Aux États-Unis, les politiques homophobes s’infiltrent jusque dans les spectacles des classes de primaires. Alors qu’une enseignante de première année avait prévu d’apprendre « Rainbowland » de Miley Cyrus et Dolly Parton à ses élèves pour un concert célébrant le printemps, la chanson a été interdite par le directeur de l’école.
La chanson interdite dès le lendemain des répétitions
« Vivant dans un monde arc-en-ciel/Où le ciel est bleu et tout va bien/Ce serait bien de vivre dans un paradis/Où nous sommes libres d’être exactement qui nous sommes. » Ces paroles ont été jugées comme controversées par le directeur d’école élémentaire du Wisconsin. Selon ce dernier, la chanson ne serait pas adaptée pour de jeunes enfants, comme le rapporte le Los Angeles Times.
Dès le lendemain des premières répétitions, Melissa Tempel, l’enseignante de cette classe de CP aurait reçu un e-mail du directeur, lui annonçant que la chanson était désormais interdite, expliquant qu’elle « pourrait être perçue comme controversée ».
Sur Twitter, l’enseignante a alerté sur cette censure, dénonçant le véto imposé par l’administration de l’école :
« Mes élèves de première année étaient tellement excités de chanter Rainbowland pour notre concert de printemps, mais notre administration a posé son veto. Quand cela se terminera-t-il ? »
Un tournant conservateur
Issue de Younger Now, un album de Miley Cyrus sorti en 2017, « Rainbowland » n’a jamais été revendiquée comme une chanson évoquant les droits des personnes LGBT par ses interprètes. Selon Miley Cyrus, le titre lui aurait été inspiré par la couleur de la peinture de son studio d’enregistrement. Quant à Dolly Parton, connue pour son soutien à la communauté LGBT, elle a expliqué que la chanson évoquait « l’espoir et la positivité dans les moments sombres« , un thème dont on se demande en quoi il peut être controversé.
Dans les colonnes du Los Angeles Times, une parent d’élève a expliqué que l’école était en réalité le lieu d’« un tournant conservateur » ayant accompagné les mesures liées au Covid. Il est par exemple interdit aux enseignants de parler de pronoms aux élèves, ou encore de porter des arcs-en-ciel.
Pour l’heure, les enfants devront se limiter à « Here Comes the Sun » des Beatles et « It’s a Wonderful World » de Louis Armstrong pour leur spectacle de printemps.
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