Tatyana Fazlalizadeh est une street-artiste américaine, et l’auteure du projet Stop Telling Women To Smile (« Arrêtez de dire aux femmes de sourire »). Son concept : des portraits de femmes accompagnées de légendes contre le harcèlement de rue, qu’elle a collés en 2012 dans les villes de différents États des États-Unis, comme l’explique Jezebel.
En septembre 2014, Tatyana Fazlalizadeh a décidé de faire bouger son projet à Mexico, pour faire entendre la voix des femmes issues de communautés où la violence et le harcèlement de rue ne font pas réagir. L’artiste s’est installée pendant six jours dans la capitale du Mexique, mais elle n’a pas seulement collé des portraits sur les murs. Elle a rencontré des femmes de tous horizons : des avocates, des activistes, des policières, des politiques, des mères, des étudiantes…
http://youtu.be/9Eu8pmfejXQ
Au total, elle a recueilli 76 témoignages de femmes à propos du harcèlement sexuel,
qui ont donné naissance à une série de vidéos (en anglais) publiées sur le site du magazine Fusion, sous le titre All The Time. Every Day. (« Tout le temps. Tous les jours. ») Comme le constate, en préambule du site, Maricela Contreras, activiste contre le harcèlement de rue et déléguée à la tête de Tlalpan, le plus gros quartier de Mexico :
« En parlant avec les femmes, il n’y en avait pas une qui n’avait pas souffert d’une des formes d’agressions diverses et variées, depuis les petites agressions jusqu’à des choses vraiment abominable pour les adolescentes, comme « Maintenant que tu as enfin des seins, je peux les sucer ». »
http://youtu.be/byNrMBR_ftA
D’après un rapport publié par l’ONU en 2010, le Mexique est le pire pays au monde en ce qui concerne les violences faites aux femmes : 44% d’entre elles auraient subi des formes de violence sexuelle, qui vont des attouchements aux viols. Selon Fusion, la situation est tellement intenable que la ville de Mexico a même mis en service des bus réservés aux femmes.
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