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Après avoir lu La guerre des fesses, j’ai eu envie de remercie l’auteur Jean-Claude Kaufmann. De lui dire merci de nous proposer un livre qui fait réfléchir sur l’un des maux de notre temps : l’importance apportée au physique, à la morphologie et à ce que notre personne renvoie aux autres.
Notre rapport au corps à travers les âges
L’auteur met le doigt sur des problématiques-clés. Pourquoi vouloir à tout prix des fesses rebondies alors que d’autres tentent d’effacer leur popotin ? Pourquoi donner une importance particulière aux gros seins ? Pourquoi toutes ces questions alors que le monde de la mode définit la beauté par une minceur suprême ?
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Quand on parle de « vraies » femmes, c’est très dangereux : «
Est-ce que ça veut dire que les femmes qui n’ont pas un certain poids ne seraient pas réelles ? ». On se demande même si les images visionnées se provoqueraient pas une maladie chez les gens qui les assimilent.
Jean-Claude Kaufmann repart de zéro pour définir les obsessions physiques à travers les époques. Chaque âge a son idéal. Chaque ère a sa muse. On traverse les siècles en se concentrant sur les morphologies des peintures sensuelles (avec notamment les fameuses fesses de Vénus), des icônes glamour (comme Sophia Loren), des icônes brindilles (par exemple Twiggy), des mouvements prononcés (kawaii) aux égéries actuelles (comme Beyoncé).
En dehors de l’aspect temporel, l’auteur apporte aussi une étude géopolitique des fesses. Chaque continent et pays a sa propre interprétation du physique féminin idéal, et Jean-Claude Kaufmann explique pourquoi et comment. Par exemple, comment au Brésil le culte du fessier se développe-t-il autant alors qu’en France on cherche longtemps à le raboter ?
Une prise de recul très appréciable
Ce que j’ai également beaucoup aimé dans ce livre, c’est le point de vue de l’auteur quant à la maigreur extrême et l’élan des mannequins dites « plus size ». C’est une tendance réelle inscrite dans notre quotidien et dans les papiers glacés qui, malheureusement, ne vont proposer qu’une fois par an une couverture avec une mannequin « ronde »… pour se donner bonne conscience ?
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C’est une machine de guerre : l’obsession corporelle est devenue une machine folle, comme l’appelle M. Kaufmann. Et je trouve cette observation très vraie ! Prêter attention à son physique est devenu un « must have », une obligation au risque de passer pour quelqu’un qui se laisse aller.
Pour moi, ce livre est une pépite de notre époque. Je vous le conseille vivement. En plus de donner matière à réflexion sur le corps et l’aspect qu’il renvoie, il permet aussi de comprendre la société d’aujourd’hui et de prendre un recul sur ce qui ne devrait finalement pas nous obséder autant.
Si je le pouvais, je vous raconterais l’intégralité de cet ouvrage, mais ce serait beaucoup trop long. Je préfère vous laisser la possibilité de l’acheter ; il se fera un plaisir d’être réouvert d’ici dix ans, histoire de constater l’évolution de notre société, encore une fois.
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Les Commentaires
Bref, après, c'est peut-être moi qui suis trop imprégnée de culture Tumblr pour pouvoir apprécier ce livre simplement pour ce qu'il est (un bouquin sur le rapport aux fesses), mais j'ai vraiment été très déçue, d'autant que j'apprécie beaucoup les travaux de Mr Kaufmann autrement