Contrairement à ce que je préconise pour la paix dans le monde et dans les ménages, tous les hommes n’arrivent pas vierges dans mon lit (je crois n’avoir dépucelé qu’un seul garçon de toute ma vie, score lamentable s’il en est). Certains ont connu quelques fornications éparses. Certains se pointent avec un passé chargé comme le casier judiciaire d’Emile Louis. Et généralement… c’est là que les embrouilles commencent.
Certaines femmes ont un don pour blesser les petits chatons moelleux que sont les hommes. Par commodité, on les appellera : psychopathes. Exemple : la meuf qui appelle 180 fois par jour. Ou encore : celle qui culpabilise le mec sur la taille de son engin (et par engin j’entends évidemment rotule).
Plus les hommes ont connu de femmes, plus ils ont de chances d’être tombés sur une psychopathe. Par un curieux manque d’instinct de préservation, ils ont l’air d’adorer ça – genre, ils restent douze ans avec elle et lui font quatorze enfants. Et parce que je suis trop chanceuse, c’est toujours moi qui les récupère ensuite (ok : mes copines aussi).
Ces garçons arrivent donc tout cassés dans la nouvelle relation. On reconnait ces grands blessés de la vie au fait qu’ils demandent la permission pour tout (“oui, tu peux aller faire pipi”), qu’ils montrent les textos qu’ils écrivent, qu’ils ont parfois de brusques réactions de rejet, qu’ils sont super hésitants quant à l’engagement, bref, que ce sont des PUTAINS DE PLAIES à gérer.
On peut les larguer. Ou attendre que l’orage passe et récupérer des mecs patients, qui nous seront éternellement reconnaissants d’être autre chose que des biatchs insensibles, et qui conséquemment nous cuisineront des profiteroles à coeur de framboise.
Forte d’une expérience de quatre-vingt quatre années de vie sexuelle, j’affirme qu’il n’est pas si compliqué de gérer ces hommes-plaies. Mais il faut s’y prendre correctement.
– Ne pas estimer qu’on va réparer le garçon. On ne répare rien, on passe après. Si on prend assez de place, on fout naturellement la précédente dehors : dans le passé, pas dans le présent.
– Dès le début des réactions chelou du mec, et à chaque petite rechute, on rappelle qu’on n’est pas responsable de ce que l’ex a bien pu lui infliger. Et que donc, on refuse de payer pour ses bêtises à elle.
– Ne pas faire la psy. Ma phrase préférée : “Je n’ai aucune idée de ce qui t’est arrivé avec tes autres copines, ça ne me regarde pas, mais je suis une autre personne, si tu l’oublies je t’étrangle.”
– Rester patiente le temps qu’il comprenne que vous êtes différente. Ce qui peut signifier qu’au début on fait le dos rond.
– Si le mec est incapable de faire son deuil, adieu, on ne vas pas non plus se traîner un boulet sous prétexte que les torturés sont charmants. Ils le sont, mais cinq minutes.
Évidemment, rien de tout ça n’arriverait si ces espèces d’obsédés faisaient le bon choix, à savoir ne jamais coucher avec d’autres filles que moi. Plus sérieusement, rien de tout ça n’arriverait si les psychopathes n’existaient pas. Au cas où certaines liraient cet article : hé, les filles, arrêtez de casser mes jouets. Résolvez vos problèmes d’ego, d’angoisse, de père… et veuillez laisser les garçons aussi sains et propres que vous les avez trouvés en entrant. Par solidarité.
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Les Commentaires
C'est rassurant de lire ça (seriously... même si c'est chelou comme réflexion).
Cet article est bien, mais en même temps il me fait sentir mal à l'aise. Comme Sweetypepper le dit "on a tous amoché quelqu'un", et cet article me donne l'impression de montrer du doigt toutes ces filles qui ont eu tort de faire du mal à un mec.
Je n'ai jamais trompé, j'ai aimé avec sincérité, mais j'ai du faire mal aussi à mon ex d'une certaine manière, même si on a été heureux ensemble pdt longtemps. Je ne sais pas pour vous, mais moi je le prendrais mal si la prochaine copine qu'il avait disait bêtement "purée, elle aurait pu laisser ce mec dans un meilleur état! Ahlala maintenant je vais devoir réparer les pots cassés".
Quand un mec raconte ses déboires amoureuses, ne pas oublier qu'on a le droit (façon de parler haha!) à une seule version de son histoire. Perso, j'évite de juger trop facilement, même si ça m'énerve de voir un mec souffrir juste parce qu'une fille n'a pas fait assez attention à lui. C'est peut-être de la superstition, mais je me dis dans ces cas-là "et si j'avais fait autant de mal à quelqu'un moi aussi? Juste parce que j'ai fait moins pire qu'elle je serais en mesure de la juger". Faut avoir un sacré égo pour ça, non? Personne n'est parfait. Ou mon raisonnement n'est pas assez nuancé.