« Mieux s’équiper pour mieux pratiquer », tel a été le slogan pourtant vite oublié de Go Sport. L’enseigne fondée il y a 45 ans près de Grenoble connait des difficultés financières depuis quelques années, que la pandémie a aggravé, et peut-être aussi l’ingérence du groupe HPB de Michel Ohayon.
Le groupe propriétaire a finalement renoncé le 17 avril 2023 à présenter un plan de continuation, à la veille d’une audience du tribunal de commerce de Grenoble. De quoi provoquer une forme de soulagement chez les 2200 salariés laissés en suspens quant à leur avenir. En effet, cela permet au tribunal d’étudier la vingtaine d’offres de reprise des activités de l’enseigne rachetée par HPB en 2021 pour 1 € symbolique.
Intersport France et Frasers (Sports Direct) en lice pour racheter Go Sport
Deux offres se détachent particulièrement, rapporte l’AFP, notamment relayée par Le Figaro : celle du groupe Intersport France adossé à une société qatari (déjà 700 magasins dans l’Hexagone), et celle du britannique Frasers, via sa société Sports Direct (leader du secteur au Royaume-Uni qui veut se développer en France). Mais il y a fort à parier que ce sera l’occasion pour ces enseignes d’imposer leur nom à la place de celui de Go Sport. D’après Libération, les deux offres seraient similaires : près de 90 % des postes, soit ceux de 1 800 salariés, seraient conservés.
En parallèle de ce rachat imminent, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête pour « escroquerie en bande organisée, blanchiment habituel, banqueroute et abus de bien social » contre HBP.
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