Raconte à Océane ce que tu fais maintenant que tu es grande !
Réponds au questionnaire ci-dessous en envoyant tes réponses à [email protected], avec comme objet « Maintenant que je suis grande, je suis… »
N’oublie pas de préciser ton âge !
Questionnaire :
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- Qui es-tu et d’où viens-tu ?
- Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie (parce que c’est important de faire aussi autre chose) ?
- Et ton job alors, c’est quoi ?
- Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?
- Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?
- Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
- Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?
- C’est le fruit d’un parcours longuement réfléchi ou du hasard ?
- Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
- Est-ce que tu as une journée type ?
- Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?
- La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
- Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)
Comme toutes les lectrices qui me font le plaisir de raconter leur formation et leur expérience professionnelle, Agathe est passionnée par son (futur) métier.
Devenir gynécologue-obstétricienne
À 24 ans, elle sera bientôt officiellement gynécologue-obstétricienne.
Même si elle ne comptait pas faire cette spécialité quand elle a commencé médecine, elle voit aujourd’hui son futur métier comme un moyen de sauvegarder les droits des femmes les plus essentiels à ses yeux.
Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie ?
J’aime les chats et le chocolat, bref, rien de bien excitant jusque là. Mon kif du moment c’est écouter LMK dans ma douche avec ma nouvelle enceinte water proof.
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Mais sinon, ma passion c’est apprendre. Ce n’est pas fou fou dit comme ça, mais j’aime regarder des choses sur YoutuTube, Netflix, Wikipédia…
J’aime apprendre des trucs à la con qui ne serviront qu’à moi, je peux passer des heures à écumer des documentaires.
Du coup je sais pourquoi les pirates portaient des cache-œils ou pourquoi la ville de Savahanna s’appelle comme ça (petit indice : il y a une meuf qui s’appelle Hannah, elle est tombée d’un bateau, donc il a fallu aller la sauver).
Et ton job alors, c’est quoi ?
Mon métier, ou presque, c’est gynécologue-obstétricienne. Pourquoi ou presque ? Parce que je viens de finir mes études de médecine, et que je me destine à faire gynécologue.
Je commencerai ma spécialisation au mois d’octobre après 3 mois de vacances !
Être gynécologue-obstétricienne : la découverte de ma vocation
Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?
C’est quoi une gynécologue du coup ? Bah c’est le docteur du vagin, non ? Oui, bien sûr. Mais pas que !
Une gynéco c’est un médecin qui va prendre en charge les pathologies des organes sexuels mais également tous les problèmes de santé spécifiques à la vie d’une femme.
Elle s’occupe à la fois des IST (infections sexuellement transmissibles), des malformations génitales, des cancers du sein, de l’ovaire.
Mais aussi de la grossesse, de l’accouchement, de la contraception, de la ménopause et de la puberté, de la procréation médicalement assistée, etc.
Donc une gynéco a une place très importante dans la vie d’une femme, en fait !
Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?
Je n’ai pas commencé médecine en voulant faire gynécologue, j’ai commencé médecine en voulant être médecin (j’étais sur la bonne voie !), et pédiatre plus particulièrement.
J’ai découvert la gynécologie en stage et je suis tombée amoureuse de cette spécialité presque instantanément, ça a été un coup de foudre.
Déjà parce que c’est un métier tellement important dans la vie d’une femme, mais surtout, surtout, pour la protection des femmes, et en particulier pour la protection de leurs droits
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Contraception, avortement, grossesse, désir sexuel, libido, agressions sexuelles, viols, mutilations génitales, PMA.
Et puis aussi parce qu’en tant que gynéco, tu as la chance d’être en première ligne lors des accouchements, tu es la quand un bébé nait.
Ton job c’est de faire en sorte qu’un accouchement se passe dans les meilleures conditions. De la manière la plus sereine, mais aussi la plus sécurisée possible.
