Dernièrement, une vidéo postée par Hilary Duff, connue notamment pour son rôle dans la série des années 2000 Lizzie McGuire, comptabilise plus de 2 millions de vues.
Un inconnu suit Hilary Duff en voiture
Les images sont celles d’un homme au volant de sa voiture. Il est filmé depuis une seconde voiture, celle de l’actrice.
La célébrité américaine lui somme d’arrêter de la suivre, lui répète qu’elle se sent mal à l’aise de la voir partout où elle va depuis plusieurs heures.
L’homme semble vouloir se défendre verbalement mais lâche l’affaire et finit par s’en aller.
La vidéo est accompagnée d’un long message dans lequel Hilary Duff raconte ce qui lui est arrivé.
Une histoire tragiquement banale pour une femme célèbre comme elle, c’est-à-dire constamment poursuivie par des paparazzis et des inconnus.
« Ce type était au match de football de mon fils ce matin et m’a suivi jusque chez ma sœur, où il s’est garé pour prendre des photos.
Il m’a suivie alors que je faisais mes courses. Là, je lui ai demandé poliment de me laisser tranquille et il a continué à me suivre et m’espionner pendant des heures.
Ce n’est pas normal. Je suis enceinte de neuf mois. Quand des gens te disent que c’est la prix à payer pour être célèbre, ça me rend franchement malade.
C’est ce que je vis chaque jours de chaque mois et ce n’est juste pas acceptable.
Si une personne qui n’est pas célèbre devait faire face à cette situation, la loi serait déjà intervenue. »
Dans cette vidéo, elle montre au monde entier qu’elle confronte ce harceleur.
Ce dernier n’a pas d’ailleurs pas l’air de se sentir coupable une seule seconde, alors que la star enceinte jusqu’au cou semble vraiment effrayée.
Sa voix trahit une certaine appréhension à parler directement avec cet homme qui la suit depuis plusieurs heures. Et comme je la comprends…
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Être suivie dans la rue, ça arrive aux femmes, célèbres ou non
Ce qu’a vécu Hilary Duff n’est pas seulement dû au fait qu’elle soit une célébrité. Ce genre d’événement survient dans la vie des femmes anonymes.
Ça m’est arrivé, à moi, par exemple. Et à des potes. Et à de nombreuses autres femmes dans l’espace public.
Des hommes m’ont déjà interpellée dans la rue quand j’avais tout juste 12 ans, d’autres m’ont sifflée sans raison depuis des bancs publics.
Puis il y a ces gars en voiture, qui pensent que c’est clairement amusant de suivre et/ou d’accoster une jeune femme qui marche sur le trottoir.
J’ai déjà entendu et vécu cette histoire plein de fois dans ma vie : une auto ralentit à ma hauteur alors que je rentre du lycée, des hommes à l’intérieur klaxonnent, font du bruit avec l’accélérateur, me crient dessus pour que je les entende.
C’est extrêmement flippant pour deux raisons je pense : d’abord le simple fait de harceler n’est pas marrant du tout, c’est même insupportable.
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Ensuite, la voiture est comme une sorte de protection supplémentaire : ces hommes sont confortablement installés, peuvent changer d’allure s’ils veulent…
Alors que la jeune femme qu’ils harcèlent n’a que ses jambes pour courir si elle souhaite s’échapper.
Il existe aussi ces types en voiture qui te suivent alors que tu es toi-même au volant. C’est ce qui est arrivé à Hilary Duff.
Quand je travaillais comme pigiste pour le journal local de ma région, j’ai été confrontée à des suiveurs véhiculés… Ils se sont arrêtés à des feux rouges sur la voie à côté de moi et m’ont fait des signes très significatifs :
Ce geste-là. Sympa.
Le problème, c’est qu’ils ne m’ont pas lâchée pendant plusieurs kilomètres.
J’ai conduit pendant plusieurs minutes à travers mon quartier en espérant les semer.
Je craignais qu’
ils sachent où j’habite et je redoutais également qu’ils prennent note de ma plaque d’immatriculation pour me retrouver (la psychose est présente, merci les mecs).
On en arrive rarement jusque-là, mais psychologiquement, le schéma se fait dans le cerveau de la personne qui se fait suivre par une voiture. Pas cool.
Je ne sais pas si ce raisonnement vaut pour tout le monde mais c’est ce que j’ai ressenti personnellement. Je doute être la seule.
Oser répondre aux relous et aux harceleurs
Il y a des femmes qui ne craignent pas de répondre aux mecs qui les interpellent dans la rue, qui les suivent avec insistance jusqu’à parfois enfreindre leur espace privé.
Je fais partie de celles qui ont eu peur pendant des années. Je n’osais pas me retourner et les confronter.
Depuis quelques temps, je réponds aux harceleurs de rue.
Je me suis pris des insultes bien plus horribles que ce qu’on m’a dit au départ. Mais je préfère répondre, désormais, que rester silencieuse.
Parfois je me contente de me retourner vers la personne, froncer les sourcils et soupirer bien bruyamment avant de reprendre la route.
Je ne sais pas si ça sert à quelque chose mais au moins je m’exprime et j’évite de repenser à toutes les répliques que j’aurais pu sortir à un harceleur de rue.
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J’ai d’ailleurs répondu à trois mecs dans une voiture, qui m’ont suivie un soir alors que je rentrais chez mes parents, après avoir pris le train. J’avais donc une valise, j’étais chargée.
Ils m’ont hurlé six fois « LA ROUSSE ! OH LA ROUSSE ! HÉ ! ».
J’ai fait mine de ne pas les entendre avant de me tourner vers eux pour leur dire :
« QUOI ? KESKIYA ? Je t’ai pas répondu, à ton avis ça veut dire quoi ? Et puis tu veux quoi ? ».
Au volant, le conducteur a bégayé avant de lever les mains pour s’excuser et s’en aller. Je n’étais pas peu fière, même si mon cœur battait vraiment très vite.
C’est donc possible de répondre, mais si toi, tu n’oses pas le faire, ce n’est pas grave, ne t’en veux pas, tu n’es coupable de rien et c’est aux harceleurs de rue d’être jugés, certainement pas toi.
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