Grantchester, c’est ma série britannique préférée du moment. Elle n’est pas assez connue, surtout en France, bien que ses 6 épisodes aient été diffusés sur France 3 !
À lire aussi : Parks & Recreation – Les séries pas assez connues #1
Une série originale… avec un vicaire pour personnage principal
Pourquoi je l’aime ? Parce qu’elle allie originalité (on y suit un jeune vicaire anglican), mystère (on y résout des affaires de meurtre), romance (des amours contrariées et pas qu’hétérosexuelles !) et l’air anglais d’un autre temps (ça se passe dans les années 1950).
Le héros est un jeune vicaire anglican
Dans cette série, le héros, Sidney Chambers (joué par James Norton), est donc un jeune vicaire anglican plutôt sexy (ok, très sexy) (moi je fonds littéralement pour son innocence), qui a à coeur de s’occuper du bonheur de ses paroissien•ne•s. Du coup, quand un homme se suicide dans le petit village de Grantchester dont il s’occupe, il ne peut pas s’empêcher d’enquêter… et de découvrir qu’il s’agit en réalité d’un meurtre.
Tout à son idée, il secoue la vie bien rangée de Geordie Keating (incarné par Robson Green), commissaire de son état, et le force à ouvrir une enquête.
Une amitié improbable et terriblement touchante
Un duo à l’amitié improbable va alors se former entre Geordie et Sidney. Ils sont aussi différents que possible : l’un a les pieds bien ancrés sur terre et l’autre est un doux rêveur, l’un est cynique et l’autre croit à la bonté de Dieu, l’un a des méthodes policières éprouvées, l’autre sait amener les gens à se confier naturellement à lui… Bref, on se demande sérieusement comment ces deux-là arrivent à passer des journées entières ensemble. Et pourtant, ça marche !
Les spectateurs et spectatrices s’entichent évidemment dès la première minute du doux vicaire, mais ils finissent aussi par s’attacher au commissaire grognon, qui a sa propre histoire et ses propres démons.
La série a rassemblé près de huit millions de téléspectateurs pour son premier épisode
La série a rassemblé près de huit millions de téléspectateurs pour son premier épisode, et a réussi à fidéliser une impressionnante moyenne de 6,6 millions de téléspectateurs au Royaume-Uni. Elle est également assez populaire aux États-Unis. En France, elle a rassemblé 3,1 millions de téléspectateurs.
Elle est adaptée de la série littéraire de James Runcie, Les Mystères de Grantchester — notamment le premier livre, Sidney Chambers et l’Ombre de la Mort. Daisy Coulam, qui a écrit le scénario de la première saison, et reviendra pour écrire ceux de la deuxième !
Des femmes de tous les genres
Ok, mais on n’a pas encore parlé des
femmes ! Très présentes dans la série qui n’est aucunement sexiste, elles sont charismatiques et ouvertes, entreprenantes et coquines, séduisantes et dévouées. Et comme dit Geordie à Sidney, « ma parole, elles sont toutes à vos pieds »…
La série n’est aucunement sexiste
Parlons un peu plus en détail de ces personnages tout à fait intéressants. Amanda Kendall (jouée par la charmante Morven Christie) travaille comme restauratrice de tableaux à la National Gallery de Londres ; elle appartient à la haute société et se retrouve entraînée malgré elle dans un mariage arrangé par son père. Très joueuse, du genre à cacher ses sentiments derrière un sourire coquin, c’est elle qui rend le goût de vivre à Sidney lorsque celui-ci se laisse entraîner par les traumatismes de la guerre.
Quant à Mrs Maguire (jouée par Tessa Peake-Jones), la logeuse de Sidney, c’est une femme autoritaire et amère, au personnage légèrement caricatural. Elle se charge de veiller sur Sidney, et de lui rappeler ses devoirs de vicaire lorsqu’il se laisse trop emporter par les affaires de meurtre. Ses remarques sont acides à la perfection, et elle est très drôle à regarder. Une vraie mégère au coeur d’or !
Il y a plusieurs autres femmes à la personnalité parfois surprenante, mais je vous les laisse les découvrir au fil de la série…
Une série humaine et humaniste
En somme, ce petit cocktail fait de Grantchester une série à la fois sympathique et entraînante, au doux goût de thé Earl Grey et de pique-niques volés. Ses personnages sont capables de vous rendre foi en l’humanité tout comme de vous briser le coeur en un instant.
Grantchester, une série à la fois sympathique et entraînante
Perso, c’est ce que je regarde quand je n’ai plus le courage de lire les nouvelles déprimantes du Monde, que j’ai envie de me plonger dans un autre monde où les personnages sont véritablement humains. Chacun•e a ses secrets, ses espoirs, ses démons ; chacun•e mène son combat contre la vie pour qu’elle vaille la peine d’être vécue ; chacun•e se demande comment rester quelqu’un de bien tout en poursuivant ses rêves.
Pour autant, ce n’est pas une série naïve : on y parle de meurtres violents, d’homophobie, de sexisme, de violence éducative, de traumatismes liés à la guerre, de racisme, de deuil… Simplement, on continue à véhiculer l’espoir. La vie malgré tout. L’amitié, l’amour (romantique, fraternel, amical, de soi), le pardon.
La série véhicule donc certaines de valeurs comme la tolérance, le pardon de soi et des autres, l’amour du prochain, mais ne prend aucunement parti pour la religion. Par contre, Grantchester m’a pas mal réconciliée avec l’Église et ses ouailles, justement : moi qui avais une idée très caricaturale de prêtres privilégiés, homophobes et moralisateurs, j’en ai eu un autre aperçu. Et je me suis dit que, croyante ou pas, j’aimerais bien moi aussi avoir une oreille attentive et de bon conseil pour m’aider à résoudre mes problèmes de conscience… ou au moins à m’y attaquer.
L’avant-première anglaise de la seconde saison est prévue pour 2016 ! Alors en attendant, vous pouvez binge-watcher la saison 1 (six épisodes, ça va) en l’achetant ici en français ou là en anglais.
À lire aussi : Luther – Les séries (UK) pas assez connues #6
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires