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Des palmes, un tuba, et un masque, Natacha, 23 ans, a tout l’attirail pour faire du snorkeling (ou randonnée sous l’eau).
Pourtant il s’agit bien là d’une partie de l’équipement d’une joueuse de hockey subaquatique.
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Natacha, 23 ans, joueuse de hockey subaquatique
Dans la vie, la jeune femme est designer retail et merchandising (elle dessine des points de vente pour une marque, selon ses mots).
Une fois par semaine, elle se rend à son entraînement de hockey subaquatique au club HOPE, dans le 15e arrondissement de Paris.
Un sport surprenant et pas forcément connu du grand public. Natacha raconte :
« C’est mon papa qui a commencé à pratiquer le hockey subaquatique. Ce qui m’a plu dans un premier temps c’est l’originalité de ce sport.
J’ai commencé en 4 ème et j’en ai fait pendant 5 ans. J’ai dû arrêter à cause de mes études car il n’y a pas des clubs partout mais je reprend dès septembre.
Pendant toutes ces années j’ai remarqué que ce sport m’a énormément manqué. »
Natacha a repris la pratique de son sport depuis septembre 2018, pour son plus grand plaisir.
L’entraînement de hockey subaquatique
Dans son cours, supervisé par Serge coordinateur et Sabrina coach principale, il y a hommes et des femmes de tous les âges.
Natacha m’explique :
« On joue toutes et tous en amateurs.
L’entraînement se déroule en deux temps. On a une heure d’exercices préparés par les entraîneurs et les coachs. Nous suivons les consignes indiquées à l’écrit sur une pancarte au bord de la piscine.
C’est un entraînement en autonomie, ça nous permet d’aller à notre rythme. »
La seconde partie est dédiée au jeu et aux matchs.
« C’est le moment que je préfère, » me confie Natacha en cherchant des gants et une crosse dans la caisse à équipement de l’autre côté du bassin.
Les matchs de hockey subaquatique
Pas facile de s’imaginer à quoi peut bien ressembler le hockey subaquatique sans le voir de ses propres yeux.
Le palet se trouve au fond de l’eau, chaque participantes et participants doit manier une crosse bien moins grande que celle qui existent dans le hockey sur glace.
Il faut porter des gants pour éviter de s’égratigner les mains dans la piscine.
Ensuite, il vaut mieux être dans l’eau pour observer ce qu’il se passe. Le hockey subaquatique se pratiquant (comme son nom l’indique) sous l’eau, seuls des jets d’eau et des palmes se voient depuis le rebord de la piscine.
Dans les grandes compétitions, Serge, joueur de hockey subaquatique depuis plus de 10 ans, m’explique que des caméras sont placées dans la piscine pour soutenir la présence de trois arbitres : deux dans le bassin, un à l’extérieur.
C’est ce dernier qui est décisionnaire final lors de fautes et désaccords.
La force du hockey subaquatique
Pour Natacha, ce sport lui apporte beaucoup :
« Ce que j’aime le plus c’est que c’est un sport en équipe. Et un sport d’équipe dans l’eau c’est différent.
Nous devons vraiment suivre les stratégies mises en place par les coachs en jouant car dans l’eau la communication est délicate ! »
Au mieux, tu peux faire un dab quand tu marques un point.
Elle poursuit sur
la communication au sein de l’équipe :
« C’est un sport où il faut avoir confiance l’un dans l’autre pour être correctement placé et avancer ensemble.
De plus comme on ne peut pas respirer tout le temps parce que c’est sous l’eau, l’équipe doit aussi être synchronisée pour la respiration.
On ne peut pas tous être en haut ensemble sinon on laisse un champ libre à l’équipe adverse et on ne peut pas être tous en bas sinon on sera ensemble en haut. »
Selon elle, l’esprit d’équipe du hockey subaquatique permet d’atteindre un objectif commun : « être meilleurs ensemble, progresser personnellement pour jouer mieux en équipe ».
« Un sport dans lequel je me sens bien »
Le hockey subaquatique mobilise de nombreux muscles. Comme me l’explique Natacha, c’est un sport complet.
Il faut aussi savoir maîtriser son souffle ainsi que s’entraîner en apnée.
« C’est un sport dans lequel je me sens bien. Physiquement, il me permet de travailler l’ensemble de mon corps, mentalement il me fait aller jusqu’au bout et me rend plus forte.
L’action est limité par la respiration mais on a toujours envie d’aller plus loin, de la terminer…
Et en cela je trouve que c’est un sport qui me pousse constamment. »
Le hockey subaquatique en France
Sabrina, coach et joueuse aguerrie de hockey subaquatique, reconnaît la relative difficulté du sport : il faut être rapide, endurante, forte en apnée, stratégique et savoir communiquer avec son équipe.
Mais elle déclare sans hésiter que tout le monde peut s’y mettre, quelque soit son niveau.
Le plus important est d’être à l’aise dans l’eau et faire preuve de discipline et de régularité dans les entraînements.
Sabrina me fait un état des lieux du hockey subaquatique en France :
« C’est un sort qui attire de plus en plus mais nous ne sommes pas encore très nombreux. Malgré tout, on reste le pays où il y a le plus de licenciés au en hockey subaquatique dans le monde : un peu plus de 6000 en France.
Côté masculin, nous avons 4 divisions, la meilleure étant le première.
Aujourd’hui, nous avons 3 divisions féminines. Après, il y a de plus en plus d’équipes féminines qui jouent. »
Si le hockey sur glace a une image de sport brutal, le hockey subaquatique semble mois violent, même les coups et accidents arrivent de temps à autres.
Serge, qui fait partie de HOPE, l’association sportive qui organise les entraînements, en sait quelque chose :
« Tout est une question de geste mais pas nécessairement de force. Il faut surtout être rapide, connaître ses limites et respecter les stratégies. »
Natacha se souvient d’une phrase d’un de ses entraîneurs : « si tu t’es pris un coup, c’est que tu n’étais pas à ta place ».
Le hockey subaquatique reste un loisir pour Natacha, « pour le moment » précise-t-elle.
Il faut dire qu’elle a été été championne de France à deux occasions.
Dans quelques mois ou quelques années, peut-être retrouverai-je Natacha dans un championnat de hockey subaquatique féminin ?
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