Hillary Clinton, après sa défaite face à Donald Trump dans la course à la présidence des États-Unis, s’est exprimée depuis New York.
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Son discours a été diffusé en direct sur les réseaux sociaux (elle apparaît dans la vidéo à 16 minutes). Elle y explique qu’elle a appelé Donald Trump la veille, pour le féliciter et lui proposer ses services.
J’ai personnellement regardé son discours en direct, et dans la défaite, elle a su trouver les mots pour me toucher et me faire écraser une larme — voire plusieurs. Parce que c’est dur, parce que ce qu’il s’est passé me blesse dans mes croyances les plus profondes et met à mal ma foi en l’humanité.
Notre démocratie constitutionnelle exige notre participation, pas une fois tous les quatre ans, mais en permanence.
Mais la vie démocratique d’un pays ne s’arrête pas dans l’isoloir. C’est possible en tant que citoyen•nes, d’agir hors des cadres formels des élections. Et si ça fait mal, de réaliser que les valeurs qui nous sont chères ont perdu la bataille face à celles que l’on abhorre, ce n’est pas pour autant qu’il faut les abandonner.
C’est le plus important pour moi : retenir que le combat n’est pas vain et qu’il ne faut pas baisser les bras, qu’il ne faut pas renoncer.
Cette défaite fait mal. Mais je vous en prie, ne croyez jamais qu’il est vain de se battre pour ce qui est juste.
Et en tant que jeune femme, sans doute un peu idéaliste et qui veut croire en l’avenir, savoir qu’il reste encore autant de chemin à parcourir pour l’égalité, ça me touche réellement. Mais une femme n’était jamais parvenue au niveau que Hillary Clinton a atteint et c’est déjà un pas en avant !
Le suivant, quelqu’un d’autre le fera. L’une d’entre nous le fera. Et même si savoir qu’elle s’arrête au pied de la dernière marche me révolte, je suis persuadée qu’on finira par avancer dans la bonne direction.
Nous n’avons toujours pas détruit le plus élevé des plafonds de verre. Mais quelqu’un le fera un jour.
Aux petites filles qui regardent : ne doutez jamais de votre valeur, de votre puissance, du fait que vous méritez toutes les opportunités du monde.
Enfin, et c’est essentiel, le rassemblement est l’ultime démarche à accomplir maintenant. Là-bas, certes, mais ici aussi. C’est la leçon à tirer de ces élections. Ne pas se laisser entraîner dans la haine et la colère, mais transformer cette énergie au départ négative en une force pour construire un meilleur avenir.
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J’ai peur, mais je veux croire qu’on peut aller vers des jours meilleurs.
Ayons foi en les autres. Ne devenons pas amer•es. Ne perdons pas courage. Car il y a bien des saisons à venir… et bien du travail à accomplir.
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