Si l’industrie de la mode figure parmi les polluantes au monde, on attend d’autant plus d’elle d’impulser des changements en matière écologique, mais aussi social, puisque toutes ces luttes sont imbriquées. Par ces importants moyens financiers et son hypermédiatisation, le luxe s’avère particulièrement attendu au tournant. C’est dans ce contexte qu’on peut relativement se réjouir d’apprendre que Gucci vient d’être saluée pour ses politiques internes en faveur de la parité des genres, dans un pays de plus en plus inquiétant notamment pour les droits des femmes et des minorités de genre.
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Gucci, « première grande maison de luxe à recevoir une telle certification en Italie » en matière de parité
La maison florentine au double G vient en effet de partager la bonne nouvelle au sein de son « Gucci Equilibrium Impact Report 2022 » publié le 10 juillet 2023 (initié en 2020, c’est le troisième rapport du genre) où elle détaille ses avancées environnementales et sociales. Elle s’y enthousiasme d’être la « première grande maison de luxe à recevoir une telle certification en Italie ».
C’est l’entreprise indépendante d’audit et de certification bureau Veritas qui a étudié la maison aux mocassins d’or à travers six domaines, rapporte le média spécialisé Fashion Network : culture et stratégie, gouvernance, procédures au sein des ressources humaines, opportunités pour la croissance et l’inclusion des femmes, équité salariale entre les genres, soutien à la parentalité et à l’équilibre entre la sphère du travail et la vie privée. Ont particulièrement été salués la mise en place d’un Conseil pour l’égalité au niveau mondial (Global equity board) et d’un Comité directeur pour l’égalité des genres (Gender equality steering committee).
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La mode, un secteur majeur en Italie, qui peut faire des émules ?
Gucci compte 63,1 % de femmes dans ses effectifs ; les postes de direction sont occupés par 57 % d’entre elles ; le congé parental y est de quatorze semaines payées à 100 %… Autant d’actions concrètes qu’encense son PDG, Marco Bizzari dans le rapport :
« Ce résultat, obtenu de manière anticipée par rapport aux tendances européennes, et en tant que premiers dans le secteur du luxe en Italie, réaffirme avec force notre engagement pour une culture qui valorise l’égalité, l’inclusivité et le respect.
À travers des actions concrètes, tel que l’emploi de technologies innovantes pour éliminer les préjugés dans les processus de sélection, la réduction de l’écart salarial, l’amélioration des politiques du congé parental, des mesures favorisant une plus grande présence féminine dans des rôles de leadership, des programmes pour sensibiliser l’opinion publique, nous soutenons le changement et nous promouvons la transformation culturelle dans l’industrie de la mode et du luxe au niveau mondial. Et nous continuerons de le faire. »
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C’est donc une bonne nouvelle dans le secteur du luxe, en particulier en Italie, où les droits des femmes et des minorités de genre restent relativement fragiles, surtout depuis l’élection de la postfasciste Giorgia Meloni à la présidence du Conseil des ministres. Sans dire que cette reconnaissance de Gucci en matière de parité puisse changer la donne pour tout le pays, cela reste une entreprise influente et engagée dans un secteur majeur pour l’économie du pays (en 2020, elle employait 580 000 personnes et représentait 1,2 % du PIB) et qui peut provoquer des émules positives en ces temps menacés.
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