Parmi toutes les malédictions qui s’abattent régulièrement sur l’humanité, comme les ouragans ou Donald Trump, il en est des pires que d’autres.
Organisons-les en une hiérarchie parfaitement objective :
- 1 – Les arachnides
- 2 – Le maïs
- 3 – Harry Potter
Harry Potter, premier au box-office
Je sais d’ores et déjà que cette brève énumération me vaudra une floppée de commentaires de mauvaise foi du style :
« Harry a quand même buté Voldemort, ok ?! »
C’est vrai que ça, c’était pas trop mal. Mais au fond, vous et moi savons qu’Harry n’a du héros que la cape.
Vous attendiez sans doute de ma part un poème amoureux et documenté louant votre preux Harry Potter, mais vous ne récolterez en réalité qu’un fiel gluant, découlant de plusieurs années de seum accumulé contre cette infâme nunuche, qui malheureusement continue à faire parler d’elle.
Eh oui, alors qu’Harry n’a pas levé sa petite baguette depuis dix balais, le revoilà ENCORE UNE FOIS sur nos écrans, ce soir, à 21h15 sur TMC.
Une énième diffusion non-méritée pour 1498 raisons (je les ai comptées) dont voici les plus évidentes.
Harry Potter se répand dans le ouin-ouin
Si je choisis de ne fréquenter aucun individu de moins de 8 ans pour m’éviter tout gémissement capricieux et traces de morve, ça n’est sûrement pas pour me farcir un geignard adolescent au cinéma.
Harry, c’est un peu la Cendrillon des temps modernes, élevé par une famille d’odieux (mais marrants) imbéciles dans un placard à balais, et forcé d’accomplir des tâches ménagères sans moufter, des lunettes de hipster avant l’heure toujours vissées sur le nez.
Sous ses airs d’énorme vicos, Harry est en réalité le fils de sorciers émérites, assassinés sans vergogne par un chauve dont le dessein est plutôt fun : faire chier un max.
Rapidement, Harry se fait embarquer à Poudlard, l’école des sorciers, par un géant hirsute, et se fait des copains plus cool que lui, qui resteront pourtant ses sidekicks ad vitam eternaem.
INJUSTICE.
Dès lors, Harry, dont la vie s’est quand même franchement améliorée depuis qu’il ne passe plus sa vie chez les moldus, ne cesse de se rouler dans la complainte.
« Ouin, Voldemort veut me buter »
« Ouin, je vois rien sans mes lunettes »
« Ouin, la meuf que je kiffe se tape Cédric Diggory »
« Ouin, j’arrive pas à faire apparaître un Patronus »
« Ouin, Voldemort veut encore me buter »
Qu’il est fatigant !
Harry Potter est le chouchou du directeur
Harry Potter a la faveur de tous les profs sympa de Poudlard, et surtout de son directeur : j’ai nommé Dumbledore, l’empereur du favoritisme.
Sitôt qu’Harry secoue sa mèche, une pluie d’éloges s’abat sur lui. Alors que s’il parvient à ne serait-ce que lancer un sort, c’est grâce à Hermione, sa pote première de classe.
Harry, c’est le chouchou insupportable qui, à l’instar de Frodon Sacquet, souligne à mon avis ses titres en rouge et ses intertitres en vert pendant les cours.
Une méthode qui me fait froid dans le dos, étant personnellement plutôt adepte de la feuille A5 pleine de dessins de bites, roulée en boule au fond d’un sac à dos tapissé de miettes de croissants.
Harry, quoiqu’il fasse, conserve un statut d’élève ultra-privilégié pendant quasi-toute sa scolarité, marchant allègrement à coups de souliers crottés sur le concept d’égalité devant l’éducation.
Harry est donc l’infâme chouchou du directeur, à qui on attribue des points sitôt qu’une mouche pète, comme le démontre très bien cette enquête journalistique :
Harry Potter a la pire coupe de cheveux
Harry Potter est le digne enfant capillaire de Dave et Mireille Mathieu.
Rappelons quand même que le gars arbore une coupe « chaussée aux moines » pendant au moins deux épisodes, coupe que le monde entier s’était pourtant décidé à enterrer avec John Lennon en 1980.
Comme si cela n’avait pas suffi à enterrer sa street-cred pour l’éternité, Harry a ensuite pris le chemin périlleux de la coupe en brosse.
C’est quoi la suite ? Un mulet ? Ouvrir un institut de coiffure nommé Au salon des sorci’hair ou Enchantement capil’hair ?
Que ringos !
Si Harry Potter avait été un étudiant moldu, il aurait sans doute été en L, bénévole à la Fête de l’Huma, aurait eu un rat sur l’épaule (aucun jugement de ma part, j’ai moi-même été cette personne).
Harry Potter connait trois sorts (c’est PEU)
Au fil des opus, il eut été agréable de voir Harry progresser jusqu’à maîtriser des sorts un poil impressionnants.
Juste un peu quoi, merde.
Les « Lumos » et autres « Stupéfix », c’est mignon quand on a 14 ans, mais ça fait pas hyper pro devant Voldemort qui balance des « Avada Kedavra » à bras raccourcis.
Ouhla, j’entends d’ici votre mauvaise foi reprendre le dessus :
« Attends, Harry a quand même appris à maitriser le sort du patronus pour défoncer les détraqueurs. »
Ouais enfin, c’était dans l’épisode 3…
Allez, il s’agirait maintenant de faire mieux que lui en commentaires !
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