Publié le 13 novembre 2019
J’ai toujours adoré Halloween.
Ma propre mère ayant toujours refusé de décorer la maison à cette période, j’ai dû m’arranger pour fêter la chose comme je le pouvait.
Heureusement, j’ai grandi avec deux sœurs dont l’une était à moitié gothique, alors je n’étais pas seule dans cette passion et Halloween s’accompagnait toujours AU MINIMUM d’une soirée film adéquate.
Mon enfance nulle à cause du manque d’Halloween
Lorsque j’étais une très jeune bambine, j’avais l’impression qu’Halloween se faisait un petit peu en France. Les magasins étaient décorés, en tout cas.
Et puis quand j’ai eu l’âge d’être invitée chez des copines d’école, je me suis rendue compte qu’aucun enfant ne fêtait Halloween.
C’était de moins en moins courant en France, selon ma perception.
Et d’ailleurs, j’ai très vite remarqué que les boutiques ne prenaient même plus la peine de sortir les décorations…
Lorsque j’avais environ 7 ou 8 ans, j’ai été invitée à une soirée Halloween. J’étais si heureuse d’enfin pouvoir partir à la chasse aux bonbons !
J’ai ressorti du placard ma poussiéreuse tenue de sorcière.
La première fois que je l’avais portée, c’était pour la fête de l’école en maternelle. J’ai alors su que c’était ma destinée.
Cette deuxième fois où j’ai pu enfiler le costume de ma vraie nature fut cependant la dernière avant de longues et rudes années. Ce soir-là, nous n’avions même pas croisé d’autres enfants qui faisaient du porte-à-porte, et un certain nombre des adultes qui nous avaient ouverts semblaient avoir oublié.
J’ai dû faire mon deuil et ronchonner chaque année sur le fait que « la France c’est nul d’abord alors que chez les anglo-saxons l’Halloween c’est trop bien pff ».
Mes soirées d’Halloween
Et puis, au lycée, j’ai réussi à convaincre mes amies de fêter Halloween chaque année.
Certaines d’entre elles avaient des petites sœurs, alors on en profitait pour faire genre qu’on les accompagnait à la chasse aux bonbons histoire de pouvoir la faire aussi.
Et puis j’ai eu envie d’être invitée à de vraies fêtes d’Halloween, comme dans les séries pour ados américaines !
Mais encore une fois, il n’y avait jamais rien dans mon trou perdu, et visiblement pas grand-chose non plus dans le reste de l’Hexagone.
Vous vous dites peut être « bah fallait l’organiser toi-même, la fête ! ». Facile à dire, Corine… Moins à réaliser.
Jamais mes géniteurs ne m’auraient confié la maison pour organiser Halloween ! C’est ça la vraie vie des ados, contrairement à ce que nous font croire les séries américaines dans lesquelles les parents n’existent visiblement pas.
Et puis Halloween a commencé très doucement à revenir. Certains magasins décoraient de nouveau leurs vitrines de citrouilles et de toiles d’araignées !
Un jour, j’ai fêté mon 31 octobre dans une boîte (de nuit, pas genre dans un carton). Beaucoup de gens étaient déguisés, mais la déco et la musique n’avaient rien à voir avec Halloween…
Où sont les musiques creepy et les momies en lambeaux ?! Ça n’allait pas du tout.
J’étais si fan d’Halloween que je voulais absolument trouver des plans pour ce soir-là. Ça n’aurait aucun sens de dire « non, je n’ai pas fait Halloween cette année » pour moi qui adule cette fête !
Sauf que du coup, je prenait le risque de ne pas profiter pleinement d’Halloween, puisque l’ambiance de mes potentielles options n’était pas comme je voulais.
Et puis je me suis rendue compte que de toute façon, la meilleure façon de fêter Halloween était d’être en PHASE avec le lugubre, et pas juste de pouvoir dire que j’ai fêté Halloween à telle soirée.
C’est pas le nouvel an, quand même ! Je vais pas commencer à me flanquer une pression sociale partout, nom d’une quiche.
J’ai alors réalisé que se gaver de confiseries maisons faites de Choixpeau magiques et de cerveaux en gelée devant un film adéquat au beau meilleur d’un trou perdu, c’était aussi une excellente façon de célébrer la mort.
Halloween arrive enfin en France
Ces dernières années, les réseaux sociaux ne cessent de prendre de l’ampleur, ce qui fait que le partage avec entre les individus du monde entier s’intensifie.
Les cultures s’influencent mutuellement, et j’ai l’impression que les anglo-saxons insufflent petit à petit à la France leur amour pour Halloween…
J’entends de plus en plus parler de gens qui font Halloween, j’aperçois davantage de décorations et d’événements, etc.
Bref, cette fête commence ENFIN à prendre l’ampleur qu’elle mérite.
Et cette année, je suis particulièrement réjouie. Figure-toi que l’autre jour, j’étais en quête un coussin orange. Je suis donc partie faire la tournée des magasins de déco.
J’ai arpenté moult boutiques, et il n’y en a pas UNE SEULE qui n’avait pas de décorations d’Halloween !
Il y a deux ans à peine, je trouvais des déco d’automne seulement dans les magasins de déguisement, et du coup, elles n’étaient pas très subtiles, souvent criardes et un peu cheap.
