Taylor Swift est probablement l’une des plus grandes stars américaines de la chanson, en cemoment. En 7 ans d’activité, la jeune chanteuse de country – adoubée par Neil Young qui voit en elle une excellente parolière – a vendu pas moins de 26 millions d’album. À la cool. Elle représente alors, à seulement 23 ans, un symbole de la réussite dans le milieu de la musique. Forcément, nous sommes nombreuses et nombreux à envier cet ascenseur social qui est le sien (quoiqu’il me serait absolument insupportable de chanter du cheesy à longueur de journée), mais il serait difficile pour des personnes comme moi de pouvoir prétendre à une telle carrière. Car en plus de chanter comme un goret mort, il me manque quelque chose pour prétendre ressembler à Taylor Swift. Il me manque l’attitude. Pour toutes celles qui, comme moi, souhaiteraient vendre des millions d’album et rendre leur banquier fou d’une incontrôlable joie, voici quelques clés.
Avoir le regard profond
Le premier truc qui m’a marquée quand mon regard a croisé celui de Taylor Swift, c’est la façon qu’ont ses yeux de se plisser constamment. Mes sentiments sont ambivalents à cette vision : je sais pas trop si je trouve ça beau ou si ça m’effraie.
Une expression faciale qui permet de rester trendy en slip sur un plaid pelucheux.
Mais quoi qu’il en soit, si la Taylor Swift attitude tu veux adopter, il faudra plisser très légèrement les yeux tout en essayant de les faire sortir de leurs orbites et lever un sourcil. En ce qui concerne le bas du visage, deux options s’offrent à toi :
- entrouvrir quelque peu la bouche (comme si tu prenais ta respiration avant de dire un truc un peu honteux à quelqu’un au milieu d’une assemblée mondaine, du genre « Quand j’étais petite, je mangeais du papier toilette pour ne pas avoir à m’essuyer ») OU
- faire la moue.
Je suis actuellement dans cette position faciale depuis 10 minutes sous le regard un peu atterré de mes collègues qui trouvent mon imitation peu concluante.
Savoir montrer son bonheur
Quand elle est contente, Taylor Swift semble se pâmer de bonheur, des larmes perlant de manière imperceptible au coin des yeux. Et j’aimerais bien savoir faire cette tête, parce que ça me permettrait d’avoir l’air aux anges sur commande. Une capacité qui se révèlerait très pratique quand je me verrais offrir une veste en imitation peau de crotale à Noël.
Être rancunière
Personne n’est parfait, même pas la poule aux oeufs d’or de la country qui sait jouer de mille instruments, qui chante juste et dont les cheveux sont soyeux. Non : personne. Et Taylor Swift, sans la connaître, je dirai que son plus gros défaut à vue de nez, c’est la rancune.
Non mais je veux dire : elle sort avec plein de garçons (celui ou celle à qui ça poserait problème, je lui ferai une petite pichenette sur le nez en criant « TATATA », oh), plein de garçons connus de surcroît, et il se trouve que les choses de l’amour sont un peu compliquées. En fait, les choses de l’amour sont à peu près aussi compliquées que de s’essayer au solfège, ou d’enfiler des skis avec les dents, ou de descendre la fermeture éclair de sa braguette avec des moufles, ou… Bref. Et, quelquefois, Taylor se fait larguer. COMME TOUT LE MONDE.
Alors forcément, comme elle écrit ses paroles toute seule, elle cherche l’inspiration dans sa vie et ses ruptures sont une source comme une autre d’inspiration.
Après tout, pourquoi pas, c’est une démarche tout à fait artistique. Sauf que voilà : ses ex en prennent sévèrement pour leur grade. Et là où, dans la vengeance, je me suis personnellement arrêtée à envoyer des messages à base de « Tu pues de la raie » aux personnes qui ont OSÉ me quitter dans le passé, Taylor, elle, n’hésite pas à faire publiquement culpabiliser ses ex dans ses chansons. Ainsi, dans Dear John, elle règle ses comptes avec John Mayer avec qui elle a eu une relation en 2009 :
« Ne penses-tu pas que j’étais trop jeune pour que tu me fasses ça, La fille vêtue d’une robe pleure sur le chemin du retour à la maison, J’aurais dû m’en douter. »
Dans Never ever getting back together, elle raconte comment elle envoie bouler un de ses ex (probablement Jake Gyllenhaal) qui cherche continuellement à se remettre en couple avec elle. Dans le clip illustrant la chanson, l’acteur qui joue son petit ami ressemble étrangement à celui qui a quitté Taylor en 2012 par un vulgaire coup de téléphone. Alors ouais, un coup de téléphone, c’est bâtard. Mais enfin je. STAHP.
« Hihihi, tu vas prendre si cher. »
Plus récemment encore, en ouvrant la cérémonie des Grammys de dimanche soir, elle a chanté ce même morceau en imitant l’accent britannique pour mimer une conversation au téléphone entre l’ex-qui-veut-revenir-entre-ses-cuisses et elle-même : « Il m’appelle et me dit « Je t’aime toujours » et je lui dis « Désolée mais je suis occupée à faire l’ouverture des Grammys ». Si c’est vrai c’est méchant, si c’est faux c’est creepy.
La liste de lavage de linge sale en public est presque aussi longue que celle des récompenses de la jeune femme. Mais serait-ce… Mais serait-ce du stalkage ?
Remettre toujours ses histoires d’amour du passé sur le tapis, une façon comme une autre de tourner la page, après tout. Si tu te fais larguer un de ces jours, penses-y. Joue-la comme Taylor : ne lâche jamais le morceau. Jamais. Et profites-en pour en sortir une création artistique (si la musique c’est pas ton truc, fais un collage sur ton agenda, ou décore tes toilettes avec des photos de lui/d’elle où tu colorierais ses dents en noir avec écrit « Ton slip y pue ». Ça marche aussi).
Le tout dernier point pour pouvoir choper l’attitude de Taylor aurait pu être « Savoir jouer de 12 000 instruments de musique » mais ça me complexe trop alors je passe. Ceci dit, j’étais la préférée de ma prof de musique en 6ème, ça compte un peu ou pas ?
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Les Commentaires
Sinon, je la connaissais depuis "Love Story" mais je n'étais pas fan du tout, et un jour, j'ai gagné des places pour la voir en concert et je dois dire qu'elle a vraiment un côté showgirl bien qu'un peu proprette à mon gout, j'ai envie de lui dire "pète un coup, ça ira mieux".