Publié initialement le 25 juillet 2012
Si on te parle de fringues Disney, tu penses sans doute aux produits dérivés pleins de glitter pour petites filles au yeux de Bambi. Pourtant, souviens-toi, gamine, tu admirais les héroïnes des dessins animés qui mettaient le bouzin dans des décors de carte postale, et poussaient la chansonnette chaque fois qu’elles avaient le cafard, ou qu’elles étaient happy face, ou qu’elles s’ennuyaient (toutes les occasions étaient bonnes). À l’époque, toutes se trimballaient en robe, mais si elles étaient parmi nous aujourd’hui (autrement que dans une boîte de DVD), voici ce qu’elles pourraient porter.
Ariel (La Petite Sirène)
Sorti en 1989, La Petite Sirène de Disney est adapté du conte d’Andersen du même nom, dans lequel l’héroïne meurt de façon tragique en apprenant qu’« il ne faut pas chercher à changer sa nature » (autrement dit, toi acnéique, n’espère jamais parvenir à éradiquer ta calculette sur le front = triste morale). Chez Disney, la sirène, Ariel, est beaucoup plus punchy que l’originale, du genre à n’en faire qu’à ses nageoires, et à ramer dans des galères pas possibles style aphonie et jambes qui poussent.
Ariel est une gentille attention-whore : fille de roi, jamais à l’heure nulle part, toujours en train de courir après son nigaud de prince et de bassiner les crabes du coin avec ses questions. Si elle était parmi nous, elle opterait donc pour des fringues voyantes : du brillant, de la paillette, de l’irisé, et une prédilection pour le turquoise piquée aux seapunks (avec un legging maintenant qu’elle a des gambettes). Comme la nana est née dans la marée et les odeurs de thon, elle passe ses journées en maillot de bain + queue de poisson, no complexe, donc c’est ok du crustacé pour une tenue moulante.
Pull en maille ajourée, Topshop 47€ – Pochette rigide, H&M 19,95€ – SSautoir fausse pierre, New Look 7,99€ – Richelieus à paillettes, Patricia Blanchet via Sarenza 129€ – Bustier zippé, Bershka 5,99€ – Legging effet caoutchouc, Asos 24,89€.
Belle (La Belle et la Bête)
C’est en 1991 que Belle rencontre sa Bête chez Disney, même s’ils ont eu moult fois l’occasion de se croiser dans d’autres nanars, le style capillaire de la Bête se révélant aussi variable que la qualité du scénario. Belle est une nana de caractère, qui n’hésite pas à aller sauver son daron gaga des griffes des enquiquineurs, et à passer un savon (dans tous les sens du terme) à son poilu de prince.
Belle est une intello qui préfère se plonger dans les bouquins plutôt que d’écouter Gaston, le mec musclé du biceps mais pas du cerveau, lui déblatérer son plan d’éradication de la planète. Elle est fille de paysan et bosseuse, alors il lui faut de la sape pratique. À l’heure qu’il l’est, elle se la jouerait sûrement faussement strict avec un look mi-bobo mi-petite maison dans les champs : robe-chemise, bottines, et panier. Et pour être toujours au taquet quand son pote bougie déclare que c’est-la-fête-c’est-la-fête-c’est-la-fête, Belle la maligne planquerait une jupe à paillettes sous ses fringues de la journée.
Top devant dentelle, H&M 14,95€ – Bottines cognac, Eram 59,90€ – Barette nœud en satin, Topshop 4,50€ – Petit sac en paille, Bershka 6,99€ – Jupe à paillettes, Topshop 46€ – Robe chemise, Somewhere 24,95€
Pocahontas (du dessin animé éponyme, quelle coïncidence, j’en suis si émue)
Pocahontas l’améridienne aurait vraiment existé au 16ème siècle, sauf que ses blazes ont été succesivement Matoaka, Amonute et Rébecca, Pocahontas n’étant qu’un surnom. C’est en 1995 qu’elle a débarqué chez Disney comme la caution ethnique des dessins animés (c’est moche mais un peu vrai). Ce dernier a bien romancé sa relation avec le colon John Smith. Pocahontas est une passionnée limite mystique, qui prend le temps de se poser des vraies questions existentielles, du genre « combien de couleurs faut-il pour peindre l’air du vent » (réponse : mille). Elle est à l’écoute de la nature et notamment de sa mère-grand, qui bouffe les pissenlits par la racine au sens propre.
Bref, Pocahontas est attachée aux traditions, et si elle piochait ses fringues à notre époque, elle irait sûrement chercher du côté du vestiaire ethnique, mais attention, il lui faut de la sape pratique pour taper des sprints dans les bois. Le tout serait servi comme un civier rôti avec plein d’accessoires-grigris qui font gling-gling, pour les cérémonies secrètes.
Sandales tongs, Accessorize 34€ – Gilet frangé en suédine, La Halle 14,99€ – Ceinture à plumes, Zara 7,99€ – Collier à franges Sardine, Accessorize 24,90€ – B.O. plumes, New Look 4,99€ – Bracelet plumes en métal, New Look 7,99€ – Chemisier, Bershka 7,99€ – Short chino, New Look 19,99€
Alors, tu préfères avoir les pieds dans l’eau salée, dans le potager ou dans les forêts d’Amérique du Sud ? Ça te ferait quoi de vivre ta vie à plat sur un écran ? (Cette dernière question est facultative)
Pour lire la suite, rendez-vous sur l’épisode 2 -> Guide vestimentaire des héroïnes Disney 2/2
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires