Live now
Live now
Masquer
gerardmer-festival-palmares
Culture

Gérardmer 2018 : bilan et palmarès d’un festival qui m’a collé la chair de poule

Le festival international du film fantastique de Gérardmer s’est achevé hier soir. Il est grand temps de dresser le bilan et d’annoncer le palmarès d’un événement qui a ravi Kalindi.

Gérardmer s’est achevé hier soir, sous la neige et les applaudissements.

Moi je me suis échappée juste avant la fin, pour sauter dans un train. Un train bruyant, qui est venu trancher le silence de la petite gare d’Épinal. Il fallait partir, j’étais déçue.

Ce séjour à la montagne était bien trop court. J’aurais pu rester la-bas pour toujours, à courir d’un cinéma à l’autre découvrir des merveilles du cinéma fantastique.

Pour que tu comprennes mon engouement, il me faut te parler un peu de l’ambiance de cette 25ème édition. 

gerardmer-768×284

Au début de chaque film, une publicité pour les Vosges est lancée. À l’écran, une petite fille appelle quelqu’un.

«Rob ! Rob ! » crie-t-elle à la recherche de son ami.

Des buissons touffus de myrtilles sort un zombie ébaubi. Puis on retrouve les deux amis à table. La petite sert à un Rob dégoulinant de bave une belle tarte aux fruits rouges.

Le public éclate de rire. Car la publicité fait un clin d’oeil au réalisateur Rob Zombie, créateur de films cultes dont The Devil’s Rejects, La Maison des mille morts ou Halloween (le remake).

Ensuite, la musique (lugubre) du festival retentit et des portraits de grands « méchants du cinéma d’horreur » sont projetés. Lorsque le loup-garou apparait, les festivaliers sortent leur plus beau « Ouhouuuuuuuuuuuuuu ».

C’est ensuite au tour de « l’étrange créature du lac noir » de dévoiler son visage. Les spectateurs hurlent un « Glouglouglouglou » !

creature-lac-noir

Bref, le public est composé de passionnés, venus dans la joie et la bonne humeur partager un peu de leur amour pour le cinéma de genre.

Moi, j’étais aux anges, et j’ai poussé des « Ouhouuuuuuu » et « Glouglou » très qualitatifs qui m’ont rendue fière.

Ghostland, grand gagnant de Gérardmer 2018

C’est Ghostland, le nouveau film de Pascal Laugier qui a reçu le Grand Prix. Un long-métrage terriblement fort, esthétique, et violent, dans la veine de Martyrs, sorti en 2008.

Après avoir raté sa projection samedi, j’ai réussi à en choper une autre hier à 14h. La salle était comble.

Les consignes étaient très claires, et forcément strictes : il fallait éteindre les téléphones, et ne pas les sortir des sacs de toute la séance.

Aucune image ne devrait circuler, qui pourrait spoiler le film. Et c’est bien normal. Il serait dommage de gâcher cet objet précieux, réalisé par un cinéaste toujours soucieux de livrer un cinéma puissant.

ghostland-3

Ghostland, c’est l’un des films dont tout le monde a parlé pendant tout le festival. Et pour cause, il est d’une force sans précédent.

J’étais tout au fond de la salle, serrée entre deux personnes qui n’avaient pas du tout l’intention de me céder le moindre centimètre d’accoudoir. La dame devant moi était très grande et avait des cheveux volumineux et frisés.

Bref, j’ai dû rivaliser de souplesse et me tordre dans tous les sens pour voir correctement le film… Ce fut un échec. Un morceau de l’écran en bas à droite m’était toujours inaccessible.

J’ai râlé très fort dans ma tête. Toutefois, les circonstances ne sont pas parvenues à ruiner mon expérience !

Ghostland s’ouvre sur deux jeunes filles vêtues de robes poudrées et légères, qui courent à travers champs. L’image est gracieuse, le ralentit délicat. Rien ne laisse présager de la violence qui envahir l’écran.

Pendant 1h30 j’ai serré les dents. Les scènes de baston se sont succédées, hard-core.

J’étais scotchée à mon siège, mi-effrayée, mi-fascinée.

ghostland-2

Ce qui a provoqué autant d’émotions ?

Des thématiques chères au réalisateur, qui les abordait déjà dans Martyrs : la maltraitance, la perversité, l’amitié, le traumatisme.

