Demain, le 23 mars, la France sera de nouveau en grève pour protester contre la réforme de retraites. De nombreux parents soutiennent ce mouvement qui lutte pour leurs droits, mais ceux qui travaillent ce jour-là doivent trouver des solutions d’urgence pour assurer la garde de leurs marmots. Si la loi leur assure un service d’accueil, en pratique, ils doivent souvent s’arranger avec un employeur qui n’est légalement pas tenu de les accommoder.
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Quelles sont les mesures prévues pour accueillir les enfants ?
En théorie, un service d’accueil des enfants scolarisés doit être assuré quoiqu’il arrive. Selon la loi de 2008, lorsque l’établissement compte moins de 25 % d’enseignants grévistes, les élèves sont dispatchés dans les classes ouvertes. Si plus de 25 % des effectifs se mobilisent, la mairie a l’obligation de prendre le relai. Elle peut par exemple mobiliser du personnel externe pour accueillir les enfants au sein même de l’école ou dans une structure collective municipale. Toutes les informations concernant le mouvement social doivent être affichées en avance sur la devanture de l’école et communiquées également aux représentants des parents d’élèves.
En pratique, toutes les communes n’ont pas les moyens d’appliquer ce protocole, notamment quand le nombre de grévistes est élevé. Les familles doivent alors prendre le relai.
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Se débrouiller et compter sur la souplesse son employeur
Dans l’urgence, les parents peuvent trouver un accord avec l’employeur. Malheureusement, comme le déplorait l’année dernière Maître Éric Rocheblave, avocat en droit du travail, sur le site du Midi Libre :
Il n’existe pas dans cette situation de droit imposable à l’employeur (…) [En France] Il n’y a pas de ‘congé pour grève‘.
Le Midi Libre, 12 janvier 2022
Il faut donc compter sur la souplesse de votre management pour envisager des solutions alternatives comme le télétravail, la pose de RTT / congé sans solde ou le rattrapage ultérieur des heures manquées. Toutes ces solutions ne peuvent être mises en place qu’avec l’accord préalable de l’employeur. Certains parents peuvent même emmener leurs enfants sur leur lieu de travail. Hors régulations spécifiques, aucune loin ne les en empêche, tant que l’employeur autorise cette présence exceptionnelle.
Ignorer les refus du management et se mettre en arrêt ?
Pour ceux qui seraient tentés de poser un arrêt de travail et disposer d’une journée de garde, l’avocat les met en garde : « C’est assez grave et cela peut mener à des poursuites déontologiques pour le médecin ».
Si un employé sèche le travail sans « motif valable », ou est renvoyé chez lui après s’être présenté avec son enfant malgré un refus, ce jour sera compté comme « absence injustifiée et non rémunérée ». Cette absence peut constituer un motif de licenciement, même si dans les faits, un événement isolé de ce type entraine très rarement une telle sanction.
En bref, il n’existe pas de solutions miracles et on conseille avant tout aux parents de dialoguer avec leur employeur pour trouver une solution. Ils peuvent aussi se rapprocher d’autres parents afin d’organiser des tours de garde en fonction des disponibilités de chacun. Pour finir, même si la situation est frustrante, n’incriminons pas les grévistes qui se battent pour nos droits, et déplorons plutôt le manque de considération de certaines entreprises pour leurs salariés, parents ou non.
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Crédit photo image de une : Pixelshot
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Les Commentaires
Par contre je préférais largement les articles sexo d'il y a 5 ans. Plus drôles, plus légers, qui personnalisaient beaucoup les protagonistes d'une relation sexuelle. L'an dernier, j'ai détesté les articles sexos.