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Gin, vodka, eau-de-vie, whisky : huit distillatrices qui mettent la nature en bouteille © Solstock de la part de Getty Images Signature via Canva
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Gin, vodka, eau-de-vie, whisky : ces 8 distillatrices proposent des alcools forts d’exception

Longtemps tenues à l’écart des vins, spiritueux et autres digestifs, les femmes investissent de plus en plus ce milieu réputé masculin et sexiste, pour proposer de belles bouteilles issues de productions artisanales, raisonnées et surtout d’excellence.

Depuis une dizaine d’années, les spiritueux tricolores connaissent un retour de hype : dans les rayons des supermarchés ou sur les étagères des cavistes, vodkas, gins et eaux-de-vie françaises le disputent désormais à leurs concurrentes suédoises ou anglaises.

Si ces alcools forts ont le vent en poupe, c’est en partie grâce à une nouvelle génération de distillateurs et distillatrices. Des néo-artisan·e·s soucieux de l’environnement et désireux de sauvegarder un savoir-faire en voie de disparition, qui adoptent de vieux alambics (abandonnés depuis que la loi surtaxe les particuliers qui fabriquent leur gnôle maison) et se fournissent en fleurs et plantes locales.

Surprise (non) : les femmes ont été longtemps tenues à l’écart des vins, spiritueux et autres digestifs. Rarement propriétaires des terrains, ni salariées, ni associées, elles étaient notamment interdites de chai (où se déroulent vinification et élevage), car selon la croyance populaire (comprendre : misogyne), leur simple présence ferait tourner le vin. Mais si les vigneronnes sont désormais nombreuses, les femmes se font encore rares dans le milieu des alcools forts. À sa retraite, en 2014, Pierrette Trichet était la première et seule maîtresse de chai d’une maison de cognac !

Voici donc quelques distillatrices qui fabriquent leurs spiritueux à l’ancienne et privilégient une petite production de qualité, raisonnée et raisonnable. Des flacons précieux à déguster pur ou en cocktails, mais surtout avec modération.

Coeur de cuivre (Vauvert, Gard)

Au diable sa carrière de chimiste dans l’industrie pharmaceutique : en 2018, Julia Marti a changé de vie et en a donné une seconde à deux alambics centenaires. Membre fondatrice de l’association Alambic (le surnom du syndicat des distillateurs indépendants), elle concocte un genre d’Apérol local à base d’oranges amères ou encore « le Pastamièch’ », un anisé aux plantes sauvages.

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© Instagram de @lelieuduvin

Le « Sprit’z » (22 €) ; l’eau de vie de vin façon Gin « Ganchin’ Color » (42 €) ; le rouge extra dry « Vermouth » (25 €).

La Thériaque Spiritueux (Montpellier, Hérault)

Lana Labermeier et Sunshine Erickson sont deux Américaines qui ont tout plaqué – la sommellerie et l’édition, respectivement – pour vivre de cueillette et d’eau (de vie) fraîche. Les plantes botaniques qui aromatisent leurs gins et vermouths sont cueillies par leurs soins, tandis que l’alcool de base est lui distillé à partir de grappes de raisins locaux, nature évidemment. Avec leur gin Garrigue, très aromatique, vous plongez tête la première dans des buissons de thym, lavande et romarin.

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© Instagram de @latheriaque

Gin artisanal de style traditionnel « Pic-Pic » (44 €) ; gin plus aromatique « Garrigue » (48 €).

TOS (Aix-Noulette, Nord)

Entre Béthune et Arras, Katy Gravina a troqué la parfumerie contre le whisky. Depuis cinq ans, c’est la boss de l’alambic qui trône dans la très réputée Brasserie Saint-Germain, fondée par son conjoint et les frères de celui-ci. Coup de foudre lorsque l’installateur vient poser l’appareil : elle se forme à la distillation et, trois ans plus tard (le vieillissement minimum pour recevoir l’appellation), sort le premier whisky made in Pas-de-Calais, baptisé Artesia.

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© Instagram de @tosdistillery

Whisky « Artesia » pur malt des Hauts de France — T.O.S Distillerie — 55 €.

