C’est un visage que le monde connaît désormais bien : les joues rondes de Greta Thunberg, ses cheveux longs noués en une natte reposant sur son épaule.
La jeune activiste pour le climat n’est pas du genre à mâcher ses mots, comme elle vient de le prouver une nouvelle fois dans un discours à l’ONU.
Et elle a joint le geste à la parole, en portant plainte contre plusieurs pays, dont la France.
Le discours de Greta Thunberg à l’ONU
Ce lundi 23 septembre s’ouvrait le sommet de l’ONU pour le climat. Greta Thunberg a pris la parole pour dénoncer, une nouvelle fois, l’inaction des dirigeants face à l’urgence écologique.
Elle n’a pas hésité à s’adresser avec colère à celles et ceux (surtout ceux) qui l’ont privée d’une enfance normale, en faisant passer la croissance économique avant les intérêts de la planète et des écosystèmes qui la peuplent.
Greta Thunberg et d’autres adolescents portent plainte contre la France
Accompagnée de 15 adolescents et adolescentes venues de différentes contrées, Greta Thunberg a accompli un geste symbolique fort : elle a porté plainte contre 5 pays, dont la France.
Comme l’explique France Info :
« Cette plainte inédite, déposée avec l’aide du cabinet international d’avocats Hausfeld et la bénédiction de l’Unicef, vise cinq États pollueurs : la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie. […]
Cette plainte s’inscrit dans le cadre d’un « protocole optionnel » méconnu de la convention.
Il autorise depuis 2014 des enfants à porter plainte devant le comité des droits de l’enfant de l’ONU, s’ils estiment que leurs droits sont bafoués. […]
Les cinq pays visés par la plainte […] figurent parmi les grands pollueurs de la planète et sont influents au sein du club des pays riches du G20.
Ce qui leur a valu d’être épinglés, plutôt que les États-Unis, la Chine ou l’Inde, plus gros émetteurs au monde, qui, eux, n’ont pas ratifié ce protocole. »
Emmanuel Macron répond à Greta Thunberg
Emmanuel Macron, dirigeant de la France, l’un des 5 pays pointés du doigt par Greta Thunberg, a
répondu à l’activiste en exclusivité pour Europe 1.
« Toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins jeunes sont utiles. Mais il faut qu’elles se concentrent maintenant sur ceux qui sont le plus loin, ceux qui essaient de bloquer.
Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement français ou le gouvernement allemand, aujourd’hui, sont en train de bloquer.
Quand je vois qu’on va fermer l’ensemble de nos activités charbon, qu’on stoppe l’exploitation d’hydrocarbures, qu’on est en train de bouger, je ne suis pas sûr que ce soit la voie la plus efficace. »
Le chef de l’État estime également que « des positions très radicales, c’est de nature à antagoniser nos sociétés ».
Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, ajoute selon Le Figaro qu’« on ne peut pas mobiliser avec du désespoir, presque de la haine ».
J’ai pourtant l’impression que Greta Thunberg arrive à mobiliser, elle qui, il n’y a pas si longtemps, manifestait seule, et qui se retrouve à présent le visage d’une foule espérant un avenir meilleur…
Greta Thunberg ne cache pas son envie de faire peur à ceux qui voudraient freiner son combat. Et peut-être bien que ça fonctionne.
Assez pour donner lieu à de réels engagements en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique ? L’avenir le dira.
À lire aussi : Lettre aux vieux cons qui ont boycotté Greta Thunberg à l’Assemblée
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Les Commentaires
Malgré cela, je continue à admirer cette jeune fille et comme je le disais dans mon précédent message, soyons tolérant.e.s et bienveillant.e.s. Soutenons les projets qui vont dans le bon sens même si tout n'est pas parfait
@Valentina- tout à fait d'accord avec toi