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Culture

« Génération K », roman captivant sur des jeunes pas comme les autres

Génération K est un roman captivant, entre manipulation génétique et traque haletante. Lucie vous le présente… et vous le recommande !

— Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Rouergue. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.

Génération K est le nouveau roman de Marine Carteron, qui avait déjà séduit la critique et le grand public il y a quelques années avec sa trilogie Les autodafeurs. Son retour était du coup très attendu par les amateurs•rices de la saga, et il est aussi l’occasion pour elle de nouer avec de nouveaux•elles lecteurs•rices !

En effet, dans Génération K, elle opère un virage notable, proposant un roman jeunes adultes beaucoup plus sombre que Les autodafeurs

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Kassandre, dite Ka, a 16 ans et est la fille de bourgeois suisses. Sa situation sociale ne lui correspond pas du tout : elle est quelque peu révoltée face à la manière de vivre de ses parents, qu’elle juge hypocrite et superficielle, et use de son franc-parler pour faire connaître son avis.

Tout ce dont elle rêve, c’est d’être batteuse dans un groupe de metal, et autant dire que ça ne rentre pas trop dans les cases de son éducation stricte.

À lire aussi : Mes parents, leur éducation… et moi — Le Dessin de Cy.

Mina est aussi discrète et douce que Ka est volcanique et insolente. Si les deux filles se connaissent, c’est parce que Mina est la fille d’une employée de la maison de Ka. Leurs mondes sont aussi opposés que le sont leur personnalité ! Cela ne les empêche pas d’être des amies très proches, fidèles et dévouées.

Enfin, Georges a 20 ans, et a été abandonné à la naissance. Jeune, il a mal tourné, et s’est retrouvé dans des affaires de banditisme. Il a fini par être arrêté, et a été placé en centre de détention à Roanne, en France. Il est bien décidé à se faire respecter des autres détenus.

Alors que Ka tente d’échapper au foyer dans lequel ses parents veulent l’envoyer, Mina remonte le fil de ses origines et part à la rencontre des membres de sa famille qu’elle ne connaît pas, afin d’essayer de découvrir qui est son père. Georges est quant à lui repêché de sa prison et se retrouve investi par un étrange individu d’une mission : celle de retrouver une jeune fille dont le sang est, comme le sien, exceptionnel.

Et cette fille… c’est Ka !

À lire aussi : Don du sang, mode d’emploi : tout ce qu’il faut savoir avant de donner son sang

Le roman alterne les points de vue de Ka, Georges, et le journal de Mina, et un autre, plus mystérieux. Un « cauchemar » aux allures d’oracle, qui invite ses « enfants » à réveiller leurs pouvoir et à le rejoindre.

Nos protagonistes sont en effet dotés de pouvoirs extraordinaires (Ka est par exemple capable de savoir combien de coeurs battent à un endroit) grâce à leur ADN, dont certains de leurs chromosomes sont sculptés en forme de « K ». Quiconque parviendra à réunir ceux qu’on appelle la « Génération K » se verra octroyer une force démesurée. Autant vous dire que cela n’attire pas que des gens bien intentionnés…

La lecture prend l’allure de récit d’un cauchemar

Avec cet éventail de personnages, dont les personnalités sont pour le moins opposées et offrent du coup des tonalités différentes aux chapitres (entre la douceur de Mina et la fougue de Ka, il y a un gouffre), Génération K a la force de rester plongé dans une ambiance harmonieuse. Mais cette harmonie n’est pas ici synonyme de légèreté.

Devant le lecteur se dresse l’étrange, à travers des phénomènes inquiétants qui mènent parfois d’autres personnages à mourir dans une violence impitoyable. La lecture prend l’allure de récit d’un cauchemar, dans lequel les protagonistes se retrouvent confrontés à des phénomènes qui les dépassent, mais qu’ils vont apprivoiser, et devant lesquels ils ne baissent pas les armes.

À lire aussi : La déréalisation et moi, entre rêve et cauchemar éveillé

Ces héros sont dotés d’un vrai souffle de vie. Charismatiques, ils sont incarnés dans le roman avec puissance, habités par des émotions fortes et passionnées, au point de se matérialiser dans nos esprits avec netteté tant ils semblent vivants.

Dans le trouble et les situations angoissantes, ils vont s’unir malgré leurs différences, et apprendre à accepter ce qui les lie, dans une écriture soucieuse du réalisme des interactions entre les êtres humains qui apprennent des trucs qui bouleversent relativement beaucoup leur vie.

L’intrigue se construit au fur et à mesure du roman, et distille des informations qui suscitent inlassablement l’étonnement et la curiosité. Le suspense est ciselé, finement dosé, et nombreux sont les chapitres qui se terminent sur des révélations retournant complètement le cerveau…

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Marine Carteron fait se rencontrer avec talent dans Génération K des personnages très différents, mais aussi des styles très différents.

Pour nourrir son intrigue, elle inclut des éléments légendaires, créant toute une mythologie autour de son histoire, et ce depuis les origines. Ce sont des éléments purement inventés et d’une grande précision, relevant du genre du fantastique donc, qui viennent côtoyer des notions nettement plus rigoureuses que sont celles de la génétique… et de ses manipulations.

L’auteure témoigne d’une maîtrise méthodique dans le rationnel comme l’irrationnel, ce qui est plutôt impressionnant ! Le tout est rythmé par des courses poursuites folles, histoire de ne pas ménager votre petit coeur.

En bref, Génération K parvient à doser avec justesse l’haletant, le passionnant et le renversant en abordant des terrains littéraires très différents. Menée par l’écriture énergique et percutante de Marine Carteron, le roman saura convaincre de nombreux•ses lecteurs•rices et leur donnera l’envie irrésistible de connaître la suite de l’histoire !


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Les Commentaires

3
Avatar de Chess Fenrir
22 septembre 2016 à 19h09
Chess Fenrir
Même si j'ai préféré Les Autodafeurs, ce premier tome est très sympa ! Je serais curieuse de lire la suite.
0
Voir les 3 commentaires

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