— Publié le 13 octobre 2016
Guillaume Meurice sévit tous les jours de la semaine sur France Inter entre 17h et 18h, dans l’émission Si tu écoutes, j’annule tout, produite et animée par Charline Vanhoenacker. La chronique qu’il y présente est doucement intitulée « Le Moment Meurice », et c’est mon petit plaisir quotidien.
L’humoriste se saisit d’un sujet et part interviewer des personnes impliquées autour de ce thème. Mercredi 12 octobre, il a choisi de s’intéresser à l’accès à l’avortement, en France. Pour ce faire, Guillaume Meurice a appelé le numéro du site IVG.net, et il est tombé sur le même type de militants anti-IVG auxquels Sophie avait été confrontée lors de son expérience, en 2012.
On est en 2016, et le discours tenu par les gens qui se cachent derrière ce site militant n’a pas vraiment évolué. Guillaume Meurice le commente tout en sarcasmes et en exagération. Comme d’habitude, c’est savoureux.
EDIT du 18 octobre : Guillaume Meurice est aussi allé faire un tour à La Manif Pour Tous du 16 octobre…
Guillaume Meurice et d’autres humoristes au front de la lutte pour les droits des femmes
Après Alison Wheeler et sa drôle d’humeur du 6 octobre dernier consacrée aux Survivants, c’est donc au tour de Guillaume Meurice de mettre son art au service des droits des femmes.
Ça fait du bien, parce que ces discours culpabilisants et truffés d’erreurs factuelles concernant l’avortement ne tombent pas encore sous le coup de la loi punissant le délit d’entrave à l’IVG.
En clair, pour l’instant, en France, ces militants peuvent continuer de déguiser leur plateforme en site d’information. Et ça fait un petit moment que ça dure, Sophie avait déjà testé leurs pratiques en 2012, mais en 2016, rien n’a changé lorsque Guillaume Meurice leur passe à son tour un petit coup de fil.
Alors en attendant que les pouvoirs publics parviennent à contrer l’offensive idéologique que le camp des anti-choix livre sur Internet, au détriment du libre accès des femmes à une information objective sur leurs droits, je vais continuer d’en rire grâce au talent des humoristes engagé•es sur la question.
EDIT du 13 octobre à 19h30 — ça y est, une proposition de loi a été déposée par la députée Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes. La lutte contre ces sites militants déguisés est donc en bonne voie.
Guillaume Meurice, un humoriste engagé ?
Je suis tombée un peu par hasard sur les chroniques de Guillaume Meurice, et depuis, je n’en rate plus une (et j’ai bien sûr écouté tous les replays disponibles sur
la chaîne YouTube de France Inter) (ah bah oui, hein).
Quel que soit le sujet qu’il choisit, il me fait rire. J’avais peur que le principe de sa chronique repose sur la moquerie de gens qui ne réfléchissent pas trop à ce qu’ils disent, mais ce n’est pas du « petit peuple » dont on rit : Guillaume Meurice s’attaque plutôt aux hommes de pouvoir et de principes, dans tous les champs de la société.
Lorsqu’il s’invite au salon de l’auto, c’est pour parler environnement et non pas pour « se moquer des beaufs ». Il traîne avec des traders pour parler éthique de la finance, et l’une des chroniques qui m’a le plus scandalisée est son reportage au salon de la bijouterie. Il rivalise de cynisme avec un diamantaire aux propos vraiment déroutants.
Lorsqu’il va interviewer les patrons à un congrès du Medef, le syndicat du patronat, il renomme sa chronique « au salon de la décomplexion ».
Guillaume Meurice va interroger les paradoxes de notre société, et surtout bousculer les tenants des postures les plus conservatrices. C’est ainsi que cette semaine, il est allé secouer les pro-corrida.
J’étais déjà fan de ses chroniques, avant de découvrir son nom dans la liste des 28 personnalités cosignataires de la tribune sur le véganisme, publiée dans Le Monde le 21 septembre dernier. Il n’est donc pas juste un trublion qui donne de belles leçons à grand renfort de sarcasme !
Et toi, tu connaissais Le Moment Meurice ? Viens en parler dans les commentaires !
Tu peux retrouver Guillaume Meurice sur Facebook, sur son site, et sur Twitter !
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