Gamines est le dernier roman en date de Sylvie Testud, et il est autobiographique. Il met en scène trois fillettes, Georgette, la gourmande, Sybille, la casse-cou, Corinne, la sérieuse, et leur mère Anna, dans la ville de Lyon.
L’histoire s’ouvre sur un premier avril : Sybille et Georgette, les deux plus jeunes, veulent faire une blague par téléphone à leur tante, mais Corinne, l’aînée, l’autorité, n’est pas d’accord, le sujet de la blague étant "Il". "Il" c’est leur père, qu’elles ne connaissent pas, elles n’ont qu’une photo de lui. Il les intrigue et les terrorise à fois. L’ombre de cet absent plane sur tout le roman, et surtout sur Sybille, la seule blonde de la fratrie, dans une famille d’italiens. C’est à "Il" qu’elle ressemble.
Au fil des pages, nous voyons les soeurs grandir. Ce livre ne raconte pas vraiment une histoire, c’est putôt un receuil d’instants de vie, racontés dans un style vif, fait de phrases courtes. C’est ainsi qu’on plonge dans les souvenirs de l’actrice : les questions concernant "Il", les réunions entre soeurs, le départ en colonie de vacances, la découverte de l’Italie, l’incompréhension de la narratrice face au fait que sa mère soit ex-communiée à cause de son divorce, la chambre refaite à neuf, l’arrivée de "Pipi-Pierre", le nouveau copain de leur mère, etc.
La fin est inattendue sans être vraiment surprenante : on est loin de la conclusion émouvante et niaise à laquelle on aurait eu droit ailleurs, mais plutôt sur le ton "la vie continue".
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