En partenariat avec The Jokers (notre Manifeste)
Mise à jour du 7 mars 2019 —
Le 10 octobre dernier sortait Galveston, un film noir sur une fuite désespérée à travers une Amérique souillée par la violence.
Si tu es passée à côté de ce thriller sulfureux, je te conseille mille fois de te procurer son DVD. Et bien sûr d’en lire la critique ci-dessous !
Publié le 20 septembre 2018 —
Il y a quelques semaines, j’ai profité de deux jours au festival du cinéma américain de Deauville. J’y ai découvert quelques merveilles dans une grande salle obscure, à seulement quelques pas de la mer.
Difficile de dire si ce sont les embruns marins, la présence de TYE SHERIDAN, ou juste
la belle programmation qui ont rendu mon expérience si particulière…
En tout cas, ces deux jours hors du temps, à déambuler en robe de soie d’un film à un dîner, m’ont rappelé pourquoi j’aimais si fort les festivals et le cinéma.
Deauville m’a rappelé ce que j’aime dans les festivals de cinéma
Si j’aime les festivals, c’est parce qu’on y croise des professionnels du Septième Art, mais aussi des rêveurs venus faire fonctionner leur machine à fantasmes, des fans qui attendent leurs stars préférées et surtout des passionnés de films.
À chaque coin de rue, un amoureux de l’image se cache, qui discute de son coup de cœur. À chaque dîner, les festivaliers boivent un peu trop et osent donner leur avis, parfois sévère.
Bref, en période de festival, rien n’existe d’autre que ces images qui bougent et notre obsession pour elles.
Lovée dans mes pulls les plus moelleux, je suis allée d’une projection à une autre en mesurant la douceur de cette vie, à pouvoir vivre de ma passion. Un luxe qui n’a pas de prix.
Galveston a marqué Deauville
J’ai pu découvrir 3 films, dont American Animals, Friday’s Child et Nancy, qui feront l’objet d’articles plus tard dans l’année.
Mais les autres festivaliers se sont également rendus à la projection de Galveston, samedi soir, que j’avais personnellement déjà vu le mois dernier.
Et ils ont été SECOUÉS.
Il est grand temps que je t’en parle car il s’agit sûrement du film le plus sombre jamais réalisé par Mélanie Laurent. Et sûrement mon préféré !
Galveston, de quoi ça parle ?
Roy est un gangster de la Nouvelle-Orléans.
Sous son physique de brute épaisse, il cache un cœur plutôt tendre, que la maladie ronge. Un soir, son boss lui tend un guet-apens dont il est censé ne pas sortir vivant.
Il arrive toutefois à en réchapper et prend la fuite avec une jeune prostituée, Rocky.
Démarre alors une cavale vers la ville de Galveston, qui sera ponctuée de risques, de violences, et de magouilles. Une chose est sûre : l’un comme l’autre, le héros et l’héroïne n’ont plus rien à perdre, à part peut-être leur cœur…
Galveston, un concentré d’émotions au casting 4 étoiles
Galveston, c’est un film abrupt. De ceux dont on se souvient. Tout y est, du viol au meurtre en passant par la maladie.
Mélanie Laurent décide de n’épargner ni ses personnages ni son public et propose un film violent mais surtout très émouvant.
Adapté d’un roman de Nic Pizzolato, le créateur de la série True Detective, Galveston s’offre un casting américain de haute voltige.
Roy est campé par Ben Foster, que tu as pu voir dans Comancheria. Quant à Rocky, elle est incarnée par une Elle Fanning au sommet de son art.
Souvent à l’affiche de films pointus et arty, la jeune femme de seulement 20 ans apporte une belle subtilité à son personnage. Une belle profondeur.
Mélanie Laurent, une créatrice appliquée et humaniste
Mélanie Laurent n’en est pas à son coup d’essai en terme de réalisation.
Son premier long-métrage Les Adoptés trahissait déjà une vraie sensibilité humaine et artistique. Une sensibilité qui augmentait selon moi au fil de ses créations.
Respire, Demain et Plonger venaient asseoir ses préoccupations pour l’humain et ses mille émotions parfois contradictoires.
J’ai toujours trouvé l’œil de Mélanie Laurent très juste, très aiguisé.
Avec ce nouveau film assez loin de ses réalisations précédentes, elle prouve ses capacités à se la jouer caméléon et à livrer une œuvre aussi violente que sensible.
Galveston a fait parler de lui au festival de Deauville, et ça n’est pas pour rien !
Il devrait d’ailleurs marquer les esprits une fois sorti au cinéma, le 10 octobre prochain. En tout cas, il a marqué le mien au fer rouge.
À lire aussi : Sans un bruit 2, retour sur les origines du thriller
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires