Good Morning England est un film qui n’est pas fait pour le cinéma. Uép. Pour l’apprécier à sa juste mesure, il faudrait pouvoir le voir dans une bonne salle de concert, debout, à bouger les cheveux (sauf moi) et à danser au son de sa génialissime bande originale.
Oui, Good Morning England est un immense hommage de plus de 2h au rock et à la pop des années 60 et souffre d’un vrai gros défaut : on est obligés de rester scotchés à son siège de ciné alors que les « DJ » de Radio Rock enchainent les morceaux les plus cultes. Damn.
I like to move it, move it…
Je te replante le décor : Angleterre, milieu des années 60. 1966 plus exactement. Le rock est perçu par les autorités bien-pensantes comme la musique du diable, qui déprave la jeunesse et l’incite à se noyer dans le sexe et/ou la drogue. La preuve, la BBC, radio « officielle » du gouvernement, passe environ 45 minutes de pop / rock chaque jour, et on imagine entre 3h et 3h45 du matin, à l’heure où les chastes oreilles ne pourront pas tomber dessus.
Dans ce paysage radiophonique fort tristounet, il y a heureusement les radios pirates, émettant sans autorisation depuis les eaux internationationales, vivant de la pub et envoyant du gros son rock sur les ondes moyennes. Entre 20 et 25 millions d’angliches les écoutent chaque jour et notamment Radio Rock, animée par une bande de gais lurons en direct d’un bateau posé dans la Mer du Nord. Face à cet énorme succès populaire, les autorités font la grimace et vont tout faire pour leur couper le sifflet.
Wock én woll, bébé
Bon… allons droit au but : Good Morning England est un film qui respire bon la Vie. Un film énergisant, qui te met la banane, qui te donne envie de revenir vivre dans les 60’s, de sortir une bonne clope (et plus si affinités) et de te caler un cancer du poumon pour dans 30 ans sans vraiment t’en soucier.
C’était aussi l’époque où y’avait pas de FUMER TUE sur les paquets de clopes, où tu pouvais baiser le/la première venue sans passer un test HIV au préalable… et oui, Good Morning England, c’est aussi le double effet Kiss Cool : putain de merde, qu’est-ce qu’on vit dans une époque aseptisée, modafeucka.
Oué, on pourra reprocher à Good Morning England de tirer quelques ficelles un peu trop grosses, certains personnages frôlent un tantinet beaucoup la caricature, mais tout ça n’est que broutilles et pipi de chat à côté de l’immense pied qu’on prend à suivre les aventures de ces personnages complètement reuck èn reull. Si tu as un film à aller voir au ciné en ce début de mois de mai, c’est Good Morning England. Et vivement que la BOF sorte dans les bacs !
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Les Commentaires
VF à bannir par contre...normal quoi ! :o