Pauline et ses deux filles héritent d’une maison après le décès de leur tante qu’une villageoise qualifie de zinzin. La demeure pourrait servir de décor à un film de Rob Zombie, comme le précise d’ailleurs l’une des deux soeurs !

Rempli de pièces et de poupées, l‘endroit est inquiétant à souhait…

La première nuit, deux meurtriers pénètrent dans la maison et tentent d’assassiner la mère, interprétée par Mylène Farmer. Celle-ci se débat comme un diable pour protéger ses filles.

Un torrent de brutalité déferle sur la maison colorée.

ghostland-4

Quelques années plus tard, alors que toutes ont survécu, Beth revient dans la maison familiale pour aider sa soeur qui souffre d’un traumatisme. La jeune femme continue en effet de revivre cette nuit en boucle…

Je ne t’en dis pas plus, si ce n’est que Ghostland, qui sortira le 14 mars, va te demander beaucoup de souffle.

C’est tout naturellement que le film de Laugier a récolté le très convoité Grand Prix du festival.

Gérardmer 2018 : le palmarès

ghostland-6

Quant aux autres récompenses, voilà à qui elles ont été attribuées !

Prix du Jury Les Affamés (Robin Aubert)

Prix de la Critique Les Bonnes Manières (dont madmoiZelle sera bientôt partenaire !)

Prix du Public Ghostland (Pascal Laugier)

Prix du Jury SyFy Ghostland 

Prix du Jury Jeunes Mutafukaz (Shôjirô Nishimi & Guillaume « Run » Renard)

Prix du meilleur court-métrage

Et le diable rit avec moi (Rémy Barbe)

Prix de la meilleure musique originale The Toxic Avenger & Guillaume Houzé pour Mutafukaz

Ce palmarès me ravit.

J’ai eu d’immenses coups de coeur pour Les Affamés, Ghostland et Les Bonnes Manières.

Les Bonnes Manières bientôt en CinémadZ !

les-bonnes-manieres

madmoiZelle sera partenaire des Bonnes Manières, l’un des objets marquants de cette édition, lors de sa sortie en salles, le 21 mars.

Être partenaire d’un film qui a séduit Gérardmer est pour nous une très grande fierté. Je t’en parlerai donc en temps voulu, pour ne rien risquer de te spoiler.

Tout ce que je peux te dire, c’est que cette pépite brésilienne est d’un genre nouveau. Un film intimiste à la croisée de plusieurs mondes sensibles.

Il sortira le 21 mars prochain, et je t’annonce en exclusivité une belle surprise : un CinémadZ sera organisé ! 

On se retrouvera donc toutes ensembles après la projection spéciale pour débriefer.

J’espère qu’il te plaira autant qu’il m’a bouleversée.

En tout cas je suis vraiment très, très, très fière de te présenter ce produit hybride, entre comédie musicale, film d’horreur et conte de fées, car il va marquer un vrai tournant dans le cinéma de genre, j’en suis persuadée !

À lire aussi : Le secret des Marrowbone, un film léché et surprenant en compétition à Gérardmer 2018


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

3
Avatar de minachka
6 février 2018 à 14h02
minachka
@Kalindi Mon problème avec le cinéma c'est que je suis dans un petit trou de campagne perdu, que j'adore hein, mais dont le cinéma le plus proche est à 30km, déjà, et qu'il ne diffuse que des trucs qui ne m’intéressent souvent pas du tout! (peu de salles, films grand public). Les films qui me plaisent, quand il y en a, sont souvent classés en "art et essai" (alors que pas forcément) et ne bénéficient que d'une seule diffusion, le lundi soir. Le débit internet est une catastrophe, impossible de télécharger (de toute façon c'est interdit ). J'emprunte donc des films à la médiathèque donc je découvre des choses bien aussi mais ça s’arrête là!
Alors je compense en lisant tous tes articles, au moins c'est dans un coin de ma tête et à l'occasion je peux dire ah oui j'ai lu qqchose la dessus, ça à l'air bien!
Et ce serait chouette mais un aller-retour Paris pour un cinémadz ça fait un peu cher pour moi!

Bref c'était aussi pour dire que j'ai l'impression qu'il n'y a pas foule de commentaires (enfin je n'ai pas facebook donc je ne sais pas comment ça bouge de ce coté là), mais je suis sure qu'on est plein à lire et apprécier tes articles et avis ciné!
0
Voir les 3 commentaires

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin