J’ai beaucoup de chance depuis toujours : je voyage énormément. J’ai eu l’occasion de visiter plus d’une vingtaine de pays à travers le monde, de découvrir des cultures très différentes de la mienne, de rencontrer des gens formidables et de voir des endroits que je n’oublierai jamais. Mais surtout, j’ai eu l’occasion de tester de la nourriture absolument incroyable !
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Parce que j’aime les voyages et surtout parce que j’aime (beaucoup) manger, c’est important pour moi de TOUT essayer (dans la limite de mes nombreuses allergies et de mon aversion du fromage). Mais au-delà des spécialités locales, c’est la façon de manger qui en dit beaucoup sur une culture et sur ceux qui la pratiquent. Alors qu’en France, la nourriture est sacrée et les grands repas à table sont un moment important dans la vie de famille et dans la vie en général, chaque pays a sa façon de manger.
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L’aperitivo à Milan, ou l’orgie à petit prix
L’apéro, c’est la vie, et ça les Milanais-es l’ont bien compris. Cette belle ville a su trouver une solution pour profiter de l’excellente cuisine italienne et des terrasses ensoleillées. À la sortie du boulot, tout ce beau monde s’attable dans des restaurants, cafés et bars qui pratiquent l’aperitivo.
Le concept est simple : tu payes un verre (un cocktail le plus souvent) à une dizaine d’euros et tu as accès à un buffet à volonté. UN. BUFFET. À. VOLONTÉ. En gros, pour le prix d’un bon cocktail dans pas mal de villes de France, tu as aussi le droit de te remplir le jean de risotto, de pizza, de salades de folie, de légumes marinés, de fromages à tomber par terre, de fruits, de petits gâteaux…
Et même qu’une fois j’ai vu une fontaine de chocolat.
Ça donne des PETITES assiettes sympas comme ça.
Outre la magie de cette idée, l’aperitivo est représentatif de la nourriture à l’italienne qui est réconfortante, généreuse (ceci est un euphémisme), festive, conviviale. Tout le monde a sa petite assiette, son verre, papote autour du buffet et recommence gaiement le processus jusqu’au moment où il est l’heure de rentrer, de préférence en se mettant en boule pour rouler dans les rues en pente.
Et comme le dirait mon ami George Miller :
« Le problème avec la nourriture italienne, c’est que cinq ou six jours plus tard, tu as faim à nouveau. »
Si vous êtes de passage à Milan, je vous conseille Deseo au 2 Corso Sempione ou Mas au 11 Ripa di Porta Ticinese !
Le plateau tournant, la convivialité à la chinoise
Arrivée à Shanghaï, j’avoue avoir été un peu inquiète quant à la nourriture que j’allais ingurgiter sur place. Mais telle une Indiana Jones des raviolis, j’ai dépassé mes peurs et grand bien m’en a pris. Les brochettes dans la rue, j’ai fait ; les stands de nourriture régionale chinoise, j’ai testé. Mais surtout, j’ai découvert les vrais restaurants chinois.
Contrairement à la majorité des restaurants occidentaux, les restaurants chinois n’ont pas le concept de commande individuelle. Personne ne choisit son plat pour lui tout seul, à manger en jouant des coudes pour protéger sa boustifaille. Toute la tablée commande ensemble et partage les différents mets disposés au centre de la table sur un plateau tournant : légumes sautés ou vapeur, viandes, assortiments de poissons, fruits de mer grillés… Chacun-e a sa petite assiette, sa paire de baguettes, avec en général un bol de riz, et c’est parti mon ami-e.
Outre le fait que c’est très convivial, c’est une merveilleuse façon de goûter TOUS les plats choisis par ses coéquipiers de mangeaille, ce qui n’est pas une mince affaire en Chine. Je pense ne jamais avoir aussi bien mangé (et pour aussi peu cher) qu’à Shanghaï : raviolis mortels, haricots verts sautés à la sauce soja avec des petits morceaux de porc, brioches salées à on ne sait pas trop quoi (mais c’est bon et c’est tout ce qu’on lui demande), poulet aigre-doux et j’en passe !
