Il y a encore quelques mois, le vaccin Gardasil faisait l’objet d’une campagne de grande ampleur qui a vu le jour en 2008. Le vaccin Gardasil est censé prévenir les femmes du virus du papillome humain (VPH), tenu pour responsable dans certains cas du cancer du col de l’utérus et est dirigé contre 4 types de VPH : deux d’entre eux sont à l’origine de 70% des cancers du col de l’utérus, les autres responsables à 90% des verrues génitales. Tout comme le vaccin contre la grippe ou celui de l’hépatite B, Gardasil n’est pas un traitement car il est utilisé à des fins préventives.
Papillomavirus : malgré son joli nom, il vaut mieux s'en méfier.
Mais avant tout, Gardasil est l’objet d’une controverse dans le milieu médical puisqu’il n’est pas considéré de la même manière selon les spécialistes. J’en ai moi-même fait l’expérience : j’ai souvent changé de spécialistes en gynécologie avant de trouver la personne avec qui j’étais suffisamment à l’aise pour accepter qu’elle ne m’enfile son spéculum dans mon appareil reproducteur. En conséquence de quoi j’ai testé pas moins de 4 gynécologues à qui j’ai toujours posé la question du Gardasil, ce qui m’a permis d’entendre des avis des plus divergents : si certains étaient extrêmement enthousiastes par rapport à cette toute nouvelle création de l’industrie pharmaceutique, d’autres, plus sceptiques voire carrément opposés à l’idée, me suppliaient de ne pas céder en me faisant état pour me convaincre des supposés effets secondaires (nausées, migraines, paralysie ou pathologies graves).
Quoiqu’il en soit, aujourd’hui, le quotidien 20minutes
nous apprend que deux décès suspects ont été recensés dans un rapport du comité technique de pharmacovigilance de l’Afssaps datant du 7 octobre dernier. Le premier concerne une jeune adulte de 20 ans qui a fait un malaise deux jours seulement après l’injection et décède une semaine plus tard après s’être plainte de crise de tachycardie et de difficultés respiratoires. Le deuxième cas rapporté fait référence à une jeune femme de 18 ans qui est passée de vie à trépas deux mois et demi après s’être fait vacciner. Ces deux décès suspects après injection du vaccin sur lesquels le comité ne rend pas de conclusion s’ajoutent aux 351 autres « effets secondaires graves » mentionnés par le journal, parmi lesquels 114 maladies auto-immunes ; le document s’intéresse plus particulièrement aux pathologies démyélinisantes (comme la sclérose en plaques), dont le nombre de cas s’élève aujourd’hui à 43 parmi les femmes qui ont été vaccinées au Gardasil ; à ce propos, une note du rapport stipule que « si l’on ne peut affirmer qu’il existe un lien causal [avec le vaccin Gardasil], on ne peut certainement pas l’exclure ».
Preuve que ce comité de l’Afssaps ne juge pas ces chiffres exagérément inquiétants, ses membres proposent de « passer la surveillance dans le cadre habituel » alors que le vaccin est en surveillance renforcée depuis sa mise en place, comme nous le rapporte le quotidien.
Les Commentaires
EXACTEMENT, il faut cesser de faire paniquer toutes les jeunes filles qui l'ont eu! Certes il y a eu des cas de décès (peu, et peut-on vraiment certifier qu'un suicide soit lié à tel ou tel vaccin?!) et un certain nombre de cas de maladies auto-immunes.
Je tiens à rappeler que le mécanisme de survenue des maladies auto-immunes n'est pas parfaitement connu, mais qu'il parait plus que probable que n'importe quel antigène pourrait déclencher sur des personnes à risque ce type de pathologies. Et par n'importe quel antigène je sous-entends n'importe quel vaccin, bactérie, virus, (grippe,...)
Je conçois tout à fait que ce type d'information relayée par la presse puisse pousser certaines jeunes filles à refuser le vaccin mais il faut arrêter de terroriser toutes les autres.