Il y a un peu plus d’un mois, le 1er avril, on assistait à des révélations par un journal indépendant russe, Novaïa Gazeta, sur la répression des personnes LGBT en Tchétchénie.
Il s’agit d’une situation réellement alarmante, où l’on fait état de persécutions qui selon les mots de Joël Deumier, le président de SOS Homophobie, « nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire » comme il l’a affirmé sur l’antenne de France Inter le 7 mai.
Hugo Travers a réalisé une vidéo qui explique les tenants et aboutissants de la situation, qui vise également à faire parler de ce sujet plus que préoccupant.
Il faut parler de l’horreur homophobe en Tchétchénie — #UrgenceTchétchénie, par Hugo Travers
Tchétchénie, Russie, mais de quoi on parle ?
Vous l’aurez compris, les mots de Joël Deumier que je citais précédemment n’ont rien d’exagéré, et il s’agit effectivement d’une situation d’urgence.
Pour résumer grossièrement, la Tchétchénie est une République au sein de la fédération Russe.
Les relations entre ce petit territoire et le pouvoir russe ont été longtemps très conflictuelles et ponctuées d’interventions militaires, mais le Président actuel de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a été nommé par le pouvoir russe en 2007, et il y exerce un pouvoir largement autoritaire.
La terrible répression que subissent actuellement les personnes LGBT en est un exemple édifiant.
#UrgenceTchéchénie : qu’est-ce qu’on peut faire ?
La difficulté, c’est qu’on ne peut malheureusement pas réellement faire confiance à Vladimir Poutine, le Président Russe, pour intervenir auprès des autorités Tchétchènes, d’autant moins lorsqu’on connaît la haine de ce dernier pour l’homosexualité.
Cela n’empêche pas d’en parler, comme le recommande Hugo : si je joins ma voix à la sienne pour relayer cet appel, c’est que parler de ce sujet est sans doutes l’un des seuls moyens à notre disposition pour espérer faire réagir nos gouvernements.
Au Canada, par exemple, Justin Trudeau a qu’une procédure de visa d’urgence allait être ouverte à la demande d’associations de défense des droits des personnes LGBT.
En France, SOS Homophobie appelle le gouvernement français à réagir.
En parallèle, il est bien sûr toujours utile de combattre l’homophobie tous les jours, y compris en France où l’association SOS Homophobie vient de publier son rapport annuel, dans lequel elle indique avoir reçu en 2016 19,5% de témoignages en plus concernant des actes homophobes, comparé à l’année précédente.
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Les Commentaires
Bientôt la gay pride! On va leur montrer ce qu'on en pense!