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Actualités France

Testez vos réactions face au harcèlement dans les transports, grâce à cette vidéo interactive

Une vidéo interactive vous place dans la peau de la victime ou des témoins d’une scène de harcèlement dans les transports en commun. Et vous, comment réagiriez-vous si vous étiez dans ce bus ?

— Initialement publié le 13 novembre 2015

Du 3 au 9 avril, c’est la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue. L’occasion de ressortir cette campagne de sensibilisation qui n’a pas eu l’écho médiatique qu’elle aurait mérité. En effet, elle a été publiée le 13 novembre 2015

C’est une scène tout ce qu’il y a de plus banal lorsqu’on se déplace en transports en commun dans une ville. Une femme monte dans le bus, écouteurs vissés aux oreilles, les yeux rivés sur l’écran de son smartphone. Jusque là, rien d’exceptionnel.

Un homme, déjà présent dans le bus, s’approche d’elle pour lui demander un renseignement. Comme beaucoup de gens fort civils dans ce monde, Sarah (c’est son nom) décroche un écouteur pour se faire répéter la question, et y répondre.

Elle remet ensuite sa musique dans les oreilles, signe universel s’il en est pour dire aux inconnus qui vous entourent : « merci de ne pas me déranger, cordialement ».

À lire aussi : Harcèlement de rue ou compliment ? — Je veux comprendre

Et c’est là ce que ça se gâte sérieusement pour Sarah, vu que le type passe en mode harceleur flippant assez rapidement. C’est à vous de jouer, chers témoins.

On vous demande de choisir votre personnage : Sarah, Julie ou Christophe. Par la suite, la vidéo se mettra sur pause et vous proposera plusieurs possibilité d’action ou de réaction.

À vous de décider devant votre écran quelle attitude vous pourriez/devriez/voudriez adopter si vous étiez confronté•es à une telle situation.

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Victimes et témoins, tout le monde doit (ré)agir !

Ce spot ne nous prend pas pour des biches sans défenses, incapables de réagir face à une situation de harcèlement. Il est possible, lorsque l’on est dans la position de victime, de ne pas subir un échange indésirable, et de ne pas le laisser escalader à une violence.

À lire aussi : Je suis une ninja au quotidien (à cause du harcèlement de rue)

Ceci étant dit, personne ne soutient que c’est facile, de réagir. Et ça ne marche pas à tous les coups non plus.

Dans la situation précise de cette vidéo, à la place de Sarah, je pense que j’aurais réagi seule : on est en plein jour, dans un bus (qui a l’air à l’arrêt dans le film, je sais pas si c’est fait exprès), et je ne suis pas seule dans le bus, c’est plutôt mon agresseur qui l’est (il n’est pas dans un groupe de potes ni « en bande », on va dire).

À lire aussi : Le harcèlement de rue, de la peur à la colère… puis à l’espoir

Dans d’autres configurations, pas sûre que j’aurais eu le courage de répondre « laissez-moi tranquille »… C’est pourquoi le rôle des témoins est primordial, et cette simulation ne les oublie pas.

Si vous choisissez de piloter Julie ou Christophe (les deux témoins), on ne vous laisse pas seul•es face à vos choix.

Si vous optez pour « ne rien faire » (et c’est pas très solidaire comme réaction, je me permets de le signaler), un encart grisé vous décrypte la situation, au cas où vous auriez des doutes : vous êtes témoins d’une situation de harcèlement, il est NORMAL de réagir, il est ANORMAL de ne pas le faire…

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En testant les différents options, j’ai noté qu’elles étaient adaptées au personnage, c’est-à-dire qu’on ne va pas demander à Julie d’aller confronter le harceleur — dans la vraie vie, je ne pense que je ne vais jamais aller m’interposer entre un homme et une femme, du haut de mon petit mètre soixante et mon incapacité à rendre un coup.

En revanche, Christophe-le-grand-monsieur ne va avoir aucun mal à prendre le type à son propre piège, en lui demandant à son tour un renseignement… prétexte pour détourner son attention et laisser à Sarah le temps de changer de place.

À lire aussi : Le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports au cœur d’un plan gouvernemental

Et toi, comment aurais-tu réagi ?

Ce spot est l’un des plus efficaces qu’il m’a été donné de voir sur le sujet du harcèlement, car il prend en compte la multiplicité des acteurs impliqués : il n’oublie pas les témoins, il n’impute pas à la victime l’entière responsabilité de la réaction.

Les scènes mettent en exergue l’escalade de la violence, et j’espère qu’elles permettront à toutes celles et ceux qui n’ont jamais été témoins, ou n’ont tout simplement jamais reconnu une situation de harcèlement dans les transports en commun, d’enfin prendre conscience de la nécessité de réagir.

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Cette vidéo interactive a été réalisée pour le ministère des Droits des Femmes, dans le cadre du plan de lutte contre le harcèlement dans les transports, qui a été déployé le lundi 9 novembre : #HarcèlementAgissons a porté ce sujet sur les réseaux sociaux et dans les médias au début de la semaine.

Il était temps que la lutte contre ces violences sexistes bénéficient d’une campagne d’action et de communication au moins aussi importante que celles que la RATP déploie pour lutter contre les incivilités dans le métro… Mais à voir ce spot de sensibilisation, je suis soulagée de constater qu’on n’a pas attendu pour rien.

En espérant que les « Christophe » et les « Julie » de demain réagiront dès la première lecture de la scène. 

À lire aussi : Pascale Boistard et les madmoiZelles échangent sur le harcèlement de rue

Alors, quel(s) scénario(s) as-tu testé(s) ? Qu’aurais-tu fait à la place de Sarah ? De Julie ? De Christophe ? Viens en discuter dans les commentaires !

À lire aussi : #HarcèlementAgissons, la campagne gouvernementale contre le harcèlement de rue


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Les Commentaires

8
Avatar de Freehug
13 novembre 2015 à 23h11
Freehug
Je la trouve bien faite cette vidéo. Et d'expérience, le coup de "salut [nom féminin], je t'attendais" et guider la victime un peu plus loin ça marche bien.
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Voir les 8 commentaires

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