Deux fois par mois, Charlotte répond aux questions anonymes de la boîte à Q et apporte un éclairage aussi clairvoyant que possible aux questions qui touchent à la sexualité. Une question ? Écris-nous à [email protected] !
Parfois, lorsqu’on est en couple et que la relation débute à peine, il peut être difficile d’aborder certains sujets tabous. La raison ? Souvent la peur du jugement, la peur de décevoir, ou encore la peur du rejet. Pourtant, savoir communiquer sur les sujets même les plus touchy est important pour développer une relation saine, alors, voici quelques tips pour t’aider à débloquer la situation.
Conseil n°1 : Exprimer ses besoins, c’est important
Avant d’entrer dans le vif du sujet, petit rappel important : nos besoins intimes sont propres à chacun. Cependant, lorsqu’ils s’expriment dans le cadre d’une relation, il peut être important pour notre épanouissement que notre partenaire (ou nos partenaires, s’ils sont plusieurs) y réponde. Mais encore faut-il savoir les identifier.
La première étape est donc de connaitre ses besoins en se posant la question « de quoi ai-je besoin pour me sentir épanoui.e dans cette relation ? », « qu’est-ce que j’aime ? », ou encore « qu’est-ce qui me rend malheureux.se dans mes rapports ? ». Nos besoins, quels qu’ils soient, et peu importe notre genre ou notre orientation sexuelle, sont légitimes et méritent qu’on y accorde de l’importance – du moment qu’ils ne font de mal à personne et respectent le consentement de chacun, évidemment.
Une fois qu’on les a clairement identifiés, la question est : sont-ils compatibles avec notre partenaire ?
Si la réponse est oui, alors, bravo, vous avez touché le gros lot. Mais si la réponse est négative, alors, cela sera peut-être une raison suffisante pour mettre fin à la relation, ou fera l’objet d’une problématique à laquelle il vous faudra trouver une solution ensemble.
Pour en avoir le cœur net, une seule solution : parler.
Conseil n°2 : Bien communiquer, la base d’une relation saine et sereine
Chère lectrice, tu as donc décidé de sauter le pas et d’aborder le sujet de ton kink pour la première fois avec ton partenaire. Mais, problème : tu ne sais pas quelles formes mettre, quels mots employer… Faut-il plutôt partir sur une conversation sérieuse, ou, au contraire, opter pour l’humour afin de dédramatiser la situation ? Comme je n’ai pas de réponse toute faite, je te conseillerais de rester naturelle un maximum. L’idée, ce n’est pas d’être dans la performance, mais plutôt de te livrer à ton partenaire avec honnêteté et transparence. Pas besoin d’en faire des caisses, ni même de justifier ton kink. Selon moi, le seul pré-requis est de rester sincère et de garder en tête que tu es en droit d’exprimer ton kink.
Le deuxième conseil que je pourrais te donner est de rester au maximum fidèle à la réalité de tes envies et tes besoins en évitant d’extrapoler. L’extrapolation ne mène généralement à rien de bon, c’est même plutôt l’inverse.
Enfin, je te conseillerais d’éviter de rejeter la sexualité que vous avez eue avec votre partenaire jusqu’à présent (si tant est que vous en ayez déjà eu une). Prononcer des phrases telles que « je n’aime pas quand nous faisons l’amour » pourrait provoquer une réaction vive chez lui et lui faire remettre en question votre passé commun. Pourquoi ne pas plutôt opter pour des mots au présent ou au futur pour parler de ce vers quoi tu souhaites que votre sexualité aille ?
Conseil n°3 : Accepter la réponse de son partenaire
Derrière cette envie de parler de ton kink se cache avant tout l’envie de partager quelque chose de nouveau à propos de toi et d’inviter ton partenaire à répondre à ton besoin. Et ce dernier point ne peut se faire que si celui-ci est à 100% consentant. Vient alors le moment d’un autre rappel qui a son importance : ce n’est pas parce que vous êtes en couple que ton partenaire te doit du sexe, peu importe l’activité en question. Toute activité requiert bien son consentement, et pour que ce dernier soit valable, voici quelques pré-requis : il faut que ton partenaire te donne un oui clair et enthousiaste. Son consentement doit également être libre et éclairé, c’est-à-dire que ton copain doit être en possession de tous ses moyens pour pouvoir donner ou non son consentement. Ce dernier doit aussi être spécifique, c’est-à-dire ne valoir que pour une seule activité. Le consentement doit également être réversible, c’est-à-dire qu’il est possible de changer d’avis à tout moment, et enfin, ton partenaire doit être informé des éventuels risques encourus d’IST et de grossesse*.
Dans le cas où ton partenaire ne te donne pas son consentement, l’essentiel est de rester à l’écoute de cette réponse et être capable de l’accepter. Cela peut sembler aller de soi, mais il est difficile pour la plupart d’entre nous d’accepter un non. C’est un vaste sujet, sur lequel je reviendrai peut-être une autre fois si vous le souhaitez.
La boite à Q, c’est la rubrique bimensuelle qui répond à tes interrogations les plus taboues ! Dépose ta question anonymement dans cette boîte imaginaire magique et notre experte prendra le soin d’y répondre. Interrogations existentielles, questions pratiques, sujets tabous… Pose-nous toutes tes questions les plus intimes à propos de ta vie sexuelle, on est là pour y répondre ! Ici, le mot d’ordre, c’est pas de jugement ni d’injonctions, que de l’information objective et des conseils bienveillants.
Une question ? Écris-nous à, [email protected], avec l’objet « Boite à Q » !
*Source : Consentis
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.