Le repas chinois est construit comme une harmonie des aliments, des goûts et des textures à la façon de la complémentarité du yin et du yang, d’où l’importance de la variété des mets disposés sur la table. De plus, cette façon de construire un repas rappelle les repas festifs marquants durant les périodes de privation qui ont ponctué la période de pouvoir de Mao Zedong.
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Les cuisines ouvertes au Japon et autres teppanyaki
Bon, vous l’aurez compris, j’aime la nourriture asiatique. Bien qu’étant allergique aux fruits de mer et au poisson cru (disons que ça limite la marge de manœuvre au Japon), j’ai pris le pied de ma vie pendant un mois passé au pays du Soleil Levant. Je n’ai mangé qu’une seule fois des sushis et j’ai pu découvrir que ce mets n’est que très peu répandu dans son pays d’origine.
Les vrai-e-s me citeront les ramens et autres teriyaki-don car, en effet, la cuisine japonaise c’est plutôt ça : des nouilles ou du riz, de la viande caramélisée ou panée et des légumes revenus dans de la sauce soja. Le tout donnant une illusion de mangeaille saine et à la fois bien bourrative.
Au-delà de l’amour que j’ai très vite porté à la nourriture japonaise, je me suis fait une remarque au bout de quelques jours d’observation des restaurants : on voit presque toujours les cuisines. Outre les stands donnant dans les rues et les food courts qui combinent dans un espace restreint les cuisines et la caisse, la grande majorité des restaurants privilégient les cuisines ouvertes, les plaques directement sur la table ou même des ustensiles pour que les client-e-s cuisinent (presque) eux-mêmes.
On connaît du Japon les teppanyaki, ces restaurants aux grandes tablées équipées d’une plaque de cuisson centrale sur laquelle un cuisinier cuisine pour les convives selon leurs désirs. Et vas-y que je te flambe une crevette, et que je te tranche une pauvre écrevisse encore vivante… c’est du spectacle pour les yeux et pour le ventre, qui est en général plutôt satisfait du résultat.
J’aurais pas confiance.
En plus de ces restaurants plutôt luxueux, j’ai eu l’occasion de découvrir un restaurant d’omelettes, par le plus grand des hasards. Ne parlant pas un mot de japonais, je suis entrée dans un petit restaurant où l’on m’a demandé quelle viande je voulais. J’imaginais me retrouver avec des nouilles au poulet ou encore une salade, bref, un plat unique où seule la viande varie.
Et NON ! Surprise ! On m’apporte un bol de légumes et de poulet avec trois œufs crus sur le dessus… PAF, la serveuse soulève un couvercle disposé au milieu de la table et apparaît une plaque de cuisson chaude. Chacun mélange le contenu de son bol et en avant pour une omelette dont on peut choisir la cuisson et même, soyons fous, la forme.
Outre le côté fun de cette façon de manger, c’est optimal pour la confiance : on mange du fait des cuisines ouvertes (et qui ne devraient rien avoir à cacher a priori). Je n’ai jamais retrouvé ce type d’omelette ailleurs à Tokyo ou dans un autre pays, où les makis et sashimis sont plus populaires. Pas de sushi, ça me donne une bonne excuse pour retourner au Japon.
Et toi, quels pays t’ont marquée pour leur gastronomie et leur façon de manger ? T’es plutôt grand repas à la française ou snacking à l’américaine ?
Les Commentaires
Par ailleurs, le cérémonial du maté est aussi une tradition des plus conviviales. L'un apporte le maté (le récipient) et la yerba (sorte d'herbe ressemblant à du thé), l'autre le thermos avec de l'eau bouillante. Puis, on se passe le maté qu'on boit à la paille ou bombilla, on le redonne au détenteur du thermos pour qu'il remplisse à nouveau d'eau bouillante, et il le fait passer à ton voisin.