Promis, je ne vais pas sortir le refrain de « l’art c’est incompréhensible, ça pue la drogue et c’est nul à crever la bouche ouverte dans le caniveau », parce que c’est pas ce que je pense. Tiens, je pense même pas que la vidéo ci-dessous, c’est de l’art en carton. Je suis juste un peu surprise de l’initiative et du nombre de volontaires prêts à y participer.
Le photographe Patrick Hall a décidé de faire une série de clichés représentant des personnes qui acceptaient de se faire taser (du nom de la marque « taser », pistolet à impulsion électrique) par un de leurs proches. Ce qui donne un résultat « hilarant » selon lui. Oui enfin, ce sont des personnes qui souffrent, quoi. Pas longtemps, certes, mais qui souffrent. J’ai eu du mal à trouver ça vraiment drôle et ça a dû être encore plus difficile à regarder pour les personnes très empathiques…
Mais pourquoi cette démarche, au fait ? Pourquoi demander à des volontaires de se prendre une décharge électrique de plusieurs dizaines de milliers de volts ? Eh bien, pour photographier d’autres visages, à mille lieues de ses habitudes, comme Patrick l’explique sur Fstoppers :
« En tant que photographe qui fait des portraits, j’essaie toujours de mettre les gens à l’aise devant ma caméra pour pouvoir capturer une véritable émotion d’eux. Mais que se passerait-il si j’étais capable de les mettre tellement mal à l’aise devant ma caméra que je garantirais un portrait intéressant à chaque fois ? C’est l’idée derrière ma dernière série : The Taser Photoshoot. »
Une vidéo relayée par le site Dailydot
:
Une seconde vidéo se concentre davantage sur les expressions du visage des « bourreaux ». Le choix de vouloir que ce soit un proche qui « attaque » n’est pas anodin. Ça crée une dynamique différente, comme le dit l’artiste :
« Les émotions des deux côtés du taser étaient extrêmement intéressantes à regarder. La personne qui était tasée était presque toujours nerveuse et effrayée avec une sorte de peur ou d’anxiété. Ceux qui tasaient avaient un comportement tout à fait différent. La plupart d’entre eux étaient excités de causer de la douleur à leur ami-e et ne montraient des signes de remords qu’après le choc. »
Bien. Est-ce que cette joie qu’on voit dans leurs yeux te donne à toi aussi le sentiment que les volontaires devraient peut-être trier un peu leur entourage ? L’être humain, parfois, est tout de même un peu inquiétant. Faut dire ce qui est.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Parce que, déjà, non, ils ne sont pas nus : le making off montre clairement qu'ils retirent simplement leur tee-shirt du champs visuel de l'appareil photo.
Ensuite, ce "c'est de l'art" décérébré qu'on entend à toutes les sauces pour justifier son incompréhension face à quelque chose a le don de m'énerver. C'est le titre de l'article, même si le début de l'article contrebalance, mince quoi.
Et si l'on regarde la vidéo du making off, le photographe explique clairement que le taser est faible par rapport à ceux auxquels on pense, la décharge électrique est supportable... et les volontaires savent à quoi ils doivent s'attendre : poser les mains sur une clôture électrifiée est plus dangereux que ça, bien que les deux fassent "mal" (pas assez pour que certaines personne ne réessayent pas).
Bref.
Pour Thémis : il me semble que deux filles ont échangé leurs rôles, on les voit dans le making off... et la tasée en premier affiche un joli sourire
Personnellement, je suis bien le propos du photographe : les gens n'ont aucun moyen de maîtriser leurs expressions, contrairement à bon nombre des shootings où les mannequins porte un masque d'eux-mêmes. Ici, on arrive à lire sur leurs visages, l'appréhension, le choc.. et ouais, la joie. Mais des deux côtés du taser, mais seulement les sourires crispés de ceux qui le tiennent ~