Avec ses camarades la bouteille de rosé et le replay du dernier épisode de Cousu Main, le vernis à ongles fait souvent partie des éléments indispensables à une bonne soirée entre copines.
Bon, je te le concède, c’est hyper réducteur (et même carrément cliché) d’associer « vernis » et « moment girly », surtout quand on sait que se peindre les ongles n’a pas toujours eu un rôle purement esthétique…
Trois mille ans avant notre ère, dans la ville alors prospère de Babylone, les hommes peignaient leurs ongles avec du khôl pour afficher leur rang social. Les classes moyennes portaient du vert tandis que le noir était réservé aux classes privilégiées.
À la même époque, en Chine, les ongles des nobles et de la famille royale étaient trempés dans un mélange de blanc d’œuf, de cire d’abeille, de gomme arabique et de pétales de roses pendant de longues heures, jusqu’à ce que les ongles aient pris la couleur désirée. Les ongles teints étaient réservés aux personnes de haut rang, et il fallait mieux ne pas se faire choper avec de la couleur sur les ongles si on faisait partie de la classe moyenne, sous peine d’être exécuté en place publique.
Dans l’Égypte Antique, les hommes et les femmes, toutes classes sociales confondues, utilisaient du henné pour colorer leurs ongles. La légende veut que les reines Néfertiti et Cléopâtre aimaient particulièrement peindre leurs ongles en rouge.
Depuis la vallée du Nil, la tendance des ongles teints au henné se propagea ensuite dans tout l’Empire romain.
Comme beaucoup de rituels de beauté ancestraux, les ongles colorés ont presque complètement disparu en Europe pendant la période du Moyen-Âge
, pour ne revenir que plusieurs siècles plus tard, pendant la Renaissance.
En revanche, de l’autre côté de l’Atlantique, les incas décoraient leurs ongles avec des dessins d’aigles et de divinités. Eh oui, le premier nail-art date du XVe siècle !
L’art de la manucure devient très populaire au XVIIe siècle. On limait ses ongles et on les polissait avec une peau de chamois. Des huiles et des crèmes colorées étaient ensuite utilisées pour donner une jolie couleur rouge pâle aux ongles.
Pendant l’ère victorienne, on trempait ses doigts dans du jus de citron ou dans du vinaigre pour blanchir ses ongles.
En 1920, la maquilleuse professionnelle française Michelle Ménard s’inspire de la peinture ultra brillante utilisée dans l’industrie automobile pour créer le premier véritable vernis à ongles. La marque Revlon perfectionne la formule de Michelle et investit les supermarchés en 1932 avec toute une gamme de vernis colorés et bien brillants.
Dans les années 1940, le vernis à ongles rouge est popularisé par les actrices d’Hollywood comme Rita Hayworth et Marilyn Monroe.
La « French Manucure » fait son apparition dans les années 1970 et rencontre tout de suite un immense succès, tout comme les vernis pastel et neon.
Le vernis à ongles a bien changé depuis son premier flacon en 1932 ! Il existe aujourd’hui dans une multitude de teintes et d’effets, et dans des formules non-toxiques, plus respectueuses des ongles et de l’environnement.
Le nail-art, ou « l’art de décorer les ongles » en français, déchaîne les passions et fait partie des plus grandes tendances beauté de ce début du XXIe siècle.
Et toi, tes ongles, tu les aimes comment ?
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