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Culture

Grandir c’est aussi… assumer ses goûts musicaux (même les pires) !

Chloé P. a eu de nombreuses hontes musicales pendant sa folle jeunesse, puis elle s’est dit que finalement ce n’était pas pour ça qu’il ne fallait pas aimer ces musiques.

Quand j’étais plus jeune (oui, je suis assez vieille pour pouvoir dire ça), il y avait un truc qui me stressait un peu : mes goûts musicaux.

Comme tout le monde, j’ai eu mes hontes musicales (j’emporterai mon secret et les CD incriminés dans la tombe, cherche pas) (mais si tu cherches, je lâcherai peut-être une réponse en commentaire…).

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Puis j’ai grandi, et même si ça me fait toujours plaisir d’emporter l’adhésion avec mes chanteurs préférés, je me sens moins mal quand quelqu’un ne les aime pas (en clair ça m’en touche une sans faire bouger l’autre).

À lire aussi : La playlist de la honte, les chansons que j’écoute quand personne ne me voit

Du coup, je me suis demandé pourquoi ça avait été si important à une époque, ce que ça traduisait…

Le besoin d’appartenance

Il se trouve en fait qu’il y a une explication tout à fait valable à ce phénomène. L’être humain se construit selon plusieurs critères, mais en société, ce qui compte, ce sont d’abord les groupes dont on fait partie.

Ce qui compte, ce sont d’abord les groupes dont on fait partie.

D’abord, ceux que tu ne choisis pas vraiment (ta famille, ta classe sociale…), puis ceux que tu choisis (tes amis, tes centres d’intérêts…).

Faire partie de ces groupes implique de parler un même langage, de partager les mêmes codes. Par exemple, en tant que gameuse, il y a certains termes que j’affectionne, dont un qui me définit bien : noob.

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Toujours motivée même après trente-deux tentatives…

Or, petite belette curieuse, il se trouve que c’est au moment de l’adolescence que l’on commence à choisir ses groupes. Et parmi les codes les plus populaires, devine lequel est bien placé ? Oui, la musique, qui permet à la fois de créer des cohésions générationnelles et des cercles restreints !

Si je te dis :

« Mélissa non ne pleure pas, oh oh oh ! Car pour moi… »

…et que tu peux continuer les paroles, c’est parce qu’on est de la même génération.

https://youtu.be/RqGeTfvDRGY

Les hontes musicales sont souvent les mêmes au sein d’un groupe.

Du coup, reconnaître et adhérer, c’est une façon de s’intégrer au groupe, de se trouver des points communs avec les autres. Et à l’adolescence, quand on se sent parfois mal foutu•e, ça fait beaucoup de bien.

C’est aussi pour ça qu’on enterre bien profondément nos hontes musicales, alors qu’en fait, SCOOP : ce sont souvent les mêmes au sein d’un groupe. Par exemple, à la rédac, on a eu une honte commune au collège : Lorie. Oui. Mais vu que c’est commun, ce n’est plus vraiment une honte, si ?

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La volonté de se démarquer

À l’inverse, il y a ces gens qui adorent des chanteur•ses ou humoristes inconnu•es, et qui sont fiers d’avoir des goûts éclectiques (ne serait-ce que pour utiliser le mot « éclectique »), voire vont avoir des feux d’artifice dans les yeux quand ils vont voir que tu ne sais pas très bien de quoi ils parlent, et vont pouvoir te balancer :

« Tu ne connais pas ? »

En général, ça va de pair avec les goûts communs. Une fois que tu as compris que tu pouvais t’intégrer et que certains de tes goûts musicaux étaient socialement valides… bah tu trouves ça un peu chiant, en fait.

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Finalement, avoir tes propres goûts, tes chanteurs à toi que tes amis ne connaissent pas (et ne peuvent donc pas désapprouver si tu me suis) est une idée bien séduisante.

Avoir tes propres goûts est une idée bien séduisante.

C’est à ce moment de ton évolution que tu vas vouloir te démarquer un peu, quitte à créer tes futures casseroles, comme Anouk, qui admet volontiers avoir eu une longue période Mylène Farmer, ou Virginie qui avoue aimer :

« Les chanteurs morts et ceux qui n’ont même pas la moitié de mon âge. »

Et puis en continuant de grandir un peu, je me suis rendu compte que mes casseroles, après tout, étaient surtout des choses qui me plaisaient.

Et j’ai envie de dire, tout comme il y a des gens qui aiment faire des tartines de pain beurre ET Nutella (sachez que je ne vous comprends pas), il y a aussi des gens qui aiment des morceaux qui ne font pas l’unanimité et c’est tant mieux.

À lire aussi : Cinq façons de découvrir de la musique autrement

Mes hontes musicales étaient avant tout des choses qui me plaisaient.

Déjà, parce que ça permet de faire vivre une grande diversité d’artistes de tous bords, de toutes opinions et de tous genres, et ensuite parce que le jour où tu veux être dépaysé•e musicalement, tu n’as qu’à cliquer sur le Deezer/Spotify de tes potes.

Et si c’était aussi un peu ça, devenir adulte : ne plus porter la honte de ses goûts (musicaux ou pas) et les aimer à leur juste valeur, en apprenant à ne pas prendre en compte l’opinion des autres avant la sienne ?

À lire aussi : Quatre reprises musicales que j’ai honte d’avoir tant aimées


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Les Commentaires

15
Avatar de bdavis
10 avril 2016 à 22h04
bdavis
Ma playlist bourrée de Kyo & moi, on approuve cet article.
Et moi donc! Et mon côté groupie ressort lors des concerts et même pas honte! edo:

Sinon aparté: les tartines beurre et nutella (bon même si je ne consomme plus de nutella désormais) c'est trop bon!
3
Voir les 15 commentaires

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