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J’ai toujours bien compris que les films et les séries ne sont pas faits pour représenter une réalité, mais un idéal. Ils véhiculent parfois des clichés tellement éloignés de la réalité que je ne peux pas m’empêcher de jeter ma télécommande à travers la pièce ou de crier « remboursez ! » au cinéma.
Du personnage qui nargue ton célibat passif, au bad boy au cœur tout mou, je vous compte les clichés qui me distrayaient fut un temps, mais qui ont finit par m’user à la longue.
On ne rencontre pas des partenaires potentiels tous les quatre matins
J’ai toujours beaucoup aimé les séries dans lesquelles le héros recherche sa moitié. À chaque épisode, on assiste à ses rendez-vous parfois complètement improbables, parfois réussis. Ça donne des situations cocasses, drôles et parfois très romantiques. Certaines des situations que le protagoniste vit, lors de ses premiers émois amoureux, peuvent même éveiller en vous la nostalgie d’amourettes du passé.
Sauf que vous, vous vivez un flirt tous les 6 mois au mieux. Le personnage principal de votre série préférée, lui, semble rencontrer ses conquêtes partout où il/elle pose le pied. Celle-ci se rend dans le café du coin… Et hop, un joli damoiseau renverse son café sur elle avant de s’excuser, de lui sourire et de l’inviter à son spectacle de danse contemporaine.
Celui-là va chercher son enfant à la maternelle… Et boum, la maîtresse vient de divorcer et recherche une épaule réconfortante. Un nouveau collègue à son boulot et badaboum, ils finissent par s’embrasser avec passion entre la photocopieuse et la bibliothèque.
Du coup, vous culpabilisez parce que vous, vous ne rencontrez personne alors que ça a l’air si facile… Ah, vous ne faites vraiment aucun effort !
Et si le héros ou l’héroïne de votre série préférée ne trouve pas l’amour en rencontrant plus de 158 partenaires potentiels… Alors vous, avec vos six malheureux rendez-vous accumulés pendant les cinq dernières années, vous n’aviez aucune chance !
Une fille indépendante n’a pas forcement un papa qui voulait un garçon
Parfois, il y a des séries vraiment cools où le personnage féminin semble loin du stéréotype de la femme qu’il faut absolument sauver et protéger. Ce sont des femmes indépendantes, et parfois elles savent même se battre. Du coup, vous l’aimez cette fille. Vous vous identifiez à elle parce que vous aussi, vous êtes une fille « badass ».
Or plus son histoire personnelle est dévoilée, plus on se rend compte que son caractère affirmé n’est que le résultat d’une relation tumultueuse avec son paternel. Son père a toujours voulu avoir un garçon, vous comprenez, alors il a élevé sa fille avec tous les clichés qui entourent souvent l’enfance des petits garçons : camions, Transformers, coupe au bol et cours de judo.
Le scénario n’imagine pas une seconde qu’une petite fille puisse aussi jouer au camion et avoir les cheveux courts sans symboliser la frustration d’un père déçu par le sexe de sa progéniture. Surtout que la série ou le film te rappelle sans arrêt que cette enfance « excentrique » est vraiment la seule raison pour laquelle elle est si cool et indépendante …
Les fictions nous apprennent donc que si une fille a du caractère, est ambitieuse, maîtrise quelques arts martiaux ou sait bricoler, c’est seulement parce qu’elle a été élevé comme un garçon. Tout cela va de soi. Les femmes ne peuvent s’en sortir dans la vie que si leur père a été frustré d’engendrer un vagin ennuyeux. La phrase préférée de ces héroïnes est souvent la même :
« Je ne me suis jamais entendue avec les filles, elle ne m’aiment pas et je ne suis pas intéressée par les trucs de filles »
Oui.
C’est bien connu, les filles ne sont intéressées que par les potins, le maquillage, ou leurs cheveux et les relations sentimentales. Cette fille est donc bien plus intelligente que la moyenne puisqu’elle a compris que les « vrais bailles » se trouvent là où sont les pénis. Parce qu’en trainant avec des hommes, on parle de choses tellement plus intelligentes et dignes d’intérêt…
Les initiatives des fictions partent parfois d’un bon sentiment, mais peuvent rapidement virer au cliché sexiste.
Les bad boys ne sont pas que des mecs qu’il faut consoler
J’ai remarqué que dans beaucoup de fictions, les héroïnes sont confrontées à un étrange dilemme. Elles doivent choisir entre un gentil garçon maladroit, et un brun ténébreux vraiment méchant car cassé par la vie (je n’ai jamais bien compris ce qu’était un brun ténébreux et je n’ai jamais su les reconnaître. Brun ténébreux, si tu me lis envoie moi une photo de toi dans tes ténèbres, merci).
Vous comprendrez donc qu’elle finit par choisir le vilain garçon, qui n’en est pas vraiment un (surprise), mais qui a seulement souffert à cause d’un père absent (toujours ce connard de papa traumatisant) ou d’une vilaine fille qui a brisé son cœur par le passé.
Je ne sais pas vous, mais si j’ai le choix entre un mec qui me fait des sourires et des gâteaux maison quand je suis malade, et un mec qui veut de moi en fonction de son humeur, odieux, et qui m’envoie chier toutes les cinq minutes, mon choix sera vite fait. Je choisirais le gentil.
En réalité, les fictions semblent vouloir vendre l’idée que la passion est ce qui conduira au bonheur et que les choses simples en amour, c’est nul. Alors que la simplicité, ça peut être si agréable et attirant, je trouve… Non ?
Dans Le destin de Lisa, l’héroïne préfère le mec qui s’en battait les testicules d’elle pendant des années au lieu d’un mec trop choupinou.
Après avoir regardé ces films et séries dans lesquels l’héroïne se dispute avec un mec arrogant avant de sauvagement copuler avec lui, il m’arrivait de comprendre de travers les messages envoyés par la gente masculine dans la vraie vie :
« Quoi ? Tu me jettes une agrafeuse à la gueule en me traitant de pourriture ? Mais marions nous, et appelons notre premier né Bryan ! »
En fait, il me trouvait juste vraiment conne. C’est étonnant.
Et vous, quels clichés de film ou de série vous insupportent ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
"-Mon père m'a appris à tirer quand j'avais quatre ans. Il venait me chercher au jardin d'enfants dans une voiture blindée. Il m'apprenait le camouflage avec des feuilles dans les cheveux et comment passer en haut d'une colline sans se faire repérer. J'étais son héroïne.
-C'est pas mal pour une fille.
-Laisse tomber. Ce qui compte c'est la marque du fusil et la vitesse des réflexes un point c'est tout."
Et un peu plus loin :
"C'est comme ça j'ai voulu être comme ça.
Mes bijoux mon rimmel et mon flingue."
Une vraie badass (elle fait même froid dans le dos je trouve) qui n'a aucun soucis avec son père