Et quand tout va bien, quel privilège ! Quand ça ne va pas, pas le temps de réfléchir, il faut aller vite, être intelligente et savoir gérer le stress.
Puis quand tout se calme, que la maman va bien et le bébé aussi, c’est de nouveau un vrai bonheur !
Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
La médecine c’était plutôt une évidence, parce que j’aimais les sciences mais aussi que je voulais être utile, avoir un vrai rôle, me dire que j’allais changer les choses.
Pour moi la médecine était le meilleur moyen de faire tout ça.
Mais la gynécologie pas du tout, je ne l’avais même jamais envisagé ! Je voulais être pédiatre, et à mon premier stage en pédiatrie je me suis rendue compte que ça ne me correspondait pas.
Alors j’ai fait d’autres stages en espérant trouvé MA spécialité. Et là, premier stage de gynéco. Première garde à la salle d’accouchement. Premier accouchement à quatre mains.
J’ai les mains tremblantes, j’ai chaud, je stresse, mais tout se passe bien.
Bon, je n’ai vraiment pas fait grand chose. Mais ça y est c’était sûr ! Je serais gynécologue-obstétricienne !
Être gynécologue-obstétricienne : mes études et mon quotidien
Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
J’ai fait une première année de PACES (première année commune aux études de santé) à Paris que j’ai complètement ratée !
Du coup, je n’avais pas le droit de redoubler tout de suite, il fallait faire une année de licence, la valider, puis revenir en PACES pour retenter ma chance !
Qu’à cela ne tienne, je m’inscris en licence de biologie. Mais en même temps, je connais quelqu’un qui fait médecine en Belgique, donc je me renseigne et je m’inscris aussi là-bas.
Pour les étrangers il y a un tirage au sort pour pouvoir intégrer la faculté. Du coup je croise les doigts et en septembre, le vendredi, j’ai le coup de téléphone !
Je suis acceptée à Université Libre de Bruxelles, et les cours commencent le lundi !
Du coup, moi qui avais toujours prévu de rester chez mes parents pendant toutes mes études, je me retrouve à déménager et à changer de pays !
Finalement après 6 ans, je suis toujours à Bruxelles, et j’ai fini par m’y plaire, après quelques petites adaptations au niveau du langage, une fois !
Est-ce que tu as une journée type ?
La journée type dépend un peu de si je suis au bloc opératoire ou en salle d’accouchement. Mais globalement c’est toujours le même principe.
Début vers 8h/8h30, petite réunion avec les chefs (on appelle ça le tour) pour voir ce qu’il s’est passé la veille et pendant la nuit dans le service.
Quelles sont les patientes hospitalisées, et à quoi on peut s’attendre pour la journée.
Puis soit départ pour le bloc opératoire, soit tour dans le service pour voir les patientes et évaluer ce qu’on doit faire au niveau prise en charge.
L’après-midi c’est soit consultations, soit aux urgences pour voir les patientes qui ont besoin d’une gynécologue.
À la fin de la journée, un nouveau petit tour avec celles et ceux qui prennent la garde pour leur transmettre les cas des patientes qu’ils devront prendre en charge.
Être gynécologue-obstétricienne : du bonheur et du stress
Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?
Un des trucs que je préfère faire c’est d’aller à la maternité, voir les patientes qui ont accouché pendant une de mes gardes.
Voir comment elles vont, prendre des nouvelles d’elles et de leur conjoint·e, savoir comment elles ont vécu leur accouchement, et voir leur petit bout aussi.
La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
Pour être gynéco je pense qu’il faut savoir gérer le stress et la pression et avoir un peu d’endurance pour arriver jusqu’au bout des études.
Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)
Quand je commencerai en octobre, je devrais gagner 2200€/mois net !
À lire aussi : Interprète et traductrice, je parle plusieurs langues et j’en ai fait mon métier
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Les Commentaires
Bonne chance a cette mad' pour sa spécialisation