C’est une invitation qui n’est pas passée inaperçue. Sous le joug d’une enquête préliminaire pour « viol sur mineurs », l’écrivain Gabriel Matzneff était présent à une réception organisée au siège de Gallimard, son ancienne maison d’édition, a révélé Mediapart mardi 19 septembre.
Pourtant, Gallimard avait officiellement pris ses distances avec lui. Mais un cliché représentant une partie du monde de l’édition parisien, lors d’une réception en hommage à l’auteur Philippe Sollers, décédé en mai dernier, met le feu aux poudres.
Gabriel Matzneff n’aurait pas été invité par Gallimard
Selon les révélations de nos confrères de Mediapart, la présence de l’écrivain aurait provoqué une forte gêne lors de la réception. La fille du PDG de la maison d’édition, Margot Gallimard, a préféré quitter les lieux. Mais pour autant, Matzneff est resté, et n’a aucunement été prié de quitter les lieux. Celui-ci explique que « chez Gallimard, plusieurs personnes » l’auraient informé de la tenue de l’hommage à Philippe Sollers.
Du côté des organisateurs, plusieurs personnes ont assuré que l’écrivain n’avait pas été invité à cette réception « Gabriel Matzneff n’a été invité ni par la maison Gallimard, ni par moi-même à cette célébration autour de Philippe Sollers », a assuré auprès de Mediapart Antoine Gallimard, PDG de la maison d’édition.
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Gallimard ne s’est pas contenté d’accueillir Gabriel Matzneff à cette réception. Mediapart révèle qu’Antoine Gallimard a partagé un café avec l’écrivain le 12 juillet. Si Gabriel Matzneff assure que cet entretien avait pour objet la remise en vente de ses ouvrages qui avaient été retirés des librairies après la sortie du Consentement de Vanessa Springora (Grasset, 2020), Antoine Gallimard, lui, assure que cette rencontre avait pour but de réitérer cette décision.
Depuis l’électrochoc de la parution du livre de Vanessa Springora, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « viols commis sur mineur de moins de 15 ans ». Dans la foulée, une autre femme, Francesca Gee, a également accusé l’écrivain de l’avoir violée dans les années 1970, alors qu’elle était âgée de 15 ans. L’écrivain a par ailleurs toujours revendiqué des pratiques pédocriminelles dans ses livres.
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