Les répercussions de la vague de protestations entamée avec #MeToo se font sentir largement, dans le cinéma notamment, mais aussi dans la presse, pendant les repas de famille…
Et également dans les lycées.
Rue89 publie aujourd’hui un article relatant le combat de lycéennes pour dénoncer le harcèlement sexuel qu’elles subissent au quotidien en classe, dans la cour, au sein de cet environnement scolaire qui devrait pourtant être un lieu où l’on se sent en sécurité.
https://twitter.com/BlocusInfos/status/943775556071542784?ref_src=twsrc%5Etfw&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.nouvelobs.com%2Frue89%2Fnos-vies-intimes%2F20180118.OBS0857%2Fdes-lyceennes-se-revoltent-pour-nous-le-harcelement-sexuel-c-est-tout-le-temps.html
Un blocus pour exprimer un ras-le-bol du harcèlement sexuel
Le groupe de lycéennes s’est mobilisé en décembre, après avoir constaté un énième épisode de harcèlement sexiste et sexuel dans l’enceinte de leur lycée.
Féministes dans l’âme, elles ont saisit l’opportunité que présentait le retentissement de l’affaire Weinstein pour se faire entendre.
« En se faisant entendre devant leur établissement, les lycéens avaient pour objectif de braquer les projecteurs sur le problème du harcèlement sexuel chez les jeunes. Une cause, selon eux, trop oubliée au profit des stars et paillettes d’Hollywood. »
En effet, elles estiment que les adultes dans leur entourage ne savent pas toujours comment réagir, quand ces faits ne leur passent pas tout simplement au-dessus de la tête.
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Pour elles, la prévention doit donc concerner aussi bien les élèves, que les adultes qui les encadrent – un discours qui rappelle celui tenu notamment par Margaux Collet, du Haut Conseil à l’Égalité, dans le cadre de l’enquête sur les agressions sexuelles entre enfants parue sur madmoiZelle.
Plusieurs de ces lycéennes témoignent en effet d’agressions vécues dès la primaire.
Rien d’étonnant lorsque l’on a en tête les propos de Laure Salmona, coordinatrice de l’enquête « Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte » commandée par l’association Mémoire Traumatique, et selon laquelle « un quart des violences sexuelles perpétrées sur des mineurs l’ont été par des mineurs ».
Se mobiliser, c’est possible dès le plus jeune âge
Je salue cet article de Rue89 – même si on repassera pour l’écriture inclusive puisqu’ils parlent d’un groupe de « lycéens » dans lequel ont compte un seul homme – dans la mesure où il met en avant la possibilité de faire bouger les choses à son niveau.
Ces lycéennes y expliquent avoir d’ores et déjà constaté un changement dans le comportement de certains élèves, et pour cause :
« Une des missions du groupe est de constituer un dossier avec les témoignages de victimes de harcèlement sexuel, qui sera remis aux proviseurs et au CVL (Conseil de la vie lycéenne) très bientôt.
Par ailleurs, l’administration compte organiser une intervention d’une brigade de prévention pour effectuer un rappel à la loi. Le petit groupe de féministes envisage même de s’allier à l’Union nationale lycéenne (syndicat lycéen) et à l’association Osez le féminisme pour organiser d’autres types d’interventions. »
Comme quoi, faire bouger les lignes, ça commence par les plus petites actions, et il est tout à fait possible de s’engager avant 18 ans !
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Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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