L’Atelier du bouilleur (Autignac, Hérault)

Installé·e·s sur un terroir vinicole (AOP Faugères) près de Béziers, Theresa Bullmann et ses comparses Matthieu Collin et Martial Berthaud distillent les grappes du coin et ramassent les plantes alentours, le tout nature ou certifié bio. Normal, pour ces signataires du « Manifeste de la gnôle naturelle », l’équivalent des engagements pris par les vigneron·ne·s nature : alambics en cuivre, matières premières locales et écolos, zéro intrants ou additifs. Résultat, des eaux-de-vie pures et enivrantes : amaretto, lavande, cerise, flouve…

L’atelier du bouilleur
Instagram de @AtelierDuBouilleur

Eaux-de-vie à la flouve ; marc de grenache ; absinthe ; lavande, vermouth ; verveine, à partir de 29 €.

Distillerie de Chavanay (Chavanay, Loire)

Delphine Caty et Maxime Verzier vivent à quelques mètres du domaine appartenant à la famille de ce dernier, vigneron de père en fils (en bio et biodynamie) en appellation Saint-Joseph, Condrieu… Rien que ça. Forcément, l’eau-de-vie qui sert de base est fabriquée à partir de leurs propres marcs, tandis que les plantes et fleurs, elles, sont récupérées chez les voisin·e·s. Anisé, vermouth ou gin : c’est le Pilat en flacon. Le tout certifié bio et Nature & Progrès !

Distillerie de Chavanay

Les spiritueux de la distillerie de Chavanay.

Distillerie Spiral (Katzenthal, Haut-Rhin)

Attention, gnôles d’exception ! Distillées sur vins d’Alsace, les eaux-de-vie créées par Claire Laura Monseau et Matthieu Schutzger épatent vos narines et éblouissent vos papilles : fraise-sichuan, abricot-romarin, thym-citron ou liqueur aux 30 (!) plantes sauvages… Des spiritueux modernes et pointus, dont les matières premières sont – évidemment – récoltées à la main dans la région.

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Instagram de @distillerie__spiral

Distillerie Spiral : 5 rue du Four , Ammerschwihr, France.

Distillerie Divine (Vallet, Loire-Atlantique)

C’est en Écosse, sur la route des whiskys, que Marina Noury a découvert la distillation. Diplômée en logistique internationale, après quinze ans à gérer entrepôts et marchandises, elle a posé ses valises dans un ancien chai viticole près de Nantes. Deux vignerons voisins lui assurent la matière première et la nature lui offre le reste pour ses malts, liqueurs de verveine ou de cynorrhodon, gins épicés ou arrangés. Sans additif, ni exhausteur, of course.

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Instagram de @distilleriedivine

Liqueur de Cynorhodon et Gin London Dry — Distillerie Divine.

L’Entropie (Autrans-Méaudre en Vercors, Isère)

On les a vu·e·s dans le Vercors, chauffer leur alambic… Léa Verrier et David Wehrung, les boss de cette « distillerie sauvage » plantée dans un paysage montagnard idyllique, se sont rencontré·e·s en école d’ingénieur à Strasbourg. Changement de décor en 2021 : les deux ami·e·s adoptent Roderic l’alambic pour élaborer des spiritueux bio et responsables. Vodka aux fleurs de prairie, liqueur alpine, gin argousier-poivre de sichuan ou encore une mystérieuse anisette « pour les personnes qui n’aiment pas le pastis ».

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Instagram de @distillerie.entropie

Vodka de fleurs (42 €) ; liqueur alpine flore du Vercors (28 €) ; gin jeune pousses et vieilles branches (42 €).

L’alcool est dangereux pour la santé et doit être consommé avec modération.

À lire aussi : 3 cocktails pour supporter le stress de la rentrée, avec ou sans alcool

Crédit photo de Une : Solstock de la part de Getty Images Signature via Canva.


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Les Commentaires

1
Avatar de Kaktus
25 décembre 2022 à 11h12
Kaktus
Outre le fait que les termes "eaux-de-vie pures et enivrantes" et "spiritueux modernes et pointus" totalement subjectifs me font douter de la légalité de cet article au regard des critères de la loi Evin, je rappelle que l'alcool est dangereux dès le premier verre.


Quant à l'exception du vin, c'est faux. Il faudrait consommer une telle quantité de vin pour que ses polyphénols aient un effet positif, que votre foie serait déjà raide mort et votre cerveau avec.


Les concepts de "1 à 2 verres" ou de "modération" n'existent que pour faire plaisir au lobby de l'alcool.
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