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Société

« Grossophobie » et « wokisme » rejoignent la prochaine édition du Larousse

C’est traditionnellement au mois de mai que le Larousse révèle sa fournée des mots qui rejoindront ses pages l’année suivante. En 2023 donc, faites place au « wokisme » et à la « grossophobie » !

On l’aura entendu pendant des mois, sans toutefois être convaincu que tout le monde en avait la même définition. Et le voilà qui gagne ses lettres de noblesse.

Le Larousse 2023 accueillera dans ses pages 150 nouveaux mots, dont « wokisme », mot-concept fourre-tout qui plait tant aux réactionnaires pour dénigrer et décrédibiliser les idées progressistes et les combats pour la justice sociale et l’égalité.

Le wokisme a été brandi à toutes les sauces à la moindre occasion : L’actrice noire Lashana Lynch pourrait incarner l’agent secret 007 ? la faute au wokisme ! Le personnage de Minnie Mouse est relookée en pantalon ? la faute au wokisme ! En 2021, pas une semaine ne s’est déroulée sans sa polémique montée en épingle et plusieurs ministres en ont fait une telle obsession qu’il y a même eu un congrès à la Sorbonne pour en débattre.

Devant le mot wokisme, figurera donc la définition suivante : « Idéologie d’inspiration woke, centrée sur les questions d’égalité, de justice et de défense des minorités, parfois perçue comme attentatoire à l’universalisme républicain ».

Grand-Laroue-Illustre-2023

Que nous réserve le Larousse de 2023 ?

Pour le reste, c’est aussi le mot grossophobie qui rejoint l’édition 2023 du Larousse, et pour le coup, on est davantage convaincu par cette très bonne nouvelle : il était temps de reconnaitre l’usage de ce mot pour désigner les discriminations systémiques et le harcèlement que subissent les personnes grosses, dans l’accès à la santé, à l’emploi, ou tout simplement dans leur quotidien.

Pour précision, le Petit Robert avait déjà inclus le mot « grossophobie » à partir de 2018.

Pour le reste, ce sont les mots « NFT », « halloumi », fromage chypriote cher à nos cœurs ou encore « yodel », technique de chant pratiquée dans les Alpes germanophones, qui feront leur entrée.

Du côté des noms propres, faites places au couturier Olivier Rousteing, à la danseuse étoile américaine Misty Copeland, ou encore au cuisinier Thierry Marx.

Rendez-vous le 15 juin pour la sortie du nouveau Larousse.

À lire aussi : Le mot « racisé » arrive dans le « Petit Larousse Illustré » et ce n’est pas anodin

Crédit photo : Aaron Burden via Unsplash


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Les Commentaires

4
Avatar de Budgies
10 mai 2022 à 18h05
Budgies
Je suis super étonnée que "yodel" ne fasse son apparition dans le Larousse que maintenant, tient !
Sinon, pour ce qui est du sujet principal, comme @poulaga j'étais curieuse de la définition choisie, et je la trouve au final assez maladroite.
Je trouve qu'on passe complètement à côté de l'aspect péjoratif du terme, ce qui me semble quand même assez essentiel. Personne ne se revendique du "wokisme", ce mot n'est employé que par ceux qui se posent en adversaires, et ce de manière complètement fourre-tout : il n'y a pas de ligne, d'idéologie, de penseurs qui sont clairement "wokiste", le seul critère, c'est l'avis du commentateur.
Sans compter que "inspiration woke" sonne plus livre de recettes que politique à mes oreilles ! J'imagine, du coup, qu'il y a aussi une définition de "woke" ? Parce que sinon, c'est encore moins clair... Et le côté "performance sociale" qui me paraît clairement sous-entendu dans le terme et son usage (ou au moins mon usage du terme :shifty passe à la trappe s'il n'est pas explicité dans la définition de "woke" : pour moi, ce mot sert (aussi) à décrire une tendance à dire ou faire quelque de politique non pas (ou pas que) parce qu'on y a réfléchi et qu'on est convaincue de son bien-fondé mais surtout parce que "ça fait bien" dans son cercle social, que ça fait partie des convenances de son milieu et qu'il peut y avoir une certaine pression sociale à ce sujet voire une suspicion si on ne le fait pas (alors que concrètement, le monde ne va pas changer de face parce qu'on a ou pas une photo de profil "Je suis Charlie" ou re-twitté "Black Lives Matter", et ça ne dit pas grand chose de nous et de nos convictions dans tous les cas). Pour moi, il y a clairement une dimension superficielle, du "paraître" dans l'usage actuel de "woke".
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