— Article initialement publié le 23 avril 2015
Depuis très, très longtemps, j’ai intériorisé des gestes de « beauté ».
Je me maquille par exemple en cinq minutes montre en main (ce qui est d’ailleurs flagrant quand j’ai l’eye-liner tout brouillé, comme si j’avais bien pris soin de bien l’étaler sur toute ma paupière pour avoir l’air de rentrer d’une très, très longue soirée, mais des fois, il est bien mis).
Pourtant, il en existe des bien plus simples que d’appliquer de l’eye liner avec plus ou moins de dextérité, et que je n’arrive pourtant pas à accomplir.
Pas parce que je ne suis pas assez douée pour ce faire… C’est juste que je suis frappée d’un mal terrible : j’ai une grosse flemme pour ce genre de trucs.
Pas que je sois de mauvaise volonté au point de zapper une douche ou de ne jamais trop me souvenir de si je me suis lavé les dents ou non, mais il peut m’arriver d’éviter quelques trucs que je trouve plus pénibles que d’autres.
S’épiler les sourcils
Depuis que je suis petite, je rêve d’avoir un jour des sourcils épais, bien dessinés, comme des ailes d’oiseaux. Je trouve que ça rajoute tellement de caractère à un visage, c’est fou. Sauf que moi, j’ai pas ça.
À la place, j’ai naturellement un monosourcil aux poils disparates. Quand je les épile, ou quand je me les fais épiler chez un-e professionnel-le du poil, il est tout fin, et tout rond. C’est sa ligne naturelle, et sa ligne naturelle ne me convient pas.
Tu vois, le truc, c’est que je comprends pas pourquoi je devrais faire des efforts pour une partie de mon corps qui ne me satisfait pas du tout.
C’est pas comme quand on n’aime pas trop son ventre et qu’on peut faire des abdos pour le modifier, entre un peu et beaucoup. C’est davantage une fatalité, les sourcils.
J’ai pas l’impression qu’il y ait une méthode pour les modifier pour de vrai. Je suis même pas sûre que mon sourcil rêvé puisse aller à mon visage alors c’est pour dire.
Du coup, bah, je m’en occupe peu. Une fois par moi, je ratiboise un peu (pour moi, qu’on soit bien d’accord, pas parce que la société attendrait de moi d’avoir les sourcils nets).
Mais ça me gonfle, TELLEMENT. C’est long, c’est pénible, j’ai toujours peur d’arracher le sourcil de trop et que ça me fasse un trou et que les gens pensent que je suis fan de Pascal Obispo et que ça repousse jamais et puis, surtout, surtout.
Surtout.
Ça me fait éternuer. Sachant que j’aime ni m’épiler les sourcils, ni me moucher, on a le carton plein de la reloutise.
Il est grand temps de modifier ma photo de présentation.
Suivre un traitement contre les petits désagréments
Autant, je pense toujours à prendre ma pilule (et quand j’oublie, il n’est question que de quelques petites heures) autant je suis bien incapable de penser à prendre mon traitement contre le rhume, l’état grippal, les rhino-pharyngites, la mycose ou autres trucs pénibles.
Je sais pas pourquoi, mais il se passe un truc : le premier jour, ça va, et dès le deuxième, je commence à oublier un comprimé, puis deux le lendemain, puis je perds la boîte.
Résultat ? Je me traîne le truc pendant des semaines et le fond de mon sac est un cimetière pour médicaments pleins de poils et de miettes perdus.
Me démêler les cheveux
J’ai choisi d’avoir les cheveux longs, parce que quand je les ai moins longs, ils me manquent. Quand je les ai moins longs, je n’ai pas l’impression d’être vraiment moi.
Je me fiche qu’ils sentent la transpiration quand ils se coincent dans mon aisselle, je me fiche d’en laisser traîner partout derrière moi.
Je me fiche que, lorsqu’ils sont tous ramenés vers l’avant sauf une mèche oubliée dans mon dos, on dirait que j’ai une queue de rat.
J’aime avoir les cheveux longs, et l’époque où j’avais un carré m’a traumatisée de retenter l’expérience (même si les cheveux courts ou mi-longs, je trouve ça très joli sur les autres).
J’aime avoir les cheveux longs et aucune contrainte n’en est réellement une pour moi. Aucune, sauf le démêlage.