Maintenant, il y a des citrouilles chez Casa. VOUS RENDEZ-VOUS COMPTE ? C’est une révolution.
Partout où je suis entrée, il y avait AU MOINS un rayon entier consacré à Halloween. J’a eu l’impression d’être dans un film.
Il y en avait partout. Et il y avait des objets qui étaient clairement faits pour organiser une fête !
Des saladiers au-dessus duquel un squelette est penché et nous crie dessus quand on tend la main pour se servir, une télé qui affiche une image brouillée dans laquelle on distingue une ombre fantomatique, des bonbonnes de faux sang, et j’en passe !
L’ambiance était si présente qu’à un moment donné, un objet s’est mis en marche tout seul, déclenchant un rire satanique. J’ai alors repéré cette conversation entre une petite fille et sa mère :
— Maman… tu as touché à ça ? — Non, ce n’est pas moi… — Bizarre…
Ça avait tout du début d’un épisode de Fais-moi peur, clairement !
Ce jour là, je sui repartie avec de la déco hyper stylée et j’ai pris foi en la France. J’ai pris fois en la vie.
J’exagère pas du tout, c’est très sérieux.
Comment je fête Halloween
Quand je n’ai pas de fête de prévue pour Halloween, je retourne dans ma maison familiale. Se situant dans un trou perdu, la demeure est l’endroit adéquat.
Ma génitrice ne souhaite toujours pas décorer. Mais moi, je fais plein de gâteaux hyper halloweenesques en écoutant à fond des musiques d’Halloween, je porte mon chapeau de sorcière toute la journée et je crie « JOYEUX HALLOWEEN ! » quand ça me chante.
Ce qui fait le plus peur, c’est surtout que mon roulé est raté, mais bon.
Généralement, l’une de mes sœurs est présente, ce qui est toujours mieux car je peux partager ma joie avec quelqu’un qui apprécie aussi cette célébration.
Et c’est encore mieux si je peux la maquiller en poupée flippante.
Une fois, je suis allée passer Halloween là-bas alors qu’il n’y avait personne d’autres de présent que mes parents, qui se fichent de cette fête comme d’une guigne.
Ce fut relativement frustrant et ça m’a donné la sensation de cohabiter avec un couple de Moldus.
Sachant m’amuser seule, ça ne m’a pas pour autant empêchée de me réjouir et de m’imprégner de l’esprit d’Halloween quand même !
Pourquoi aimer Halloween
Pourquoi j’aime tant Halloween ?
Déjà parce que ça a lieu en automne, la meilleure période. Pour moi, ça fait partie intégrante de cette saison. C’est indissociable.
Il faut dire que le symbole d’Halloween est tout de même la citrouille, qui est aussi l’emblème de l’automne !
C’est cozy, il y a des citrouilles, des lumières, des décorations, des bonbons, de la cuisine créative à faire… Il y a quelque chose de magique.
Les sorcières, les fantômes, les vampires et autres créatures de la nuit sont à la mode, et un je-ne-sais-quoi de spécial flotte dans l’air.
Malheureusement, ça ne dure qu’un soir. C’est bien pour ça que depuis quelques lunes, Halloween n’est pas seulement le 31 pour moi, c’est tout le mois d’octobre !
Je trouve toujours que c’est trop court, alors autant rallonger un peu cette période.
Sinon, à la fin, je suis déçue, triste que ce soit déjà fini. Alors qu’en soi, qu’est ce qui m’empêche de rester dans l’esprit d’Halloween le reste de l’année ?
Certes, les citrouilles au printemps, ça dénote. Mais le spooky n’a pas de saison !
Est-ce que dans Harry Potter, c’est l’automne tout le temps ? Non, mais c’est tout comme, car l’ambiance est magique et spooky.
Je suis récemment tombée sur le post d’un dessinateur que j’aime beaucoup, qui a résonné en moi telle la cloche du destin :
Don’t be a slave to the limitations of Halloween, be a macabre bitch every day.
D’ailleurs, si vous aimez vous aussi la lugubre vie, je vous conseil fortement de suivre ce dessinateur du nom de Lucas David.
Maintenant, d’un autre côté, ce qui fait la magie d’Halloween, c’est aussi que ce soit rare, que ça n’ait lieu qu’une fois dans l’année, et que par conséquent je l’attends avec impatience.
Alors il faut prendre soin à ce que les symboles d’Halloween soit réservés à la réelle période d’Halloween. Comme les citrouilles, donc !
Mais je refuse de complètement me sortir de cette ambiance tant aimée.
De toute façon, après Halloween, il y a seulement une quinzaine de jours de seum avant que je ne passe en mode : NOËL (qui occupe tout autant de place dans mon keur).
Je vous laisse sur ces mots, jeunes pingouines ! Je m’en vais me refaire tous les épisodes des Curieuses créations de Christine McConnell, l’une des meilleures séries d’Halloween. Je vous parlais l’année dernière dans les favoris du mois d’octobre !
Et vous, c’est quoi votre rapport avec Halloween ? Êtes-vous aussi des zinzins de cette fête ? Dites-moi tout !!!
À lire aussi : Top 15 des choses à faire absolument en automne pour en profiter à fond
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je vais être OBLIGEE de manger tous ceux que j'ai achetés spécialement pour l'occasion des semaines avant l'annonce d'hier. QUEL DOMMAGE.