Je suis partie avec mon sac à dos me confronter à la chaleur de la Grèce, de la Crète et d’une partie des Cyclades pendant un peu plus d’un mois, histoire de tester ma débrouillardise et ma résistance.
Athènes, première étape avant les îles
Arrivée à Athènes, la chaleur est étouffante, et la ville respire peu. Seule l’acropole surplombant la ville, dernier vestige de verdure, semble être l’îlot sacré pour prendre l’air.
Erreur, le vent circule, mais les touristes aussi. D’en haut, on peut voir à quel point la ville est étendue et les immeubles se succèdent à perte de vue.
Je suis surprise de l’influence turque sur la ville, le grand marché couvert d’Athènes rappelle d’ailleurs celui d’Istanbul, avec ses épices colorées et ses fruits secs.
Athènes est une ville débordante de vie et via un petit tour en métro, il est agréable de pouvoir rejoindre la mer, pour se baigner dans un moment de calme, après une journée de marche dans la fournaise.
Une fois la nuit tombée, je vous conseille de profiter de la fraîcheur et de monter en haut de la colline de l’Acropole.
Une magnifique vue sur la ville et ses lumières vous attend.
Voir la lune monter au-dessus du Parthénon est un spectacle mystique.
Manger en Grèce, paradis des papilles
Impossible de parler de ce périple et de la Grèce sans parler de sa nourriture… Pas chère, diététique, délicieuse, il y en a pour tous les goûts !
Salades, feta, baklavas, huile d’olive, vrais kebabs, filo épinards ricotta, tomates séchées, et j’en passe, auront ravi mon estomac pendant tout le séjour.
Seul bémol sur la moussaka, moi qui pourtant adore ça, je n’ai été transportée par aucune sur place. Donc si quelqu’un a une adresse à partager, ce sera une excuse toute trouvée pour retourner en Grèce !
Je le confesse, les portes de mon courage se sont refermées face aux poulpes que l’on voit sécher un peu partout au soleil et que je n’ai pas osé goûter.
De manière générale, si vous vous asseyez quelque part pour boire ou manger, ne soyez pas trop pressé·es, les grecs vivent avec la chaleur et au rythme méditerranéen, tranquillement…
Voguer jusqu’en Crète
Ce qui m’aura coûté le plus cher dans ce périple, ce sont les ferrys inter-îles.
Alors, pour économiser en direction de la Crète et ne pas payer une cabine, je choisis l’option dormir sur le pont.
Mon sac fera bien l’affaire en guise d’oreiller, et cela me permettra de rencontrer d’autres voyageur·ses fauché·es et de bien rigoler.
Passer une nuit sur le ferry est une expérience en soit.
Pouvoir s’asseoir les pieds nus dans le vide au-dessus de la mer est absolument grisant, et dormir sous un ciel superbement étoilé lors d’une nuit chaude donne une enivrante sensation de liberté.
Cependant, ne vous laissez pas emporter par la magie du moment et évitez de jouer les Rose façon Titanic
sur la proue du bateau.
Y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes (moi).
Nope, c’est interdit.
Découvrir la Crète, merveilleuse
La Crète est un endroit magnifique, des plages désertes sur plusieurs kilomètres, des grosses vagues et une eau bleue à souhait.
Si vous avez les moyens et la possibilité de louer une voiture, n’hésitez pas !
Vous serez plus libres et pourrez vous arrêter observer le paysage dès que l’envie vous prend.
Pour les petits budgets comme moi, les bus locaux relient très bien les villes. J’ai aussi essayé le stop à plusieurs reprises, mais sans grand succès…
J’ai eu un véritable coup de cœur pour la petite bourgade d’Agios Nikolaos.
Ville portuaire très colorée, avec, en son centre, un lac d’eau douce rejoignant la mer. La cité regorge de petites plages toutes mignonnes et peu envahies par les touristes.
Pour connaître la Crète de l’intérieur, je décide de loger chez l’habitant, une petite mamie habitant près de la plage.
Elle a d’abord eu peur de mon coéquipier mexicain rencontré sur le ferry et l’a foutu à la porte.
Mais après être allée calmement lui expliquer la situation, et une fois rassurée, elle a agi telle une grand-mère pour nous.
Catholique pratiquante, elle nous a emmené·es voir les églises cachées du coin et nous a fait manger des petites friandises aux tomates séchées toute la semaine.
Les moules sont une des spécialités de la ville. Ce sont les plus énormes que j’ai jamais mangées, niveau gabarit on approchait de l’huître…
Moi qui ne devait être que de passage dans cette ville, j’y suis finalement restée une semaine.
Les Cyclades, jolies îles entre le Grèce et la Crète
Les Cyclades sont des petits coins de paradis.
Il y a des endroits pour faire la fête nuit et jour et des endroits plus calmes pour se ressourcer.
J’ai beaucoup apprécié les dédales de rues blanches, les fenêtres et toits bleus. Ce sont de véritables labyrinthes, où il est vraiment possible de se perdre !
Le mythe du Minotaure prend d’un coup tout son sens.
L’île de Santorin est sûrement la plus connue d’entre toutes.
L’arrivée sur l’île en bateau est absolument impressionnante ! Avec ses immenses falaises abruptes, on a l’impression qu’il y a de la neige. Ce sont en réalité les villes blanches qui créent cette perception.
Pour rejoindre le centre, le trajet en bus dans les virages en zig-zag donne le vertige. Il existe même un téléphérique !
Élément cocasse qui sort un peu de nulle part et et auquel on ne s’attend pas vraiment à trouver sur une île grecque.
J’attendais de voir Santorin depuis longtemps, j’avoue avoir été quelque peu déçue.
J’ai trouvé que les plages de sable noir manquaient de charme. Pleines de touristes, on se cogne aux selfies sticks et ce manque d’authenticité m’a vite dégoûtée.
Il y a des coins certes moins impressionnants, mais magnifiques et bien plus tranquilles dans le reste des Cyclades.
N’ayant pas le budget pour les fameuses photos depuis les grands hôtels surplombant la mer qui font la joie des réseaux sociaux, et les prix sur l’île étant très chers, j’ai préféré passer mon tour.
La désillusion en Corinthe
Pour la fin du périple, je voulais voir la région de Corinthe, qui a bercé mon enfance à travers la mythologie grecque.
Loin des îles et des touristes, dans l’intérieur du pays, il y fait chaud, très chaud.
On se prend la crise de plein fouet, lorsque le bus traverse une ancienne zone industrielle et commerciale, aujourd’hui laissée à l’abandon.
Dans plusieurs villes, pourtant isolées, je suis surprise du nombre de sans-abris qui semblent être des locaux.
À certains endroits, les villes que je traverse sont tellement vides qu’il y règne une ambiance presque post-apocalyptique, qui me met très mal à l’aise.
Ne voulant pas finir sur une note si triste, je suis repartie pour Athènes profiter du mysticisme du Parthénon une dernière fois !
Je retiendrais de ce voyage la nourriture, les couleurs pleins les yeux, un pays magnifique, rempli d’endroits cachés plus beaux les uns que les autres…
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