Le démêlage, c’est l’acte le plus chiant de la terre en terme capillaire, je crois bien. Sur des cheveux aussi longs que les miens, ça prend des heures, de prendre chaque mèche, puis de la débarrasser de tous les noeuds qui l’encombrent.
J’essaie, hein, j’essaie vraiment très fort. J’essaie de le faire sur cheveux secs, et sur cheveux mouillés, après avoir laissé un après-shampoing démêlant posé pendant plusieurs minutes.
Je suis toutes les notices, tous les conseils. Mais rien à faire : je baisse les bras au bout de dix minutes, à mi-chemin.
J’ai eu la bonne idée, du coup, de faire à un lavage un côté et au lavage suivant l’autre, mais je dois m’arrêter un peu trop tôt parce que j’ai un noeud gros comme mon ventre après cinq litres d’eau juste derrière, bien en évidence. Depuis un ou deux mois, facile.
Te plains pas eh, moi les gens ils s’essuient les pieds sur ma tête parce qu’ils me confondent avec un paillasson.
Me faire des jolies coiffures
Peu de choses me fascinent plus sur ce fantastique média qu’on appelle Internet que les tutos coiffure. Plus le rendu est compliqué à obtenir, plus j’ai l’impression d’être dans un autre monde que le mien.
Pour le coup, je ne sais pas si on peut parler de flemme ou de simple incapacité, puisque la moindre queue de cheval que je fais sur moi, haute, basse ou sur le côté est ratée, que mes tresses ressemblent à des boules et que mes chignons coiffés-décoiffés tombent lourdement dans mon cou au bout de quatre pas.
Je suis quelque peu désespérée.
Gérer mes ongles de pied
Avec le soleil et le beau temps s’annonce le retour de la chaussure ouverte, qui laisse entrevoir les doigts de pieds. Il faut savoir un truc : j’ai des pieds très laids.
Mais je vais jamais ô grand jamais m’empêcher de laisser mes peutons profiter de l’air libre quand il fait chaud parce que ça dérange les gens qui n’aiment pas les pieds moches.
Et je m’adresse par la présente à toutes ces personnes que je vois faire des réflexions désagréables sur « han les pieds moches des gens dans le métro ça me dégoûte ».
Chaque fois je le prends pour moi alors ça va bien, cessons donc d’être vexants les uns les autres.
Sortir mes pieds en été ne me pose pas de problème particulier, même si on dirait qu’ils sont finis à la bulle de pipi.
Par contre, ce qui me dérange beaucoup plus (mais que je fais quand même, parce que j’ai pas envie qu’on me gerbouille sur les orteils), c’est que du coup, je dois m’en occuper.
Retirer le vernis que j’ai depuis novembre et dont il ne reste qu’une toute petite partie, qui sert juste à mettre une sorte de pancarte disant cette fille ne prend pas soin de ses pieds ?
« Pfffrt. Le dissolvant ça shmoute j’aime paaaas c’qui shmouuuuuute ».
Couper ses ongles de pieds ? « Hiiiiiin mais je suis pas assez souuuuuple en plus je sais jamais si faut faire les côtés ronds ou carrés pour éviter les ongles incarnés c’est chiaaaant ».
Mais pour le bien de la société, l’été, je le fais. Et je peux vous dire que c’est probablement l’acte le plus altruiste que je suis capable de faire.
Faire des gommages
Je sais, hein, je sais que c’est bon pour la peau, de la gommer régulièrement avec des produits adéquats.
Je sais que ces produits, en plus de ça, ne coûte pas très cher, voire pas cher du tout.
Qu’après, on a la peau douce. Que si j’en faisais régulièrement, j’arrêterais de pester quand, lorsque je mets mes jeans à l’envers pour les mettre à la machine, je me prends une pluie de pellicules de jambes dans le visage.
« Josie ! T’es encore aux ouatères ? Ouais ? Bon. Y a encore la voisine du dessus qui fait jamais de gommage qu’a secoué ses jeans à la fenêtre. J’monte y dire deux trois mots à celle-là ça commence à bien faire. »
Pourtant, j’adore prendre des douches et tout. C’est pas le souci. Mais le simple fait de recouper l’eau pour me gratter à nouveau la raie avec un autre produit avant de me rincer à nouveau me fait pousser des ailes de flemme d’une puissance vraiment puissante.
Et toi alors, dis-moi, quels sont les petits gestes beauté qui te rebutent totalement ?
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