Bonne nouvelle : Avril n’arbore pas ses mèches roses et vertes dignes d’un mascara pour cheveux de 1996 sur la pochette. Après le look skateuse, le look punkette puis le look lolita-punk, la chanteuse canadienne se la joue cette fois danseuse avec robe immaculée sur un piano à queue. En voyant ça, je ressens la même chose que lorsque j’ai vu cette photo, où elle pose avec Karl Lagerfeld : quelque chose cloche MAIS QUOI ?
Goodbye Lullaby démarre mal. La chanson Black Star (qui est aussi la marque de son parfum) est une rengaine au piano qui n’est pas sans rappeler ce morceau horripilant qu’elle a composé pour le film de Tim Burton, Alice. On se dit que ça y est, Avril a trop écouté de Lara Fabian, qu’elle verse désormais dans la mauvaise variété. Heureusement le titre est court (1min34) et la suite est plus pop punchy : Push fait penser aux meilleures mélodies du premier opus d’Avril, Let Go, même si les paroles auraient pu être écrites par Carole Rousseau (peut-être que tu devrais te taire / même si c’est dur / bébé parce que c’est ça l’amour). Pour le reste, les jurons faciles restent la came d’Avril : Damn, Bitch, Fuck, avec quelques relents d’alcool (« je crois que j’ai eu un trou noir hier soir » ; « j’aime ta façon de mal te comporter quand on est déchirés »). Pourquoi pas, après tout. Ça nous changera toujours de Taylor Swift.
Le morceau Everybody Hurts pourrait faire croire à une reprise de REM, mais non : il semblerait que ce soit bien LA chanson qui parle de sa séparation d’avec Deryck Whibley, leader du groupe Sum41 (avec peut-être Goodbye
?). Pas de scoop ceci dit, il s’agit plutôt d’un discours plein de résignation. Le reste est une succession de ballades ennuyeuses à mourir, avec quelques guitares en fond pour se rassurer parfois, mais souvent un tas de VIOLONS LANCINANTS. Et puis les titres à l’orthographe douteuse (4 real, Darlin), ça va quand on a 17 ans et qu’on chante Sk8er Boi sur une voiture en plein New-York. On a tous laissé tomber l’orthographe kool.
L’avantage, c’est que sur la version deluxe, 3 titres en acoustique sont proposés en bonus. Les chansons en acoustique, c’est mon point faible, mon talon d’Achille emo. Ce qui tombe bien, puisqu’Avril s’est drôlement améliorée à ce niveau. Cerise sur le gâteau : la reprise de Bad Reputation, de Joan Jett. Avril se donne un peu trop de mal pour nous convaincre qu’elle est une vilaine fille, mais n’est-ce pas l’apanage de nombreuses chanteuses pop ?
L’album est disponible en intégralité sur Spotify, sur Amazon et sur iTunes.
Allez hop, la vidéo d’une autre reprise en acoustique : celle de TiK ToK de Ke$ha, pour Radio 1.
http://www.youtube.com/watch?v=VIhkWAHidbE
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Avril Lavigne : Goodbye Lullaby, alors verdict ? « Lili
comme vous le constaterez son avis est bien différent du votre