J’ai découvert le monde magnifique de l’Internet à l’âge de treize ans. À l’époque, je me fichais pas mal de l’actualité en ligne, de la communication par mail et du réseautage social. J’avais juste envie de voir si c’était possible de m’amuser avec.
Malicorne, la préhistoire du jeu de simulation
C’est de cette façon que j’ai découvert les sites de simulation. Ma première trouvaille fut malicorne.com, un site au design simpliste, qui permettait grosso modo d’adopter une licorne. Celle-ci était représentée par une jolie image sans doutes trouvée au pif par les développeurs sur Internet.
Trois fonctionnalités possibles : lui donner à boire, à manger, et jeter des dés. Bien sûr, rien de tout ça n’était visible ; seuls des chiffres indiquaient au joueur ce qu’il faisait. Et je l’avoue sans honte : ça m’é-cla-tais.
ZeCheval : ça bouge, c’est bien
Ma pauvre licorne s’est rapidement vue délaissée lorsque j’ai découvert que je pouvais m’approprier un ranch virtuel entier. Sur ZeCheval, j’avais plusieurs chevaux, et même des poneys, et même des chevaux avec des AILES. Oui, vous remarquerez que j’étais à l’époque dans une salle période d’obsession équine.
Le must : sur la page d’accueil, je voyais mon ranch entier et même des chevaux y courir en rond.
Oui, sur Internet il y a des banques dans les ranch.
Je vais être honnête : sur Windows 98, les mouvements des chevaux étaient particulièrement robotiques. Et le script plantait tout le temps. Mais j’étais une inconditionnelle, jusqu’à choper des bêtes en édition limitée ! Cela dit, le site était toujours basé sur des chiffres : donner tel nombre de carottes, faire travailler pendant tel nombre de minutes…
Dans la même veine, il y avait aussi monzoo. Et parce que je ne suis pas la femme d’un seul site, j’y avais également mes quartiers. Si maintenant, le site offre des tas de possibilités, quand j’étais ado les choses étaient bien plus simples. On construisait des enclos, on adoptait des animaux, et on embauchait du personnel pour les nourrir.
Et sur le site, le petit train BOUGE !
Aujourd’hui, le joueur peut déterrer des fossiles et même partir en exploration. Trop de pression pour moi.
MaBimbo : la femme parfaite sur ordinateur
Hormones obligent, j’ai fini par délaisser les animaux pour m’intéresser aux silhouettes longilignes et aux cheveux impeccables. Ma-bimbo.com me permettait de créer une espèce de Barbie en ligne, de l’habiller, la maquiller et même de lui faire draguer des garçons.
Ambiance très gros seins et loisirs féminins
À l’époque, je me fichais bien du côté sexiste de ce site où le but est de se trouver un mec de plus en plus riche, et où toutes les femmes sont identiques de leur tête brushingée jusqu’à leurs pieds minuscules. Et je me désespérais quand ma Bimbo prenait trois grammes de graisse sur les hanches parce que je lui avait fait manger une barre de chocolat…
Neopets : quand la simulation prend vie
J’aimais bien Ma Bimbo, mais ce n’était somme toute que des mannequins qu’on habillait. Quand j’ai découvert Neopets, mes yeux ont brillé devant tant d’interactivité. De nombreuses maps différentes étaient accessibles. Elles regorgeaient de boutiques, de salles mystérieuses et de surprises.
Sincèrement, ça ne te donne pas envie de cliquer partout ?
L’univers proposait en plus des tas de bestioles toutes mignonnes que je pouvais adopter et soigner. Cette fois, mon Windows 98 était mis à rude épreuve, puisque j’avais la possibilité de jouer à des milliers de jeux pour booster mon budget. Ils étaient terriblement addictifs et mirent à mal ma productivité collégienne. À quatorze ans, ma moyenne en math était au raz des pâquerettes, mais j’étais une pro à Ice cream machine.
Flyff : du site Internet au jeu vidéo
Toujours avide de nouveaux sites où je pourrais me créer une vie un peu plus palpitante, j’ai fini par tomber dans le piège des MMORPG (à ne pas prononcer morpeug ou meuporg). Le jeu de rôle massivement multijoueur, mes potes connaissaient. Tous étaient sur Dofus. Mais comme j’avais l’esprit de contradiction, j’ai décidé de me tourner vers un jeu de gpotatoe.
Fly for fun fut ma première addiction aux jeux vidéos. J’ai découvert la joie de taper sur des monstres avec une hache que j’ai moi-même améliorée.
Mon personnage était visible sur mon écran ET je pouvais contrôler ses mouvements. J’avais même ouvert un Skyblog consacré à mes aventures à travers Darken et Madrigal.
Évidemment, cette dernière expérience ne m’a pas vaccinée de la simulation animale. En sortant du collège, j’ai investi dans une Nintendo DS juste pour jouer à Nintendogs. Mais ceci est une autre histoire…
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