Gaël Faye est un des artistes les plus doués, et les plus puissants de notre génération.
Auteur du livre Petit pays plébiscité autant par la critique que par le public, il est aussi un rappeur aux mots incisifs, uppercuts auditifs propices à la réflexion, posés sur un flow obsédant.
Déjà en 2013, il offrait une superbe session acoustique à madmoiZelle avec sa chanson Charivari et faisait comprendre que c’était un artiste qu’il allait falloir suivre de très près.
Parce que son art ne se limite pas au son et à l’écrit, il vient de sortir le clip de Paris Métèque, réalisé par Raphael Levy, et pour lequel il a pris la casquette de scénariste.
Gaël Faye sort le clip percutant de Paris Métèque
Dans ce clip, Gaël Faye raconte Paris, celui de la ville lumière qui abrite les amoureux dont la face obscure héberge aussi la misère sociale.
« La vie en rose » n’est pas ici celle idéalisée par les romantiques, mais celle de personnes issues de l’immigration qui tentent d’exister.
Le clip n’est pas politique, même s’il est profondément social. Il dépeint avant tout une réalité, invite au questionnement sans jamais se montrer moralisateur.
Gaël Faye devient l’alchimiste qui sublime par son art le quotidien, le porte-parole engagé qui donne de la voix à celles et ceux que l’on cantonne dans l’ombre, et le poète d’une génération qui veut offrir sa chance à chacun·e.
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