C’est un terrible bilan. Ce jeudi 29 février, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que la guerre avec Israël, débuté le 7 octobre, avait fait « plus de 30 000 » morts à Gaza, à rapporté l’Agence France Presse. Une « zone de mort », selon l’ONU, cette guerre étant, et de très loin, la plus meurtrière des cinq conflits ayant opposé Israël à la Palestine depuis que le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
Plus de la moitié des habitants déplacés
Au total, 1,7 million de Palestiniens sur les 2,4 millions d’habitants ont été contraints de fuir leurs foyers dévastés par les bombardements israéliens. De plus, c’est une mort lente qui les guette. Toujours selon l’ONU, la majorité de la population à Gaza est menacée de famine, en particulier dans le Nord, où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide.
Ce bilan est communiqué alors que les principaux médiateurs dans la guerre, les Etats-Unis et le Qatar, disent espérer obtenir une trêve permettant la libération d’otages détenus à Gaza avant le début du ramadan, le mois de jeûne sacré musulman qui commence autour du 11 mars.
Les femmes enceinte encourent un risque plus élevé de décès
Les femmes aussi subissent une mort lente. Les fausses couches ont augmenté de 300 % depuis de la début de la guerre. Car les hôpitaux, surpeuplés, manquent de matériel médical stérile, et/ou ne peuvent plus procurer d’anesthésies.
Les femmes enceintes ont du mal à mener une grossesse à terme en bonne santé : elles encourent un risque plus élevé d’infection et de décès après un accouchement ou une césarienne, en raison du manque d’outils et de pièces non stérilisées.
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Elles ne bénéficient également d’aucun soin post-natal, les hôpitaux étant surchargés. Ainsi la mortalité infantile a grandement augmenté, à cause de la malnutrition des mères – les ressources se faisant de plus en plus rares, Gaza étant sous blocus – et des conséquences de celles-ci sur l’allaitement.
Côté israélien, l’attaque du 7 octobre au festival de musique de Réïm a causé la mort d’au moins 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Durant l’attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus.
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