Publié le 9 mars 2018
Avoir un (ou des) plan(s) cul est un des grands avantages de la vie d’adulte, quand on possède son propre appartement ou des parents très ouverts.
Avoir et être un booty call, un fucking buddy, un friend with benefits, c’est cool tant que les partenaires sont consentants et que cette intention est partagée.
Le risque quand on a un plan cul, c’est de tomber amoureuse de son plan cul ou inversement. Ou de se rendre compte en cours de route qu’on souhaite une relation plus « sérieuse », mais pas avec cette personne.
C’est quoi la fuckzone ?
Il arrive qu’un plan cul débouche sur une relation « stable ». Mais pas toujours.
La fuckzone, c’est l’endroit imaginaire où l’on se retrouve coincé•e quand on commence à espérer plus que du sexe avec quelqu’un et que ce quelqu’un ne souhaite pas la même chose.
On peut désirer avoir plus de discussions, faire d’autres activités ensemble, ou carrément se mettre en couple. mais pour l’autre, à part le sexe, c’est nope mais merci quand même.
C’est un peu le miroir de la friendzone, ce territoire fictif où reste collé ce pote avec lequel on a pas envie d’aller plus loin, même s’il est gentil et fait tout pour nous.
Le problème lorsque l’on est coincé dans l’une de ces zones imaginaires, c’est qu’il y a une différence d’intention entre les deux personnes qui n’est pas exprimée.
Dans la friendzone, l’une souhaite de l’amitié, l’autre aimerait avoir des relations sexuelles et/ou amoureuses.
Dans la fuckzone, l’une voudrait juste du sexe, l’autre désire une relation amoureuse.
Comme la souffrance fait mal et que le réalisme est notre ami, voilà cinq signes qui indiquent que, déso mais ça n’ira pas plus loin…
Tu es dans la fuckzone si… vous vous voyez seulement la nuit
Le plan cul a ses limites temporelles.
Les heures ouvrables du booty call
sont situées, à la louche, de 22h (une fois que tout le monde a fait son p’tit dîner) à 7h (y’en a qui bossent), et éventuellement les après-midis du week-end.
Ceci dit, si tu es dans la fuckzone, il y a de fortes chances pour que ta ou ton partenaire ait autre chose à faire que de te voir les après-midis du week-end.
Tu aimerais être sa priorité. Mais ce n’est pas le cas. Car tu es dans la fuckzone. C’est chiant, mais c’est logique.
Je t’invite à relativiser en te disant que, si ça se trouve, le visage de cette personne est horrible en plein jour.
Non je dormais pas, passe quand tu veux mec !
Tu es dans la fuckzone si… vos conversations sont superficielles
Vous avez des centres d’intérêt communs, certes. Vous dissertez pas mal dessus, d’accord. Parfois même vous vous envoyez des vidéos, des articles en lien avec vos conversations. Là, vous êtes des oufs.
Mais tu ne lui as jamais raconté ton voyage en Inde, ta passion pour les piques-niques en haute montagne, ou cette anecdote vraiment gênante.
Vos conversations peuvent te laisser un goût d’inachevé et l’impression de n’avoir pas dit ce qui te tenait à coeur. La personne ne te pose pas de questions personnelles et tu n’oses pas lui demander des détails sur sa vie privée, son passé.
En dehors des moments où vous vous voyez, votre principal moyen de communication est le texto, et autres voies électroniques, et son temps de réponse varie de long à indécent.
Tu es dans la fuckzone si… c’est du sexe, du sexe et encore du sexe
Cet indice extrêmement surprenant permet de déterminer avec certitude que tu es coincée dans la fuckzone : vous ne faites rien d’autre ensemble que du sexe.
La personne te sort toujours une excuse lorsque tu lui proposes de faire autre chose que de vous attraper sauvagement.
Du coup, vous n’avez jamais vraiment partagé d’expériences en commun en dehors du lit, tu n’as pas rencontré ses amis ni personne de sa famille et vous n’avez aucun projet, même pas attendre le bus ensemble.
Désolé mais commander des sushis, chiller devant Netflix et refaire le lit ne comptent pas.
Tu es dans la fuckzone si… tu as accepté d’y être
Last but not least, et c’est une bonne nouvelle : TMTC que tu es coincé•e dans cette fucking fuckzone !
Dans la friendzone comme dans la fuckzone, les mecs et les meufs qui se retrouvent « coincé·es » le sont sciemment.
Ils savent qu’ils n’obtiendront pas ce qu’ils désirent mais renoncent à le demander ou à passer à autre chose… et se retrouvent kéblo.
Ce genre de raisonnement :
« J’ai totalement conscience que ce plan cul ne débouchera pas sur l’intimité émotionnelle dont je ressens le besoin MAIS je préfère me dire que c’est mieux que rien/que je ne mérite pas mieux/que les choses peuvent évoluer »
On est sur du mensonge à soi-même de grande qualité. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’appartient qu’à toi de sortir de cette situation que ne te convient plus !
Comment sortir de la fuckzone ?
Sortir de la fuckzone n’a rien de sorcier mais demande un peu de courage.
C’est encore plus difficile si tu as affaire à un fuckboy ou un breadcrumber qui entretient tes espoirs de relation à moindre frais.
La première étape consiste à identifier tes attentes. Cette relation de plan cul te convient ? Parfait. Au contraire, tu sens que tu aimerais te mettre en couple, avec ce partenaire ou non ? Génial.
Maintenant que tu as clarifié tes besoins, la seconde étape est de les considérer comme une priorité.
Même si tout n’est pas tout noir dans cette relation et qu’elle t’apporte parfois de la joie (voire quelques orgasmes). Même si tu te sens le devoir d’être là pour cette personne.
Tes besoins passent avant tout. Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est ce qu’on appelle en anglais le selfullness et c’est beaucoup plus stylé !
Car l’amour de soi, c’est la base de tout, mes petits hippies. Pour aimer, il faut d’abord s’aimer, ce n’est pas un scoop mais c’est toujours bon à rappeler.
Pour sortir de la fuckzone quand on a pas envie d’y rester, je te suggère donc :
- De te faire un gros câlin
- De te souvenir de l’immensité de ta génialitude
- De te souvenir de l’infinité infinie de gens qu’il te reste à rencontrer
- D’affirmer que tu as le droit et la possibilité de vivre le genre de relation que tu souhaites vraiment
- D’en informer l’intéressé•e
- Éventuellement, d’effacer son numéro pour prévenir les rechutes. Mais ça peut être aussi conserver son numéro en prévision d’une rechute. It’s up to you et ta fragilité émotionnelle bb.
Et vous, vous avez déjà coincé•e quelqu’un ou été coincé•e dans la fuckzone ? Est-ce que vous en êtes sorti•e et comment ?
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Les Commentaires
Je répondrais avec quelques strips de Kimchi Cuddles. Je le répéterai jamais assez, si tout le monde lisait ses strips je pense que ça résoudrait 80% des problèmes de relation amoureuse.
Je voulais rajouter un dernier strip qui répondait plus spécifiquement à "Est-ce que coucher avec son ami(e) c'est de l'amour ?" mais je ne le trouve plus
C'était sur le fait que y'a pas vraiment de "là c'est de l'amour/là c'en est plus" qui est essentiel, ça va dépendre du ressenti des personnes, ça dépend de ce que chaque partie nomme amour.
Du coup à la place j'en rajoute un dernier que j'ai pas le temps de traduire parce que mon copain râle depuis une demi-heure pour que je vienne manger :