Ce week-end se tenait la campagne annuelle « Homos ou hétéros, on porte tous le même maillot » de la Ligue de football professionnelle (LFP), durant laquelle les joueurs de Ligue 1 et Ligue 2 arborent les couleurs du drapeau arc-en-ciel sur leurs maillots et brassards de capitaines.
Ces derniers sont ensuite vendus aux enchères, et les fonds reviennent aux associations Foot Ensemble, PanamBoyz & Girlz United et SOS Homophobie. Plusieurs joueurs de Guingamp, Nantes et Toulouse ont refusé de participer aux matchs, évoquant des convictions personnelles en désaccord avec le message véhiculé. Au micro de l’émission Stade 2 dimanche 14 mai, la ministre des Sports, Amélia Ouéda-Castera, a appelé les clubs à prendre « des sanctions » contre les sportifs concernés.
« Un simple message de non-discrimination »
La ministre déplore le choix de ces joueurs, révélateur de l’homophobie qui gangrène le milieu du football : « je regrette vivement qu’on n’ait pas 100 % des joueurs qui puissent se retrouver derrière ce simple message de non-discrimination. C’est essentiel de tous se retrouver sur un message aussi basique de vivre ensemble. Il est de la responsabilité des clubs de prendre des sanctions, je pense que c’est nécessaire ». Plusieurs joueurs du FC Nantes et du Toulouse football club, qui devaient se rencontrer samedi, ont expliqué sur Twitter les raisons de leur retrait :
Dans un communiqué, le collectif de lutte contre l’homophobie dans le sport amateur et professionnel Rouge Direct a réclamé une « vraie politique de lutte contre l’homophobie dans le football, comme en Angleterre ou en Allemagne entre autres », et dénonce l’« inaction des instances du football ».
Pour l’association, cela ne fait aucun doute : « Le football français est décidément un grand corps malade, l’homophobie en est un des principaux foyers d’infection. Il est plus que temps de passer à des paroles ambitieuses et à des actions concrètes, à grande échelle ».
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