Si déambuler au marché de Noël pour avaler quelques chopines de vin chaud semble plutôt mal barré cette année, il est toujours possible de conserver un peu de l’esprit des fêtes même à la maison.
Outre remplir votre intérieur de guirlandes lumineuses et autres statuettes en pain d’épice d’un goût douteux, vous pourrez toujours vous repaitre du Christmas spirit grâce au film Happiest Season, qui en plus de sentir bon l’échinacée, modernise fortement son genre…
Happiest Season, de quoi ça parle ?
Abby (Kristen Stewart) entend bien profiter des fêtes de fin d’année pour demander sa copine Harper (Mackenzie Davis) en mariage devant la famille de cette dernière.
Des projets quelque peu contrariés par une révélation étonnante : Harper n’a jamais fait son coming out auprès de sa famille conservatrice.
Elle a par ailleurs annoncé à ses parents qu’Abby est hétérosexuelle et orpheline. Un tissu de mensonges créant une avalanche de quiproquos…
Happiest Season, enfin un film de Noël avec un couple lesbien
Si vous avez regardé d’un œil attentif les téléfilms de fin d’année diffusés sur M6 et avalé goulûment les kilos de meringues cuisinés chaque année par un Netflix très friand des fictions de Noël cuculs type A Christmas Prince, vous n’avez pas pu passer à côté de l’évidence : quasiment aucun n’inclut de minorité ethnique, et les personnages sont toujours hétéros.
Rien de très étonnant à cela puisque ces fictions prennent pour ancrage la fête de Noël, une célébration religieuse, souvent traditionnelle, qui n’encourage pas vraiment les écarts à la « norme ».
Ce cadre très tradi et, de fait, hétéronormé, vient donc être légèrement secoué par le film Happiest Season, dont les deux héroïnes sont lesbiennes. À noter qu’il a déjà été un peu ébranlé par la sortie de plusieurs films queer dont le touchant Breakfast with Scot
, et surtout le très délicat Carol, de Todd Haynes, primé à Cannes en 2016.
Happiest Season ne fait pas l’unanimité dans la communauté LGBT
Si Happiest Season a le mérite de mettre en avant la communauté LGBT, grande absente des films de Noël, elle soulève déjà des doutes chez certaines personnes concernées… En cause ? Le scénario basé, comme souvent dans les films américains grand public, sur le coming out d’un de ses personnages.
Si ce sujet est bien évidemment intéressant en lui-même, il a déjà été exploré nombre de fois sur les écrans — récemment, on pense par exemple au rafraîchissant teen-movie Love, Simon.
Alors quid d’explorer le Noël des LGBT à travers un autre prisme ? Une lectrice de madmoiZelle regrette, sur notre forum, ce choix de scénario :
« Même si évidemment c’est génial qu’un film avec des personnages lesbiens soient mis en avant, même si le film a l’air cool (malgré des blagues qui semblent téléphonées), on n’est pas SEULEMENT notre orientation sexuelle, nous les LGBT, et ça serait cool de pas l’oublier. »
En tout cas, il nous tarde de découvrir ce que vaut vraiment Happiest Season, réalisé par Clea DuVall, qui devrait sortir à la fin de l’année sur Hulu… même si aucune date précise, notamment pour la France, n’a pour l’instant été annoncée !
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