Gudule, de son vrai nom Anne Legi-Belair, est décédée le 21 mai dernier. Derrière ces pseudonymes se cache une écrivain passionnée, devenue culte pour toute une génération — et d’autres à venir.
Gudule, le goût de l’étrange
Depuis toute petite, Gudule dévore les Rimbaud, Victor Hugo et cultive ensuite son goût pour l’étrange et l’irrationnel en s’inspirant d’auteur belges (Jean Ray, Michel de Ghelderode). Puis elle part au Liban en 1965 où elle débute en tant que journaliste pour « Le Jour » et « ça magazine ».
De retour en France en 1970, Gudule anime des émissions de radio libertaire, dessine, écrit pour des journaux comme Charlie Hebdo mais ce n’est qu’en 1987 qu’elle rend public son premier ouvrage pour enfant Prince charmant, poil aux dents (édition Syros).
Sous le nom de plume Gudule, Anne écrit pour les enfants. Des récits fantastiques, magiques
comme la Bibliothécaire (La bibliothèque Rose) ou L’amour en Chaussettes mais aussi sur des thèmes plus graves, comme la séropositivité avec La vie à reculons, ou le racisme, avec L’immigré.
Gudule, aka Anne Duguël
En revanche, pour ses livres destinés aux adultes, elle écrit sous le pseudonyme d’Anne Duguël. Elle en écrit une vingtaine. Parmi eux, Les petites filles mortes se ramassent au scalpel. Enfin, une de ses nouvelles est adaptée par Jonathan Rio en court métrage (tourné au super huit), La petite fille qui mordait ses poupées.
Gudule était mariée au célebre dessinateur Paul Calari (Kalari), frère du dessinateur Édika. Une famille décidément versée dans l’univers du neuvième art, puisque Olivier Ka et Mélaka, leurs enfants, sont tous les deux auteurs de bande dessinée.
L’écrivain laisse ainsi derrière elle une centaine de livres (romans fantastiques, réalistes, magiques, angoissants), quatre-cent poèmes, une dizaine de nouvelles, et également des scénarios de bande dessinée. Autant d’oeuvres qui ont marqué notre enfance, et que nous n’oublierons pas.
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