Dans les années 70, les pattes d’eph’ sont à la mode, les combinaisons de ski rose bonbon aussi, et le futur est peuplé de voitures volantes et de nourriture en cachet. Dans les années 70, Karen, Richard, Pam, Hamilton , Wendy et Linus vivent leur adolescence sans se poser de questions, des rêves plein la tête et l’impression de pouvoir tout faire si l’envie leur prenait. Mais au cours d’une soirée, Karen Ann McNeil tombe dans le coma après une dernière journée remplie d’amour, de peurs et de présages.
La vie va continuer autour d’elle, de l’enfant qu’elle porte sans le savoir, des visites qui s’effilochent, des liens qui restent. Les années passent, chacun grandit avec ses questions, un mal être de plus en plus présent, la peur de ne voir aucun de leurs rêves se réaliser, perdus dans un monde trop grand pour eux et rattachés au passé par le goutte à goutte d’une perfusion qui maintient en vie leur jeunesse, quelque part dans un hôpital.
17 ans plus tard, Karen se réveille, elle a laissé derrière elle les seventies et se retrouve plongée dans un monde différent. Le mur de Berlin est tombé, l’ère est aux portables et aux machines, l’amour est devenu mortel et sa génération sombre. Tout est fait pour gagner du temps mais les gens n’en ont même plus assez pour eux, ses amis se perdent dans toutes les directions. Karen devrait, dit-on avoir des pouvoir, acquis la sagesse, mais elle à toujours 17 ans, elle ne comprend pas le pourquoi de tout ça, ni de ces visions qui la hantent, de plus en plus présentes… Et si elle avait voulu s’endormir pour éviter ça ? Et si ce qu’elle avait vu il y a 17 ans était vrai ? Et si le monde allait vraiment s’arrêter ?
A travers cette fable moderne, Douglas Coupland nous conte une génération désenchantée, sans repères, en quête d’authenticité, en attente d’une vérité et de réponses. On plonge avec eux, avec toute la bande, guidé par Jared, le septième ami, mort d’une leucémie à 16 ans, qui suis tout "d’en haut", et on se prend en pleine figure ces questions tellement proches des nôtres, cette quête de la vie à tout prix, de l’impression de vivre.
Bien sûr, on peut reprocher à la fin du livre d’être un peu "trop" : trop mystique ou trop moraliste, mais ça n’enlève rien à ce roman à la fois tendre et grave, teinté d’amertume, et malheureusement ou pas, pas si loin de la réalité finalement.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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