Grey’s Anatomy est une série que j’ai découverte assez tard, il y a trois ans environ. J’avais pas mal d’a priori, et j’étais presque persuadée que ça ne me plairait pas vraiment.
Et pourtant, vendredi dernier, l’épisode 9 de la saison 16 est sorti, et j’étais une fois de plus devant mon ordi.
Alors qu’est-ce qui fait que je continue de regarder cette série, même après 16 longues saisons ?
Grey’s Anatomy évolue avec la société
Le premier élément à soulever concernant Grey’s Anatomy, c’est que la série ne cesse d’évoluer en même temps que la société, et d’aborder des thèmes actuels et essentiels, sans pour autant s’en « vanter ».
C’est-à-dire que Grey’s Anatomy introduit des concepts comme le féminisme, la culture du viol, l’homosexualité, la dépression, la masturbation, l’alcoolisme, l’avortement, mais de manière naturelle, comme si c’était « normal » d’en parler finalement.
C’est pour moi remarquable parce que beaucoup de séries essaient d’en faire de même, mais de manière tellement ostentatoire que ça en devient stéréotypé et peu authentique.
Au contraire, Grey’s Anatomy a par exemple plus d’une fois mis en scène des personnages homosexuels, sans pour autant que leur sexualité ne définisse leur identité. Ils sont avant tout des êtres humains, au lieu d’être la « caution gay » de la série.
Pour un show aussi démocratisé, je trouve ça vraiment important. C’est selon moi un petit pas de plus vers l’évolution des mentalités.
Grey’s Anatomy est une série nuancée
C’est peut-être un peu bizarre de dire ça d’une série dans laquelle des crashs d’hélicoptère et d’avion arrivent à chaque saison, mais pour moi Grey’s Anatomy a le mérite d’être une série nuancée.
Ses personnages sont tous complexes, il n’y a pas de « méchants » ni de « gentils », et un même personnage que j’adorais pendant 3 saisons peut devenir insupportable à mes yeux, et inversement.
De manière générale, je trouve que la série est très forte pour montrer la complexité de l’être humain
qui agit parfois de manière certes irrationnelle, mais jamais simplement parce qu’il est fondamentalement mauvais.
C’est d’ailleurs bien explicité lors du dernier épisode avant la pause de mi-saison, lors duquel Meredith Grey se fait juger pour avoir enfreint la loi dans le but d’aider une enfant dépourvue d’assurance maladie.
Au fil des témoignages, le constat est plutôt clair : Meredith ne respecte pas grand chose et fout le bordel depuis qu’elle est arrivée à l’hôpital.
Mais en écoutant ses amis et patients, on se rend compte que ses intentions sont toujours bienveillantes, et qu’elle agit bien souvent dans le seul but de protéger ceux qui comptent pour elle.
À mon avis, c’est aussi ce qui permet à Grey’s Anatomy d’être aussi appréciée : elle met en scène des personnages imparfaits qui prennent souvent les mauvaises décisions, et auxquels il est très facile de s’identifier.
Grey’s Anatomy est une série éternellement émouvante
La dernière chose qui fait perdurer mon amour pour cette série, c’est bien entendu sa capacité à m’émouvoir constamment.
Après 16 saisons, je continue à rire devant les punchlines de Bailey, à grincer des dents face à l’arrogance de Koracick, à m’étonner à chaque annonce de grossesse, et à pleurer dès que des patients sont des petits vieux qui s’aiment très fort.
Grey’s Anatomy n’est pas tire-larme pour autant, et l’équilibre entre les moments humoristiques et ceux qui sont plutôt tristes m’empêche d’être blasée en permanence.
Bien sûr, certains schémas sont relativement cycliques dans la série, et je peux comprendre que ça puisse lasser.
Mais de manière générale, j’aime la façon dont se recoupent les histoires des différents personnages, j’aime les voir évoluer, j’aime souffrir et rire avec eux.
C’est selon moi une des plus grandes forces de Grey’s Anatomy, et ce qui en fait une série doudou à regarder pour se faire du bien tout en abordant des thèmes profonds et complexes.
Et toi, est-ce que tu regardes Grey’s Anatomy ? Ou est-ce que tu as abandonné parce que ça devenait trop long ?
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