Quand Lady Gaga sort un clip, il passe rarement inaperçu, entre les situations WTF et les costumes qui ferraient s’arracher les cheveux à William Carnimolla. Ajoute à ça le fait que la chanteuse ne cesse de se faire remarquer ces derniers temps (en se faisant vomir dessus en concert, par exemple) et tu es en face de la reine incontestée de la pop.
Dans G.U.Y. (à prononcer « Djeuy »), Lady Gaga montre une fois de plus qu’elle n’est pas là pour te balancer trois danseuses en justaucorps sur un rythme taillé pour les boîtes de nuits
. Dans ce clip de sept minutes et quarante secondes (le reste c’est le générique) (il y a beaucoup de monde), elle entre dans la peau et dans les plumes de plusieurs personnages.
Au départ, elle est une sorte de harpie qui vient de se prendre une flèche à travers le corps (mais qui arrive à ne pas l’enfoncer davantage, même en se couchant dessus). Apparemment, de vilains messieurs cupides en costume-cravate seraient les auteurs de ce massacre. Après avoir traversé la plaine tant bien que mal telle une brochette rôtissant sous le soleil, elle est entraînée dans une sorte cérémonie mortuaire portée par une musique aussi étrange que le costume Handy Bag de ses sauveurs.
Dans une deuxième partie, elle renaît de ces cendres avec une crinière de licorne, s’adresse à une tête d’Andy Cohen flottant dans les nuages et monte une troupe d’aquagym équipée de bonnets de bain avec flotteurs intégrés.
La chanson peut enfin démarrer lorsque Lady Gaga se lance dans une danse enflammée avec ses sous-fifres — tu remarqueras que le bas de son maillot ressemble alors à un bateau en papier. La chanteuse se retrouve dans des bains version cure thermale, mais vu les moulures, je doute fort que ça se situe à Bagnères-de-Bigorre.
Elle recrute ensuite de grandes personnalités comme Jésus, Gandhi ou Michael Jackson, leur prélève du sang et le réinjecte aux vilaines personnes du début, les transformant en étranges clones à son service. Le tout est ponctué par une pseudo-orgie en soutif.
Voilà. C’est cool. Tu as trois heures pour expliquer pourquoi le futur casting de Qui veut épouser mon fils fait une apparition vers 3:10. L’utilisation d’une calculette ou d’un psy est interdite.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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