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Gérard Miller
Société

Gérard Miller : 41 nouvelles femmes témoignent contre le psychanalyste, dans le magazine Elle

Après une première enquête publiée sur le psychanalyste mercredi 31 janvier, 41 autres femmes se sont manifestées auprès du magazine. Trois l’accusent de viols, et quinze d’agressions sexuelles.

Les témoignages à l’encontre de Gérard Miller affluent. Ce jeudi 8 février, le magazine Elle a publié 41 récits de femmes qui accusent le psychanalyste star de violences sexuelles.

Trente d’entre elles ont livré un récit détaillé de leur rencontre avec Gérard Miller, 18 évoquent des faits de viols et d’agressions sexuelles qui aurait eu lieu entre 1993 et 2020, les autres des tentatives. Parmi elles, certaines étaient mineures. Des témoignages recueillis alors que la veille, Mediapart a également publié le récit de dix autres femmes.

Elles décrivent un mode opératoire similaire

Ces 41 femmes ont contacté le magazine après qu’il a publié une première enquête parue le 31 janvier dernier. « J’avais l’impression de lire mon histoire », ont-elles expliqué au magazine.

Pour la plupart des victimes présumées, le mode opératoire reste le même : la visite des lieux que Gérard Miller propose (souvent, dans un hôtel particulier près de la place de la Nation, comme l’ont rapporté les victimes présumées interrogées par Mediapart), mais aussi son intérêt pour la virginité des jeunes femmes.

Comme Ariane*, qui en 2001, alors qu’elle est lycéenne de 17 ans, sollicite Gérard Miller pour une interview dans le journal du lycée. Après un déjeuner, il aurait emmené la jeune fille chez lui. Elle n’a pas le souvenir d’avoir été hypnotisée, et ne comprend pas comment elle s’est retrouvée allongée, avec Miller sur elle. « Il m’a demandé si j’avais déjà couché avec un garçon. J’ai dit ‘non’. Il m’a répondu : ‘je ne serai pas ton premier, mais on peut faire d’autres choses.‘ », rapporte-t-elle au magazine Elle. Il l’aurait contrainte à faire une fellation. Il avait à l’époque 53 ans. Elle s’apprête à déposer plainte pour viol.

Plusieurs victimes souhaitent porter plainte

Une autre victime présumée, Charlotte, a déposé une pré-plainte en ligne, bien que les faits soient prescrits. Alors qu’elle était âgée de 15 ans, Gérard Miller lui propose un déjeuner, après qu’elle a assisté au tournage de l’émission On a tout essayé dans laquelle il figurait. Une fois chez lui, il lui propose une boisson. « À partir de là, c’est le trou noir, affirme-t-elle. Quand je me réveille, je suis allongée dans un lit à l’étage, sur le ventre, en culotte, le pantalon baissé sur mes chevilles. Il me masse le dos, les fesses, et aussi les seins en passant ses mains sur mon torse », a rapporté Charlotte à nos consoeurs.

Des témoignages similaires, il y en a à la pelle. Ils se situent pour la plupart il y a plusieurs décennies. Après les premières révélations de Elle, le communiqué de Gérard Miller évoque un changement d’époque pour justifier de ses actions. Pourtant, une victime présumée a témoigné d’une agression qui a eu lieu en 2020. Mathilda, étudiante en psychologie lui a envoyé un mail, le 18 février 2020 pour obtenir des conseils professionnels. La jeune fille de 18 ans aurait été invitée au domicile de Gérard Miller et dit avoir été agressée sexuellement lors d’une séance d’hypnose. Elle s’apprête, elle aussi, à déposer plainte.

Sollicité par mail, Gérard Miller a répondu à ces nouvelles accusations : « Il m’est impossible, compte tenu notamment de la brièveté du délai accordé et de l’absence de précision des récits évoqués, de répondre à de telles accusations dans des conditions dignes et respectueuses de la parole et des droits de chacune et chacun. » Sur son compte X, il écrit s’être « toujours assuré du consentement des femmes que j’ai pu fréquenter et récusé de la façon la plus catégorique qui soit toute agression sexuelle et, à plus forte raison, tout viol. » Il reconnaît néanmoins une « dissymétrie » entre des femmes plus jeunes et lui.

*Le prénom a été modifié.


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Les Commentaires

5
Avatar de Pipistrelle.
8 février 2024 à 14h02
Pipistrelle.
J'écoutais régulièrement On va s'gêner sur Europe 1, et je me rappelle qu'à l'époque, les rendez-vous privés de Gérard Miller avec ses étudiantes étaient un sujet de blague entre les chroniqueurs. Ça prend un tout autre relief maintenant...
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